AUTOINSIDE Édition 1 – Janvier 2019
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FORMATION<br />
14 jeunes mécatroniciens d’automobiles venus de Suisse, d’Autriche,<br />
d’Allemagne, du Haut-Adige et du Luxembourg se sont mesurés<br />
lors des six épreuves (management du moteur, système électrique du<br />
moteur, système électrique du véhicule, système électrique bus CAN,<br />
boite de vitesse, châssis / direction), qu’ils devaient chacune réaliser<br />
en une heure. Un programme intense pour une longue journée de<br />
compétition. Le meilleur concurrent de chaque pays s’est qualifié pour<br />
les championnats du monde des métiers, qui se dérouleront au mois<br />
d’août en Russie.<br />
À fond le jour J<br />
Avant l’Eurocup, Flavio Helfenstein avait invité les trois participants<br />
suisses à son entreprise située au-dessus du lac de Sempach, afin de les<br />
préparer au challenge. Il ne s’agissait pas de leur apprendre le b.a.ba : «<br />
Ils sont tous les trois très bons. Mais c’est une autre histoire que d’être<br />
à son maximum le jour J. » Il faut bien avoir en tête que l’Eurocup est<br />
une compétition en plusieurs étapes : « Il ne faut pas forcément chercher<br />
à être le meilleur à chaque épreuve, mais il faut atteindre un bon<br />
niveau partout ».<br />
Le champion suisse confie : « Je suis déçu »<br />
La réussite n’était pas au rendez-vous. Le Fribourgeois, qui avait<br />
remporté la médaille d’or en septembre aux SwissSkills de Berne, est<br />
tout de même arrivé à l’honorable cinquième place, mais a seulement<br />
été le troisième meilleur Suisse. « Je suis déçu », a affirmé Florent<br />
Lacilla juste après l’annonce des résultats. « Il y a eu trop d’épreuves<br />
que je n’ai pas bien réussies ». Son compatriote Steve Rolle, arrivé<br />
à la quatrième place, est dans un tout autre état d’esprit. « Bien<br />
entendu en tant que Romand, je voulais devancer mon collègue de<br />
Suisse alémanique », plaisante-t-il tout sourire, « en tout cas je suis<br />
content de cette 4 e place ». Il n’est nullement contrarié de ne pas se<br />
rendre aux WorldSkills au mois d’août, bien au contraire : « Je n’aurais<br />
pas pu concilier les WorldSkills et mes objectifs professionnels ».<br />
Steve Rolle, déjà titulaire de trois brevets fédéraux (mécaniciens en<br />
maintenance d’automobiles véhicules utilitaires, mécatronicien d’automobiles<br />
véhicules utilitaires et véhicules de tourisme) poursuit actuellement<br />
la formation professionnelle supérieure de diagnosticien<br />
d’automobiles. « C’est ma priorité absolue ! ».<br />
Les priorités de Damian Schmid sont tout autres. Ce mécatronicien<br />
d’automobiles de Nesslau (Saint-Gall), qui s’occupe dans son<br />
travail quotidien de véhicules utilitaires lourds et non de voitures de<br />
tourisme, veut se consacrer entièrement à la préparation de Kazan au<br />
cours des sept prochains mois, comme il l’explique lors de l’interview.<br />
Un nouvel environnement, des véhicules inhabituels<br />
Certains n’étaient pas aussi satisfaits de leurs performances que<br />
Steve Roller. « C’est dur », a expliqué Julian Mair, lors d’une courte<br />
pause entre deux épreuves. Le jeune homme venu du Haut-Adige travaille<br />
chez un concessionnaire VW à Bressanone : « Et voilà que je<br />
me retrouve devant le moteur d’une Ford ». Les exigences étaient plus<br />
hautes que lors des championnats italiens à Bolzano, a expliqué Julian<br />
Mair. L’environnement inhabituel, les véhicules et les outils parfois<br />
mal connus ont véritablement mis à l’épreuve les 14 jeunes professionnels.<br />
C’était le cas de Simon Kazimirowicz, arrivé à la 7 e place. Le jeune<br />
Allemand venu de Brilon dans le Sauerland a raconté : « Je travaille<br />
dans un garage Mercedes, et n’ai jamais été confronté à un schéma<br />
électrique Toyota. Les instruments de mesure ne m’étaient pas familiers<br />
non plus ». La compétition qui s’est déroulée à Mobilcity, à Berne,<br />
exigeait une grande concentration pendant six fois une heure. Il fallait<br />
faire preuve d’une grande vivacité d’esprit et être capable de résoudre<br />
les problèmes rapidement. « Les tâches dépendent également des véhicules<br />
à notre disposition », a expliqué Markus Schwab de l’UPSA,<br />
qui avait minutieusement préparé l’examen avec Flavio Helfenstein, en<br />
montrant un véhicule VW Eos : « Si l’on veut réparer un problème dans<br />
la capote électrique, il nous faut un cabriolet ».<br />
Le vainqueur est Autrichien<br />
Cinq minutes après que Steve Rolle a démarré sa Meriva, celle de<br />
son concurrent autrichien, visiblement en retard, s’est mise en route.<br />
Deux heures plus tard, lors de la remise des prix, Steve Rolle a appris<br />
qu’il décrochait la quatrième place. Quant à son rival autrichien, il a su<br />
prouver qu’il ne faut pas se fier aux apparences : René Grubelnig a en<br />
effet remporté l’Eurocup 2018, meilleur candidat d’une solide équipe<br />
autrichienne. <<br />
<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Janvier</strong> <strong>2019</strong>43