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l’animation locale. Marcus Camby est le<br />
premier joueur de NBA à se présenter, à la<br />
fin des années 1990, alors qu’il jouait<br />
pour les Knicks de New York. C’est là que<br />
Stevens réalise pour la première fois que<br />
Dyckman était en train de devenir un événement,<br />
un lieu et un nom à l’importance<br />
plus grande qu’il ne l’imaginait.<br />
Actuelle star de la NBA jouant pour les<br />
Hornets de Charlotte, Kemba Walker, qui<br />
a grandi dans le Bronx, a commencé à<br />
jouer à Dyckman quand il était collégien,<br />
et s’y pointe toujours depuis, année après<br />
année. « Il y a de la magie à Dyckman,<br />
s’exclame Bobbito Garcia, joueur de<br />
streetball et légende américaine du hiphop<br />
qui a joué au Madison Square Garden,<br />
et sur les terrains internationaux.<br />
Le seul moment de ma vie d’adulte où j’ai<br />
été ébranlé, c’était lors de mon premier<br />
match à Dyckman. »<br />
« Apporte ton don, pas ton nom. » Le<br />
slogan de l’endroit lui était familier, mais<br />
Chris McCullough<br />
(à gauche) et Rondae<br />
Hollis-Jefferson des<br />
Nets de Brooklyn ont<br />
joué à Dyckman.<br />
« À Dyckman,<br />
nous étions<br />
viraux bien<br />
avant que le<br />
mot “viral”<br />
n’existe. »<br />
ne lui parlait pas. Il se prend une claque :<br />
au lieu de l’applaudir pour le remercier<br />
d’être venu, la foule, sous l’impulsion d’un<br />
élément perturbateur, commence à le<br />
charrier à cause des toutes dernières<br />
baskets Adidas (basses, considérées<br />
comme non adaptées pour jouer) qu’il<br />
portait ce jour-là. Tout le monde se fout<br />
de lui. « Je suis allé à Dyckman et j’étais<br />
un nobody, se marre Garcia. Sacré<br />
accueil ! »<br />
En juillet 2011, Dyckman accueillait le<br />
match de streetball de la décennie à New<br />
York : l’équipe Nike contre l’équipe Ooh<br />
Way, l’une comme l’autre remplie de<br />
légendes locales. Trois mille personnes s’y<br />
entassent, occupant le moindre espace,<br />
peu importe la visibilité réduite, y compris<br />
au sommet des arbres. Les policiers<br />
ont dû intervenir pour chasser les enfants<br />
d’un toit voisin.<br />
Nombre de légendes urbaines sont<br />
associées à Dyckman. À en croire l’une<br />
THE RED BULLETIN 61