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Liège Musées n°4

Bulletin des musées de la Ville de Liège. A lire notamment : de précieux flacons aux saveurs orientales, Petits bouts de textiles multimillénaires, sesterce inédit de Trajan, amulettes scaraboïdes...

Bulletin des musées de la Ville de Liège.
A lire notamment : de précieux flacons aux saveurs orientales, Petits bouts de textiles multimillénaires, sesterce inédit de Trajan, amulettes scaraboïdes...

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À l’ombre du silence<br />

Rétrospective Comès<br />

BAL (musée des Beaux-Arts de <strong>Liège</strong>)<br />

Du 11 mai au 15 septembre 2012<br />

Didier Comès est l’un des plus grands talents<br />

de la bande dessinée belge d’après-guerre.<br />

Et très certainement le plus grand dessinateur<br />

belge du noir et blanc. Son nom s’inscrit dans<br />

une lignée où l’on trouve Milton Caniff, Will<br />

Eisner et Alex Raymond côté américain, Pratt,<br />

Tardi et Crepax côté européen. Autant dire, la<br />

crème de la crème. Ce Fagnard, né de père<br />

germanique et de mère wallonne, est entré<br />

dans l’histoire de la bande dessinée dans les<br />

années 80, avec un roman graphique inoubliable<br />

: Silence. Mais plus tôt déjà, il avait<br />

livré au magazine Tintin un livre aux franges<br />

du fantastique traitant de la mort et de la<br />

Grande Guerre : L’Ombre du Corbeau. C’est<br />

à l’occasion de la réédition en noir et blanc<br />

de cet album introuvable depuis plusieurs<br />

années que le BAL a décidé de rendre hommage<br />

à Comès en lui offrant la salle d’exposition<br />

du musée durant quatre mois.<br />

accompagne de ses bronzes le bestiaire dessiné<br />

du maître. Quant à Claude Renard, auteur<br />

des Médianes de Cymbiola avec François<br />

Schuiten (dont il fut le professeur), ses pierres<br />

taillées, nucléus et autres sculptures habillent<br />

l’espace consacré à la partie de l’exposition<br />

dédiée au chamanisme.<br />

Thierry Bellefroid<br />

Commissaire<br />

de l’exposition<br />

Cette exposition nous emmène des débuts<br />

(fin des années soixante, pour Le Soir Jeunesse,<br />

Pilote ou encore Spirou) aux travaux<br />

inconnus des dernières années. Un parcours<br />

à la fois chronologique – réservant d’étonnants<br />

inédits – et thématique – ouvrant de nouvelles<br />

perspectives sur l’œuvre de cet auteur trop<br />

souvent réduit aux thématiques de la sorcellerie<br />

et de la campagne ardennaise. Se plonger<br />

dans Comès, c’est aussi regarder de près le<br />

travail sur les visages ; bouches concupiscentes<br />

ou souffrantes, yeux lubriques ou haineux.<br />

C’est se pencher sur les mains qui tuent, qui<br />

guérissent ou qui aiment. C’est entrer dans<br />

un bestiaire d’un phénoménal réalisme. C’est<br />

approcher de près le travail d’un maître du<br />

découpage et du noir et blanc.<br />

À l’occasion de cette rétrospective, Comès<br />

accueille deux autres noms de la bande dessinée.<br />

Mais aucun des deux ne présente de<br />

planche ou de dessin mais des sculptures.<br />

Frank Pé, auteur de Broussaille ou de Zoo,<br />

<strong>Liège</strong>•museum<br />

n° 4, juin 2012<br />

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