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76 – 78<br />
Satellite habitable en orbite terrestre<br />
basse, la Station spatiale internationale<br />
(ISS) héberge de trois à six humains qui<br />
se relaient tous les six mois environ.<br />
L’équipage de l’ISS<br />
Flanquée de Morgan (à gauche) et de Cassidy, Jessica Meir discutait avec <strong>The</strong> <strong>Red</strong> <strong>Bulletin</strong> depuis l’ISS le 10 avril.<br />
-0:45<br />
J’avais un call,<br />
avec l’espace...<br />
Le chat vidéo est devenu normal. Banal.<br />
Dans la conversation en direct à laquelle<br />
nous dédions cet article, une seule des<br />
deux personnes était sur Terre. Original.<br />
Texte TOM GUISE<br />
Alors que Jessica Meir préparait son vol de<br />
retour sur Terre depuis la Station spatiale<br />
internationale en avril dernier, elle allait<br />
retourner dans un monde différent de<br />
celui qu’elle avait quitté le 25 septembre<br />
2019, lorsque sa fusée avait décollé du cosmodrome<br />
de Baïkonour au Kazakhstan. Mais en tant<br />
qu’astronaute, Meir a une vision du monde différente<br />
de celle de la plupart d’entre nous. Il y a même<br />
une expression pour cela : overview effect (l’effet<br />
de surplomb). Lorsque vous contemplez la Terre<br />
pour la première fois depuis l’espace, vous vivez<br />
une expérience absolument unique car vous la<br />
voyez telle qu’elle est vraiment : une petite boule<br />
de vie fragile, sans frontières nationales ni conflits<br />
humains, suspendue dans le vide, protégée par la<br />
simple enveloppe de l’atmosphère. C’est dans cette<br />
atmosphère que le 10 avril, l’un des habitants de<br />
cette planète s’est préparé avec enthousiasme à<br />
parler à Jessica Meir. Tahira Mirza, éditrice photo<br />
pour <strong>The</strong> <strong>Red</strong> <strong>Bulletin</strong> basée à Londres, est une fan<br />
de l’espace depuis qu’elle a vu les images de l’alunissage<br />
quand elle était enfant. Ayant organisé une<br />
séance photo avec l’ancien astronaute de la NASA,<br />
Mike Massimino, il y a quelques années, Mirza pouvait<br />
être considérée comme notre correspondante<br />
la plus au fait des choses de l’espace. Et elle n’allait<br />
pas laisser passer cette occasion. « Peu de gens ont<br />
la chance de parler aux astronautes, surtout lorsqu’ils<br />
sont à bord de l’ISS. Je me suis sentie si privilégiée<br />
et si humble », dit-elle à propos de l’invitation<br />
à parler à Meir qu’elle a reçue lors de la conférence<br />
de presse finale de l’équipage avant son<br />
départ de la station spatiale.<br />
Alors que les trois astronautes – Meir, Morgan<br />
et Cassidy – se serraient devant l’écran à bord de<br />
l’ISS, à 350 km au-dessus de la Terre, Tahira Mirza<br />
attendait son tour, regardant le live stream chez<br />
elle. « Le voyage a été incroyable, a déclaré Chris<br />
Cassidy, arrivé dans la station spatiale la veille. Peu<br />
importe le nombre de fois où l’on va dans l’espace<br />
à bord d’une fusée, comment s’en lasser ? »<br />
NASA<br />
82 THE RED BULLETIN