L'ESSENTIEL DU SUP PREPAS_N°42 - OCTOBRE 2020
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L’ESSENTIEL <strong>DU</strong> <strong>SUP</strong> PRÉPAS DÉBAT<br />
<strong>OCTOBRE</strong> <strong>2020</strong> N° 42<br />
diants sous surveillance », explique son<br />
directeur, Thomas Froehlicher. Un basculement<br />
complet en classes virtuelles de<br />
deux semaines qui se répétera cette année<br />
académique autant que nécessaire pour<br />
garantir la sécurité sanitaire de l’école.<br />
Certaines écoles dispensaient même leurs<br />
cours entièrement à distance depuis la<br />
rentrée. C’est le cas à Grenoble EM. « Je<br />
suis désolé de voir que les conditions sanitaires<br />
nous donnent raison et surtout de<br />
constater que la pandémie est loin de se<br />
terminer », constate le directeur adjoint<br />
de GEM, Jean-François Fiorina.<br />
S’adapter<br />
Et même si on ne doit pas forcément demander<br />
aux étudiants de rentrer chez eux<br />
c’est tout le système qui est touché. « La<br />
situation est évolutive de jour en jour. Le<br />
point positif est que les protocoles fonctionnent<br />
et sont bien acceptés par les étudiants<br />
comme les personnels. La principale<br />
difficulté est du côté des services<br />
de santé qui sont débordés », confie encore<br />
Jacques Fayolle, qui reprend : « Les<br />
écoles veulent le plus possible assurer<br />
les cours en présentiel mais seulement si<br />
c’est réalisable avec la taille des salles et<br />
l’amplitude des horaires ». Et cela peut<br />
aussi coûter cher. « Consciente » de la<br />
charge financière que le port du masque<br />
représente pour ses étudiants » (estimée à<br />
32 euros par mois), l’université de Reims<br />
Champagne-Ardenne (URCA) offre ainsi<br />
deux masques lavables (conformes aux<br />
normes AFNOR et lavables 100 fois)<br />
à tous ses étudiants. 61 000 masques<br />
sont distribués gratuitement à partir du<br />
14 septembre.<br />
Autre conséquence : les séjours étudiants<br />
à l’étranger se sont effondrés. Seuls 330<br />
étudiants de l’université de Nantes ont<br />
maintenu leurs séjours d’études à l’étranger<br />
en cette rentrée <strong>2020</strong>. C’est 40 % de<br />
moins que l’an dernier. Même phénomène<br />
dans la plupart des Grande écoles qui n’en<br />
reçoivent pas moins beaucoup d’étudiants<br />
venus du monde entier. « Nos étudiants<br />
internationaux nous rejoignent début octobre<br />
et nous restons sur une tendance<br />
proche de 500 étudiants en Msc, comme<br />
les années passées, mais aussi une très<br />
forte augmentation en bachelor (IBPM)<br />
et dans notre PGE (Master in Management).<br />
D’autres nous rejoindront en janvier<br />
pour une rentrée décalée », assure<br />
Thomas Froehlicher.<br />
Montrer le bon exemple en se présentant masqué devant ses étudiants<br />
pour la rentrée, c’est ce que fait ici Christophe Germain pour Audencia<br />
Une contamination<br />
en dehors des<br />
établissements<br />
Universités et Grandes écoles ont beau<br />
prendre toutes les précautions sur les campus<br />
que peuvent-ils quand les étudiants<br />
ne respectent pas les règles en dehors ?<br />
« Les étudiants ont aussi une part de leur<br />
vie à l’extérieur de l’université. Si vous<br />
prenez les dernières mesures qui ont été<br />
prises vis-à-vis des bars ou des restaurants,<br />
on voit une population jeune, étudiante.<br />
Je ne suis pas sûr que l’on puisse<br />
dire que les universités soient à l’origine<br />
de la concentration de la contamination<br />
virale », soutient ainsi Manuel Tunon de<br />
Lara, le président de l’université de Bordeaux<br />
sur Europe 1. Ce que confirme Frédérique<br />
Vidal sur Figaro live-LCP : « Ce<br />
ne sont pas des clusters par promotion<br />
mais des clusters par groupe d’amis. Rien<br />
ne nous dit que les contaminations se font<br />
au sein des établissements ».<br />
La distanciation sociale peut s’ajouter aux<br />
masques. Pour leur rentrée les nouveaux<br />
étudiants du programme Grande école<br />
(PGE) de Audencia ont ainsi suivi une<br />
conférence à bon espace l’un de l’autre<br />
dans la grand amphithéâtre du Palais des<br />
Congrès de Nantes loué pour l’occasion.<br />
Un appel à projet<br />
sur l’hybridation<br />
des formations<br />
Pour aider les établissements<br />
à se préparer à tous les<br />
scenarii en mutualisant<br />
leurs efforts, le ministère de<br />
l’Enseignement supérieur,<br />
de la Recherche et de<br />
l’Innovation et le Secrétariat<br />
général pour l’investissement<br />
(SGPI) ont lancé début<br />
juin <strong>2020</strong> un appel à projet<br />
sur l’hybridation des<br />
formations. Prioritairement<br />
au niveau licence il s’agit<br />
de créer des ressources<br />
pédagogiques accessibles à<br />
distance et partagées entre<br />
plusieurs établissements.<br />
C’est ainsi les projets de 34<br />
établissements qui ont été<br />
retenus. Les quinze initiatives<br />
les plus mûres bénéficieront<br />
de subventions allant de<br />
900 000 à trois millions<br />
d’euros et les dix-neuf<br />
autres, d’un fond d’amorçage<br />
qui leur permettra de<br />
lancer dès maintenant la<br />
création de contenu tout en<br />
perfectionnant leur projet.<br />
Audencia BS<br />
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