L'ESSENTIEL DU SUP PREPAS_N°42 - OCTOBRE 2020

L’ESSENTIEL DU SUP PRÉPAS DÉBAT OCTOBRE 2020 N° 42
Rentrée masquée à l’Ecole polytechnique
Jérémy Barande / Ecole polytechnique
Et les journées « Talent Days » de rentrée
ont lieu cette année à distance. Un
choix que n’a pas fait l’Institut Mines Télécom
BS qui a maintenu les trois jours
de son événement de rentrée en présentiel
cette semaine arguant que c’est l’occasion
pour les étudiants de « se rencontrer
et de créer des synergies ». C’est d’autant
plus nécessaire que le premier semestre y
sera dispensé essentiellement en distanciel.
Ce qui n’est pas le cas à Audencia
qui privilégie très largement le présentiel
dans ses cours.
Numérique et résilience
Frédérique Vidal le dit, le répète depuis
des mois et l’a encore répété en cette rentrée
: « L’enseignement supérieur doit
être plus résilient. Mon objectif n’est pas
de faire passer l’université dans le tout
numérique. C’est grâce aux outils numériques
que l’enseignement peut être
maintenu. Qu’on peut assurer accueil et
protection. Durant tout l’été les établissements
ont travaillé sans relâche à organiser
cet enseignement ». Alors que
beaucoup d’université et la plupart des
Grandes écoles font une rentrée largement
distanciée, les néo-bacheliers étant
prioritaires dans l’accès en présentiel.
« La capacité des écoles à être flexibles
avec des enseignements hybrides nous
permet de nous adapter. Ainsi nous pouvons
nous permettre de réduire les effectifs
en présentiel », note le vice-président
de la Cdefi, Christian Lerminiaux quand
Jacques Fayolle met en avant « l’agilité
acquise depuis le mois de mars pour assurer
la transmission des compétences »
et passer ainsi facilement en mode distanciel
des groupes de TD, des demi-groupes,
des promotions, etc. Et d’insister : « Nous
avons ainsi acquis une forme de sérénité
». Et de prendre pour exemple cet intervenant
dont on apprend soudain le matin
qu’il est atteint de la Covid : « Deux
heures après nous le faisions intervenir à
distance. Pour les étudiants cela n’a quasiment
pas fait de différence ».
Ce sont essentiellement les grands acteurs
du travail à distance, et au premier chef
Zoom, qui profitent de la situation. Mais
bien d’autres outils sont utilisés. L’incontournable
Teams de Microsoft bien sûr
mais aussi Moodle, Perusall, Mask, Snagit
ou encore Camtasi. Depuis juillet 2019,
l’IMT (Institut Mines Télécom) a ainsi pu
déployer une pédagothèque numérique, à
destination des équipes pédagogiques des
écoles du groupe. Cette plateforme a pour
objectifs la mutualisation, la réutilisation
et la réingénierie des ressources pédagogiques
numériques produites à l’IMT. Un
mur pédagogique permet depuis la rentrée
des échanges entre les enseignants
qui réutilisent un cours existant dans la
pédagothèque avec les éditeurs-créateurs
de ces cours. En quatre semaines, IMT
Lille Douai a ainsi pu programmer 350
classes virtuelles. Plus d’une trentaine de
MOOC ont été réouverts en urgence. À
Evry a été maintenu le challenge Projet
d’Entreprendre en réunissant virtuellement
525 étudiants de 2e année de Télécom
SudParis, d’IMT- BS et de l’ENSIEE
et en les faisant travailler par petit groupe
ingénieur-manager en mode collaboratif.
Sébastien Gémon
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