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Maintenance & Entreprise n°633

Industrie Paris 2014 : Tous les salons et les expositions qui dynamisent la maintenance

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Solutions<br />

monitoring ne permettent malheureusement pas de trouver<br />

la cause ayant conduit à l’effet comme par exemple, des<br />

températures trop élevées ici ou des pressions trop faibles<br />

là. La solution mise en œuvre consiste trop souvent à baisser<br />

le régime de fonctionnement, ce qui réduit effectivement<br />

la consommation mais produit aussi des effets secondaires<br />

comme le rejet d’une quantité plus importante de gaz à effet<br />

de serre (CO et CO2).<br />

Une méthode d’analyse brevetée<br />

En s’appuyant sur une technique d’analyse brevetée, la<br />

jeune société Efficiency Engine installée à Bordeaux (www.<br />

efficiency-engine.com) propose un modèle et une méthode<br />

consistant à introduire l’analyse des gaz de combustion dans<br />

l’analyse du fonctionnement des machines thermiques.<br />

Cette approche consiste à coupler les données de monitoring<br />

ainsi que les relevés des valeurs Pmax et Pcomp aux<br />

analyses de combustion. Il s’agit de disposer d’éléments probants<br />

qui permettent d’associer de façon presque certaine,<br />

toutes dérives de fonctionnement aux causes ayant produit<br />

l’effet.<br />

Le but est d’arriver à une maintenance qualitative qui permet<br />

de maîtriser la consommation – partant du principe qu’elle<br />

doit rester comprise entre 180 et 200 g/KW/h – tout en garantissant<br />

un taux le plus bas possible de rejet des polluants<br />

aériens.<br />

Pour effectuer une mesure précise du fonctionnement du<br />

moteur, la méthode proposée par Efficiency Engine consiste<br />

à analyser six gaz produits par la combustion (CO, CO2, O2,<br />

NO, NO2 et SO2) plus les poussières (suies et particules ou<br />

en SOOT anglais) sur les moteurs diesel et sept gaz sur les<br />

moteurs fonctionnants au gaz. Sur les gros moteurs diesel à<br />

2 temps ou 4 temps, des mesures, cylindre par cylindre, sont<br />

réalisées chaque fois que cela est possible.<br />

La première opération consiste à mesurer l’écart (delta) entre<br />

le fonctionnement initial relevé par l’organisme vérificateur ou<br />

à défaut, en prenant les données du constructeur en référence<br />

et le fonctionnement du moteur lors des relevés. Cet<br />

échantillonnage de mesures est réalisé à différents régimes<br />

à savoir, 25 %, 50 %, 75 % et 100 % de la puissance afin<br />

d’arriver à une signature aussi précise que possible.<br />

En plus d’établir un diagnostic des polluants aériens et du<br />

gain de consommation posé comme objectif, Efficiency Engine<br />

relève les dérives de fonctionnement dues à des éléments<br />

mécaniques ou d’injection et propose des conseils et<br />

des recommandations précis pour se rapprocher des valeurs<br />

utilisées en tant que référence. C’est l’étude comparative des<br />

mesures, associée à celles des gaz qui vont permettre de<br />

situer l’origine d’un problème ou d’un dysfonctionnement qui<br />

entraine automatiquement une consommation excessive,<br />

voire des phénomènes d’usure ou même de casse.<br />

Au moyen d’un véritable laboratoire terrain, Efficiency Engine<br />

produit une vue précise de chaque phase et cycle composant<br />

l’intégralité de la chaine de combustion et offre les services<br />

suivants :<br />

• Contrôle analytique des machines<br />

• Calcul de l’écart (delta) entre la consommation contrôlée<br />

LE PARADOXE DES NORMES ANTIPOLLUTION<br />

Le respect indispensable de l’environnement conduit les organismes internationaux<br />

agissant sous l’égide de l’Organisation de Nations Unies, à établir des normes en matière<br />

de rejets des polluants.<br />

© Centers for Disease Control and Prevention/<br />

Dr. Edwin P. Ewing, Jr<br />

Ainsi, la tendance pour les moteurs diesel consiste à imposer une baisse drastique<br />

des niveaux de rejets en oxydes d’azote (NO+NO2) qui sont – entre autres – fortement<br />

irritants pour les voies respiratoires des personnes sensibles et responsables de la<br />

formation des pluies acides.<br />

Dans la chambre de combustion, la production du monoxyde d’azote est maximale<br />

lorsque la température dépasse 1400°C. Partant, pour réduire la quantité globale de NOx, il faudrait idéalement réduire<br />

la température de combustion avec pour corollaire, une augmentation très sensible de la quantité de dioxyde de carbone<br />

(CO2) tristement célèbre pour sa participation au réchauffement climatique.<br />

Pour satisfaire aux normes antipollution, la tentation est grande de réduire le régime du moteur afin de redescendre en<br />

dessous des seuils préconisés. Il ne s’agit pourtant que d’une victoire à la Pyrrhus… En effet, si l’effet instantané permet<br />

bien de remplir les objectifs, la réduction du régime entraîne un allongement de la durée nécessaire pour produire la quantité<br />

de travail attendu. Par exemple, un navire qui épouserait ainsi la norme sans repenser les réglages du fonctionnement<br />

intrinsèque de son bloc de propulsion, verrait ses temps de trajet allongés de telle manière qu’au final, la consommation<br />

de carburant serait plus importante qu’à un régime plus élevé et que la somme totale des polluants rejetés serait elle aussi,<br />

plus importante.<br />

20<br />

Mars 2014 – N°633

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