Maintenance & Entreprise n°633

Pratique
ne comportent plus de pièces d’usure font progressivement
leur entrée dans l’arène. Les bobines sont
ici déplacées du rotor vers le stator et les inversions
successives des pôles magnétiques qui génèrent le
mouvement, sont pilotées de manière très fine par un
séquenceur électronique sophistiqué dont le calculateur
intègre en temps réel, l’importance du travail
demandé aux éléments mécaniques. L’absence de
balaies – donc de de frottements – permet de diviser
par deux la chaleur produite. Cette économie d’énergie
profite d’abord à la batterie dont la charge est
mobilisée de manière optimale à la seule production
de la force mécanique utile. Moins exposé à l’usure,
le moteur est aussi plus résistant et voit en moyenne
sa durée de vie doublée, si l’on en croit les constructeurs.
Parmi les bénéfices, on peut encore compter
sur une réduction des vibrations et un léger gain en
décibels.
Standardisation, diversification et ergonomie
intensité qui s’étendent de 10,8 V sous 2 Ah à 14,4 V ou 18 V
sous 4 Ah pour ne parler que des plus répandus. L’énergie
délivrée ainsi est aussi plus stable dans la durée. En effet, si
les accumulateurs à base de nickel tendent à voir leur puissance
disponible décroître de manière continue, ceux reposant
sur la technologie lithium-ion délivrent leur pleine puissance
pendant 80 % à 90 % de leur temps de décharge avant de
voir leur tension chuter de manière presque, brutale. Résultat :
l’équipement alimenté assure son service à pleine puissance
pendant un temps de service de deux à cinq fois plus long.
En prime, l’opérateur y gagne aussi un surcroît de confort de
travail puisqu’à puissance égale les batteries Lithium-ion sont
aussi deux à quatre fois plus légères.
Du nouveau aussi sur les moteurs
La possibilité de disposer de batteries délivrant plus de puissance
et qui ne subissent pas l’effet de « mémoire » du seuil de
charge permet aujourd’hui aux outils électroportatifs de délivrer
un couple dépassant couramment 100 Nm avec des batteries
de 10,8 V en 2 Ah et jusqu’à 160 Nm avec des batteries à peine
plus volumineuses d’une tension de 14,4 V disponibles en 2 Ah
ou 4 Ah.
Un réel effort est accompli par certains constructeurs
en matière de standardisation. Ainsi au sein d’une même
gamme – 10,8 V, 12 V, 14,4 V ou 18 V – la batterie se monte
sur différents types d’outils, perceuse, clés à choc, scies, etc.
Côté chargeurs, on voit arriver des modèles supportant plusieurs
tensions en entrée mais aussi en sortie. Un même bloc
peut alors prendre en charge les batteries dédiées à différentes
classes d’outils électroportatifs d’un même constructeur.
Cette dernière caractéristique est d’ailleurs une nécessité
depuis que l’équipement électroportatif autoalimenté se diversifie.
Au côté des indémodables que sont les perceuses, les
visseuses-dévisseuses ou les clés à choc, certains constructeurs
proposent désormais des éclairages à LED de forte puissance
mais aussi, des équipements des plus en plus recherchés
comme le thermomètre infrarouge, la caméra thermique
ou la caméra endoscopique qui permettent de conduire des
missions d’inspection voire, d’exploration. Alimentés par les
mêmes batteries, ces appareils peuvent souvent être achetés
nus dès lors que l’entreprise possède déjà par ailleurs un ou
Certes, ces valeurs restent éloignées des couples délivrés par
les clés à choc au format 1 et 1,5 pouce alimentées à air comprimé
qui atteignent 3000 Nm. Mais avec une batterie de 18 V
en 3 Ah, on trouve désormais des clés à choc 1/2 pouce présentant
un couple compris entre 500 et 1000 Nm. En travaillant
la gestion de l’impact pour maximiser l’énergie, des clés à
choc 1/2 et 3/8 e de pouce peuvent délivrer respectivement 270
et 200 Nm avec une batterie compacte de 10,8 V.
Si les moteurs classiques à charbon restent les plus répandus
parce que parfaitement maîtrisés, les moteurs synchrones qui
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Mars 2014 – N°633