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Maintenance & Entreprise n°633

Industrie Paris 2014 : Tous les salons et les expositions qui dynamisent la maintenance

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Solutions<br />

haut dans le cylindre atteignant successivement un point-mortbas<br />

(PMB) et un point-mort-haut (PMH) qui marquent respectivement<br />

le basculement de la descente vers la remontée et<br />

inversement.<br />

Notons d’abord qu’à pleine puissance, un moteur diesel industriel<br />

consomme théoriquement, entre 180 g et 200 g de<br />

combustible par kilowatt et par heure (kWh). Nous pouvons<br />

remarquer que cette fourchette est déjà large… environ 10 %.<br />

Pour que le cycle de combustion soit le plus efficace possible,<br />

le combustible commence à être injecté dans la chambre de<br />

combustion lorsque la course du piston, situe dans un angle<br />

compris entre 15° et 10° avant le PMH sur un moteur diesel<br />

à 4 temps dit, semi rapide. Ainsi, l’injection débute alors que<br />

la température d’auto-inflammation (TAI) est déjà atteinte par<br />

compression de l’air admis en amont.<br />

L’inflammation est donc presque instantanée soit par exemple,<br />

dans un moteur de voiture entre 1 et 2 ms après le début de<br />

l’injection du combustible. L’injection elle, se prolonge jusqu’à<br />

ce que le piston dépasse le PMH d’un angle de 17° à 20°, toujours<br />

sur un moteur à 4 temps.<br />

De l’importance de l’analyse des gaz<br />

Dans la situation idéale décrite précédemment, il manque un<br />

composant absolument essentiel : l’air. Essentiel parce que<br />

l’air contient l’oxygène sans lequel aucune combustion ne<br />

serait possible. Essentiel aussi parce que l’oxygène n’entre<br />

que pour moins de 21 % dans un volume d’air donné dont la<br />

majorité soit environ 78 %, se compose d’azote. Cette dernière<br />

caractéristique joue, elle aussi, un rôle fondamental dans les<br />

rejets de combustion. Sur lesquels nous reviendrons…<br />

Plus la température dans la chambre est élevée lorsque débute<br />

la combustion rapide, meilleur sera le rendement. Une<br />

Prise de mesures des gaz sur un cylindre avec le laboratoire mobile Efficiency<br />

Engine. © Jean-Pierre Castella<br />

Moteurs diesel servant à la production d’électricité. © MAN Diesel & Turbo<br />

règle d’or veut que cette phase se produise entre 1° et 0° avant<br />

le PMH soit, lorsque le volume de la chambre est le plus réduit.<br />

On peut en déduire que si le carburant est injecté trop tard, la<br />

combustion rapide débutera après le passage du PMH, soit<br />

à une pression inférieure et donc, à une température moins<br />

élevée. Au pire, une part de carburant non brulé sera évacuée<br />

dans le système d’échappement qui, retrouvant un apport<br />

d’oxygène par l’air présent dans ce circuit, provoquera une<br />

reprise de la combustion aussi inutile que préjudiciable.<br />

A l’inverse, si le carburant est injecté trop tôt, la combustion<br />

risque de débuter avant même que le PMH soit atteint ; ce qui<br />

génère des contraintes mécaniques conduisant à une usure<br />

prématurée des pièces en mouvement voire, dans les situations<br />

les plus graves, à donner l’impression d’un piston qui<br />

« cogne » puisque produisant son travail au moins pour partie,<br />

à contre du fonctionnement normal.<br />

Le personnel technique s’occupant de la conduite et de la<br />

maintenance des moteurs marins et industriels possède une<br />

excellente formation. Il dispose de surcroît, des informations<br />

(monitoring) relayées en salle des machines (températures<br />

d’échappement, d’entrée et de sortie du turbo, pressions d’admission,<br />

etc.) et des relevés de Pmax (pression maximale) et<br />

Pcomp (pression de compression). Ce sont ces informations<br />

plus l’expérience acquise sur différents types de moteurs qui<br />

permettent aux personnels techniques d’effectuer la maintenance.<br />

Des effets certes, mais aussi des causes<br />

Dans le cas par exemple, des moteurs installés sur les bateaux<br />

de la marine marchande, un contrôle est effectué par<br />

un bureau de certification tel que Veritas, lors de la mise en<br />

service pour vérifier que le groupe de propulsion fonctionne<br />

conformément aux paramètres donnés par le constructeur. A<br />

l’issue de ce viatique, le moteur ne sera plus jamais contrôlé et<br />

il est fréquent que le temps passant, l’efficacité d’un tel moteur<br />

baisse entrainant surconsommation, rejets de gaz polluants<br />

en quantité trop importante, dérives, etc. Les paramètres du<br />

Mars 2014 – N°633<br />

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