25.11.2020 Views

Maintenance & Entreprise n°633

Industrie Paris 2014 : Tous les salons et les expositions qui dynamisent la maintenance

Industrie Paris 2014 : Tous les salons et les expositions qui dynamisent la maintenance

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

Dossier<br />

La justification du recours aux ultrasons tient en deux mots :<br />

choc et haute fréquence. Les chocs sont révélateurs de la défaillance<br />

annoncée des roulements. Un roulement dégradé –<br />

écaillé par exemple – génère une onde de choc. De très courte<br />

durée, l’événement n’est présent qu’en haute fréquence. Pour<br />

être plus précis, l’impact libère une énergie localisée lors de<br />

chaque passage d’un élément roulant sur la zone écaillée.<br />

Les ultrasons sont donc naturellement sensibles aux impacts.<br />

Un deuxième facteur facilite leur mise en valeur. Il s’agit de<br />

l’atténuation forcée des fréquences basses. Comme, par<br />

exemple, celles qui sont générées par le lignage ou le balourd.<br />

Lors de mesure en basse fréquence, ces phénomènes très<br />

énergétiques parasitent la détection de l’avarie du roulement<br />

qui quant à elle développe peu d’énergie.<br />

Cet effet de masquage est un des écueils rencontrés en mesure<br />

vibratoire. Typiquement, le balourd, le lignage, tout en<br />

restant dans des valeurs acceptables, produisent un niveau<br />

d’énergie qui vient noyer le signal utile. Afin de contourner le<br />

problème, la mesure ultrasonore travaille à des fréquences<br />

plus élevées, tout en évacuant les basses fréquences par<br />

filtrage. En adoptant cette stratégie, les phénomènes « parasites<br />

»’ ne masquent plus la composante haute fréquence du<br />

signal recherché.<br />

Plus la vitesse est basse, plus l’énergie libérée est faible. Elle<br />

sera généralement insuffisante à provoquer une vibration de la<br />

structure. Ce phénomène explique aussi en partie, la mauvaise<br />

sensibilité de l’analyse vibratoire lorsque la vitesse est faible.<br />

En réalité, il nécessite un traitement sophistiqué du signal qui<br />

nécessite de faire appel aux compétences d’un personnel hautement<br />

qualifié, justifiant d’une solide expérience en traitement<br />

du signal. Ceci explique les échecs subis avec l’analyse vibratoire.<br />

Une solution à première vue attirante serait d’utiliser un<br />

accéléromètre de plus grande sensibilité. On trouve facilement<br />

des capteurs avec une sensibilité de 500 mV/g au lieu de 100<br />

mV/g. Malheureusement, le gain supplémentaire n’améliore<br />

en rien la situation car, si la partie utile du signal s’en trouve<br />

effectivement majorée d’un coefficient 5, le bruit l’est également.<br />

Partant, le rapport signal/bruit reste identique au final.<br />

Un capteur au design spécifique<br />

La première particularité des ultrasons est de recourir à des<br />

capteurs de contact résonnants. La seconde est de réaliser la<br />

mesure sur une bande de fréquence étroite autour de la résonnance.<br />

Le capteur joue alors le rôle d’amplificateur mécanique<br />

et d’atténuateur des composantes altérant la recherche de la<br />

défaillance du roulement.<br />

Une première ligne de défense, l’écoute<br />

La fonctionnalité la plus connue d’un détecteur ultrasonore est<br />

de disposer… d’un casque audio. La reproduction des sons à<br />

haute fréquence dans le domaine audible est appelée hétérodyne.<br />

Les personnes n’ayant jamais utilisé ce type d’instruments<br />

penseront que l’écoute est une technique archaïque<br />

voire, totalement dépassée. En fait, c’est tout le contraire, spécialement<br />

pour les basses vitesses. Chaque opérateur sera<br />

en mesure de distinguer un roulement sain de son homologue<br />

écaillé à force d’usure. Le premier produit un son régulier<br />

qu’on pourrait qualifier de calme. Le second génère un bruit<br />

reconnaissable, constitué de craquements répétitifs. L’apprentissage<br />

est rapide. Il ne requiert aucun bagage technique particulier.<br />

La technique est donc accessible à tous. C’est la raison<br />

de son succès.<br />

Cependant, l’écoute seule n’est pas une fin en soi. Des mesures<br />

fiables sont indispensables sauf à tourner le dos à la<br />

mise en place d’un vrai programme de maintenance conditionnelle.<br />

En effet, sans mesure, l’instrument ne serait rien de plus<br />

qu’un banal stéthoscope.<br />

Des mesures statiques assurent la fonction de dépistage<br />

Les mesures statiques – ou mesures globales – sont faciles<br />

à implémenter car le résultat est un nombre. On parle alors<br />

d’indicateurs scalaires. Elles constituent la base de tout programme<br />

de maintenance. Elles permettent la création de<br />

courbes de tendance et la mise en place de seuils d’alerte.<br />

Pour les roulements lents, deux indicateurs sont utiles : la valeur<br />

RMS qui caractérise l’énergie véhiculée et la valeur crête<br />

qui caractérise l’amplitude du signal. En suivant l’évolution de<br />

ces deux indicateurs, le dépistage à un stade précoce est accessible<br />

à tous sans faire appel à un expert.<br />

Voici les mesures provenant de deux machines identiques<br />

fonctionnant à une vitesse de rotation de 50 tours/mn. Le temps<br />

d’acquisition des mesures est de seulement 20 secondes.<br />

La simple comparaison entre les mesures permet de distinguer<br />

le roulement en bon état de celui qui présente un défaut.<br />

Les mesures dynamiques : du dépistage au diagnostic<br />

Spécifications du capteur à vis SDT RS1<br />

Parfois le technicien veut aller au-delà du dépistage. Le besoin<br />

survient sur des machines complexes ou après des pannes<br />

répétitives. Il doit alors déterminer la nature du dysfonctionnement.<br />

C’est le diagnostic, établi à partir de la mesure dynamique.<br />

Mars 2014 – N°633<br />

25

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!