Maintenance & Entreprise n°633

Maintenance tertiaire
Technologie >
L’éclairage à LED fait rimer longévité et efficacité énergétique
Désormais courants dans les sources lumineuses portables, les éclairages à LED
de haute puissance peuvent aussi rivaliser avec les tubes et les lampes à incandescence
dans les locaux industriels ou commerciaux. Bonne nouvelle, un laboratoire
indépendant vient au cours d’une première étude, de conclure à l’innocuité photo
biologique de certains produits fabriqués par le britannique.
Contrairement aux lampes traditionnelles, les éclairages
à LED ne se composent ni de verre, ni de filaments et
ils ne contiennent pas de mercure, ni de gaz toxiques
puisque ce sont des éléments à base de semi-conducteurs. De
plus, certains produits professionnels comme les éclairages
à LED Dialight peuvent connaître une durée de vie totalisant
jusqu’à 100 000 heures avec une faible perte d’émissivité au
fil du temps.
Puisque l’éclairage à LED dure plus longtemps que les autres
sources de lumière artificielle et qu’il consomme beaucoup
moins d’énergie, il apporte de réels avantages économiques
et environnementaux. En adoptant des sources d’éclairage à
LED, les entreprises peuvent faire jusqu’à 75% d’économies
sur la facture d’électricité en réduisant de manière mesurable
leur niveau d’émissions de CO 2 . En outre, leur durée de vie
permet de les changer trois à cinq fois moins souvent qu’un
bulbe à filament ou à gaz, d’où découle moins d’opérations de
maintenance, moins de stockage et des durées d’amortissement
du coût d’acquisition plus favorables.
Des produits adaptés aux environnements difficiles
Le britannique Dialight est à ce jour le premier fabricant mondial
de feux de signalisations à LED. Il propose aussi toute
une gamme d’éclairages à LED à haute puissance produisant
de la lumière blanche conçus spécialement pour les installations
difficiles d’accès comme les signalétiques routières et
ferroviaires, l’éclairage public et évidemment, les luminaires
des usines ou des entrepôts installés à plusieurs mètres de
hauteur. Ils conviennent également pour certaines activités de
l’industrie agroalimentaire, spécialement le milieu viticole où
les longueurs d’ondes des lampes peuvent influer sur les vins.
Les produits à LED de la gamme SafeSite permettent aussi de
remplacer l'éclairage conventionnel en intérieur et en extérieur
dans des zones dangereuses (ATEX) comme les installations
de traitement du pétrole, de ses dérivés pétrochimiques et du
gaz, celles servant à la production d'énergie, à l’exploitation
minière, à la chimie, etc.
En France, l’entreprise Noyon qui propose des solutions logistiques,
a choisi de remplacer les lampes d’une surface de
2000 m² par un éclairage à LED pour réduire la consommation
énergétique et fournir une meilleure luminosité pour améliorer
la productivité de l’équipe. Selon Romain Noyon, directeur
de l’entreprise, « le test réalisé avec les lampes à LED a été
concluant. Nous avons donc investit dans cette nouvelle technologie
avec le concours de l’ADEME. Les retours de l’équipe
sont positifs puisque les LED apportent un meilleur confort de
lecture des étiquettes et des écrans tactiles ».Ayant adopté
des éclairages High Bay de Dialight, elle a pu réduire immédiatement
sa consommation de quelque 67 %, passant d’un
total de 12480 W avec les lampes traditionnelles à 3900 W
seulement avec les LED.
Le groupe espagnol Martisa spécialisé dans la découpe de
métal a remplacé des ampoules au sodium haute pression
(SHP) de 450 W qui résistaient mal aux vibrations des machines
par des High Bay de 150 W ce qui, outre les économies
d’énergie réalisées, a permis d’augmenter le confort de travail
en passant d’une luminosité de 90 à 180 Lux, fonction de l’âge
des ampoules au sodium, aux 200 à 210 Lux diffusés par les
LED.
Une première reconnaissance d’innocuité biologique
En vigueur depuis 2008, la norme française NF EN 62471 vise
à évaluer la sécurité photo-biologique des lampes et d’autres
dispositifs d’éclairage pour notamment vérifier que la lumière
émise ne présente pas d’excès dans l’infrarouge, les ultraviolets
ou en lumière bleue. En 2010, une étude publiée par
l'ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire) qui évoquait
l'éventuelle dangerosité de l'éclairage à LED a suscité la polémique.
Organisme indépendant, le Laboratoire national de métrologie
et d’essais (LNE) a réalisé des tests sur les luminaires Dialight
High Bay 150 W afin de déterminer leur positionnement dans
l’un des groupes de risque. Ayant procédé à trois ensembles
de mesure critiques, le LNE conclut que le rayonnement mesuré
est classé dans le groupe « sans risque » selon la norme
NF EN 62471 avec une distance de sécurité définie à 1,07 m
pour des équipements généralement installés à des hauteurs
comprises entre 5 et 24 m dans les locaux industriels.
T. Pigot
Mars 2014 – N°633 51