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L'Essentiel Prépas N°46 - Février 2021

L'Essentiel du Sup Prépas est le magazine numérique dédié aux professeurs des classes préparatoires, aux étudiants et à leurs parents. Chaque mois, retrouvez toute l'actualité des classes préparatoires économiques et commerciales et des Grandes Ecoles. Ce magazine vous est proposé par HEADway Advisory, cabinet de conseil en stratégie dédié à l'enseignement supérieur.

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L’ESSENTIEL DU SUP PRÉPAS PAROLES DE PROFS<br />

FÉVRIER <strong>2021</strong> N° 46<br />

sciences politiques) à Moscou. Toutes<br />

ces institutions cherchent à apporter<br />

une dimension business à leurs<br />

cursus académiques à travers les<br />

programmes de ESCP, et inversement,<br />

dans les domaines d’expertise de<br />

chacune des institutions.<br />

CAS PRATIQUE EN CPGE : UN<br />

ACADÉMICIEN ESPAGNOL<br />

COMME VECTEUR<br />

D’HYBRIDATION…<br />

Réaffirmant nettement la volonté<br />

de « rendre actifs » nos étudiants<br />

et de proposer « des thématiques<br />

croisées avec d’autres disciplines »,<br />

les nouveaux programmes de LVE<br />

offrent des perspectives de travail<br />

transdisciplinaire qui fait ainsi la part<br />

belle à l’hybridation des savoirs.<br />

L’expérience de l’an passé ayant<br />

démontré son intérêt dans la<br />

motivation des étudiants, le désir de<br />

la reconduire cette année en tentant<br />

de repousser les quelques limites<br />

observées ou d’éviter les écueils du<br />

premier essai était très fort. Aussi,<br />

dès que le thème de l’année de Culture<br />

Générale a été connu, Stéphane<br />

Arthur, professeur de Lettres en<br />

CPGE au lycée Voltaire, a de nouveau<br />

choisi d’inscrire à sa bibliographie<br />

des ouvrages en langue étrangère<br />

ou traduits afin d’associer encore<br />

plus intimement nos étudiants à la<br />

construction de leurs références.<br />

Pour la partie Langue espagnole,<br />

après quelques hésitations sur des<br />

classiques très connus et dont les<br />

références n’échapperaient pas à<br />

un correcteur non hispanophile, le<br />

défi premier a été de convaincre<br />

mon collègue de sortir des sentiers<br />

battus et de prendre le risque de<br />

mettre un dramaturge contemporain,<br />

et membre de la Real Academia<br />

Española, dans son programme de<br />

lectures. Philosophe de formation,<br />

Juan Mayorga aborde très largement<br />

le thème de l’animal dans ses pièces<br />

de théâtre et ne pouvait qu’être<br />

magnifiquement exploité. Sa langue<br />

directe, fluide et contemporaine se<br />

prêtant tout à fait à des exercices<br />

de traductions littéraires, nous<br />

évitions les difficultés linguistiques<br />

occasionnées par l’œuvre du XIX e<br />

choisie l’année dernière. Cette<br />

Regards d’étudiants<br />

« Je suis ravi d’avoir eu la chance de<br />

participer à cette conférence, qui s’inscrit<br />

dans la continuité pédagogique de la<br />

CPGE, et je suis conscient que peu de<br />

personnes ont eu une telle opportunité cette<br />

année. Malgré les conditions sanitaires, la<br />

conférence a pu avoir lieu en virtuel et nous<br />

a permis d’échanger avec Juan Mayorga<br />

sur deux livres très intéressants dont un<br />

que j’ai pu lire en espagnol. Grâce à notre<br />

professeur d’espagnol, Madame Pires, que<br />

je remercie d’ailleurs tout particulièrement<br />

ainsi que Monsieur Arthur notre professeur<br />

de lettres, j’ai ainsi pu poser mes questions<br />

à Juan Mayorga. Cette conférence fut fort<br />

enrichissante tant sur le plan culturel que<br />

linguistique puisqu’elle était dispensée en<br />

espagnol. J’en garde un très bon souvenir<br />

et je souhaite à tous les étudiants de<br />

CPGE d’avoir la chance de participer à<br />

une conférence comme celle-ci ! »<br />

Ilyess, ECT2<br />

Je tenais à remercier M Juan Mayorga<br />

pour ce moment de dialogue entre auteur<br />

et lecteur enrichissant. Du fait que l’auteur<br />

réponde lui-même à nos questions et<br />

nous présente directement son point de<br />

vue nous a permis de comprendre le sens<br />

que l’auteur voulait donner à son livre.<br />

C’est pourquoi cette opportunité de mêler<br />

culture générale et espagnol à travers<br />

accessibilité linguiste a même<br />

permis à certains étudiants de lire<br />

la deuxième œuvre en espagnol.<br />

Une lecture en langue source afin<br />

de construire le bagage culturel de<br />

leur future dissertation s’approche<br />

alors sérieusement de l’idée que la<br />

langue vivante doit être un vecteur de<br />

communication, une compétence pour<br />

accéder à d’autres contenus, un outil<br />

linguistique et culturel au service de<br />

celui qui la maîtrise.<br />

Le choix de La Paz Perpetua de Juan<br />

Mayorga a donc été acté, guidé par<br />

l’extraordinaire opportunité que nous<br />

l’œuvre de Juan Mayorga a été un atout<br />

pour approfondir nos connaissances sur<br />

la question de l’animal au centre de son<br />

œuvre et pour pratiquer notre espagnol.<br />

Soraia, ECE2<br />

Nous avons étudié la paix perpétuelle de<br />

Juan MAYORGA un texte mêlant l’humour et<br />

le cynisme qui est très plaisant à lire. Par la<br />

suite, grâce à monsieur Arthur et Mme Pires<br />

nous avons eu l’opportunité de réfléchir à<br />

des questions en espagnol puis de lui poser<br />

en direct après sa conférence sur l’animal qui<br />

est le thème de notre sujet de dissertation.<br />

Avoir le point de vue d’un auteur qui<br />

anthropomorphise l’animal permet<br />

d’avoir une autre dimension que celle<br />

vue en classe, ce qui enrichit notre panel<br />

de connaissances. En outre, le fait de<br />

pouvoir poser des questions directement<br />

à un auteur, qui répond d’ailleurs sans<br />

tabous à des questions qui peuvent être<br />

parfois de l’ordre du privé, permet un réel<br />

échange, et de comprendre des éléments<br />

de l’œuvre d’une autre manière que l’on a<br />

pu les comprendre lors de notre lecture<br />

individuelle. De plus, cela rajoute un lien<br />

entre l’auteur et les lecteurs qui je pense<br />

a été tout aussi plaisant pour nous que<br />

pour Juan MAYORGA en ce temps de crise<br />

sanitaire qui efface tous liens sociaux.<br />

Margot, ECT2<br />

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