ML.Lux#3

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Sommaire
N° 3 — avril 2021
ROUTES DU FUTUR
4 Interview Franz Fayot, ministre
de l’Économie
10 Micromobilité : moins, c’est peutêtre
plus !
14 Interview Jürgen Berg, directeur
général CFL Mobility
E-MARKET
18 Essai Volkswagen ID.4
20 Essai lecteurs Fiat 500e
22 Essai lecteur Suzuki Swace
E-PLANET
26 myenergy: expliquer et, surtout,
convaincre
28 « CaCharge » pour booster le nombre
de bornes
29 Stromer : petite e-reine suisse
RÉFLEXION
30 La chronique de Cindy
Trimestriel
Edité par Moovic SRL
Rue de l’Espiniat, 4
1380 Lasne
secretariat@autotrends.be
Rédacteur en chef
Alain Rousseau
Advertising Sales
Carlo Bonhomme
carlo@autotrends.be
Paola Sciabica
sales@autotrends.be
Régie publicitaire partenaire
au Luxembourg
Régie.lu S.A.
Tel : +352 4993 9000
regie@regie.lu
Mise en page
Extra Bold – Philippe Dieu
Ont collaboré à ce numéro
Denis Asselberghs
Stéphane Lémeret
Frédéric De Backer
Maxime Hérion
Cindy Legros
Nicolas Morlet
Laurent Zilli
Photos
Guy Wollf
myenergy
CFL Flex
CaCharge
Pierre Fontignies & LZ
iStock
Wearestromer
Editeur responsable
Régine Reynens
Calmer les esprits
EDITO
Dans un pays où les deux-tiers des émissions de CO2 sont liés à
la circulation routière, nul n’oserait contester l’obligation morale
d’aller vite dans la recherche - et surtout la mise en
œuvre - de mesures correctives. La lutte contre le
réchauffement climatique et le respect des engagements
environnementaux sont à ce prix.
S’il y a bien un large consensus quant aux objectifs,
les moyens pour y parvenir continuent néanmoins
de faire débat, comme en témoignent les
récentes prises de position de diverses organisations
suite aux dernières annonces gouvernementales en
matière de mobilité.
De l’avis des principaux ministres de tutelle (mobilité, énergie,
environnement), l’avenir de la mobilité au Grand-Duché passera
nécessairement par une « électrification » à grande échelle du parc
automobile : il est question de 49% de véhicules 100% électriques
en 2030. Un chiffre qui, pour le directeur de l’Automobile Club,
relève… de l’utopie. Pourquoi ? Car le nombre de ventes d’e-cars, en
augmentation certes, devrait alors tout bonnement exploser pour
espérer atteindre ce quota… tout comme celui des bornes de charge.
Sur ce dernier point aussi, l’ACL ne se montre donc guère optimiste,
compte tenu d’une progression plutôt poussive du nombre
de stations et d’une infrastructure électrique dont on se demande
si elle serait à même de « digérer » un tel nombre de véhicules.
La « House of Automobile », qui représente les intérêts des importateurs,
distributeurs et sociétés de leasing automobiles, reproche
quant à elle au gouvernement d’avoir pris des mesures qui menacent
de desservir la cause de l’électromobilité au lieu de la servir.
Cette critique porte essentiellement sur l’introduction de critères
plus sélectifs pour l’obtention de certaines aides à l’achat, voire
de leur disparition pure et simple (fin de la prime pour les plug-in
rechargeables au-delà du 31 décembre 2021). A l’appui de ses dires, la
HOA souligne que la transition énergétique n’en est qu’à ses débuts
et que, partant, toute incentive a sa raison d’être…
Les trois ministres en charge de l’e-mobilité, eux, avancent que
seules les solutions les plus « efficientes » doivent être favorisées,
a fortiori lorsque de l’argent public est engagé. Du coup, seuls les
modèles à 0% d’émissions et dont l’appétit en énergie électrique
reste « mesuré » entrent en ligne de compte.
Au mois de juin, une nouvelle initiative lancée par le ministre de
l’Énergie et baptisée « Stroum beweegt - Elektresch an d’Zukunft »
doit réunir les « acteurs du pays qui travaillent sur la mise en œuvre
de l’électromobilité sous toutes ses facettes ».
Il faut espérer que ces échanges permettront de calmer les
esprits et, surtout, qu’ils déboucheront sur du concret. Sans cela,
la fameuse « confiance du consommateur » risque d’être durablement
impactée.
ALAIN ROUSSEAU
RÉDACTEUR EN CHEF DE MOBILITY LIFE LUXEMBOURG