14.03.2022 Views

Panorama de presse quotidien du 14 03 2022

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éviter une trop forte inflation ? » s’interroge le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la FDSEA 51. Quid <strong>de</strong> la récolte<br />

<strong>2022</strong> ?<br />

« Les semis <strong>2022</strong> ont déjà été faits, il faudra voir ensuite si les conditions climatiques sont au<br />

ren<strong>de</strong>z-vous, mais nous sommes très attentifs aux mois qui vont suivre, en veillant aux<br />

augmentations <strong>de</strong> coût l’azote notamment. » Car si les importations <strong>de</strong> blé sont bloquées, la<br />

France pourrait être un <strong>de</strong>s pays pro<strong>du</strong>cteurs vers lesquels se tourneraient les pays aux fortes<br />

importations comme l’Égypte, plus gros acheteur <strong>de</strong> blé mondial ou les pays <strong>du</strong> Maghreb.<br />

« L’Union européenne nous impose 4% <strong>de</strong> terres en jachère, mais est-ce vraiment judicieux<br />

dans un contexte comme celui-ci où chaque hectare cultivé compte, surtout dans un climat<br />

tempéré comme le nôtre », relève Hervé Lapie, affirmant être en discussion avec le<br />

gouvernement à ce sujet. Attentif, le Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la FDSEA insiste sur l’importance <strong>de</strong> ne pas<br />

« sacrifier <strong>de</strong>s filières au détriment d’autres. »<br />

La hausse <strong>de</strong> l’énergie dramatique pour l’in<strong>du</strong>strie<br />

« Nous sommes très impactés par le coût <strong>de</strong>s matières premières et<br />

<strong>de</strong> l’énergie qui n’arrête pas <strong>de</strong> grimper », fait savoir Lionel Vuibert, délégué général <strong>de</strong><br />

l’UIMM Champagne-Ar<strong>de</strong>nne. « Certaines fon<strong>de</strong>ries ont, pour un chiffre d’affaires <strong>de</strong> 5<br />

millions d’euros, <strong>de</strong>s coûts qui en une année, sont passés <strong>de</strong> 300 000 à 500 000 euros ! C’est<br />

considérable. Il y a <strong>de</strong>s entreprises qui avaient <strong>de</strong>s contrats garantis, mais pour les autres,<br />

l’addition est salée ! » D’autant que le secteur <strong>de</strong> l’in<strong>du</strong>strie est déjà impacté <strong>de</strong>puis plusieurs<br />

mois par une pénurie <strong>de</strong> matériaux avec la reprise en flèche <strong>de</strong> l’activité économique postcovid.<br />

« Le paradoxe est que nous avons <strong>de</strong>s carnets <strong>de</strong> comman<strong>de</strong>s qui sont pleins et l’avenir est<br />

conditionné à la capacité <strong>de</strong>s entreprises à encaisser ces hausses <strong>de</strong> coûts »<br />

« Il y avait déjà une forte pénurie <strong>de</strong> matériaux, dont les métaux, avec l’arrêt <strong>de</strong>s usines <strong>de</strong><br />

pro<strong>du</strong>ction et <strong>de</strong>s exportations pendant les confinements successifs. Là, on se retrouve avec<br />

<strong>de</strong>s fon<strong>de</strong>ries qui ne peuvent pas avoir <strong>de</strong> matières premières. Pour certaines, 20 à 30% <strong>de</strong><br />

leur fonte provient <strong>de</strong> Russie », précise Lionel Vuibert. C’est notamment le cas <strong>de</strong> La Fonte<br />

Ar<strong>de</strong>nnaise, « premier fon<strong>de</strong>ur européen indépendant <strong>de</strong> sous-traitance », aux 1 300 salariés.<br />

« Si presque un tiers <strong>de</strong> nos fontes viennent <strong>de</strong> Russie, nous avons toujours eu à cœur <strong>de</strong><br />

diversifier les origines <strong>de</strong> nos approvisionnements. Quand la guerre a éclaté, nous nous<br />

sommes tournés vers nos fournisseurs en Amérique <strong>du</strong> Sud », indique Arnaud Bernier,<br />

Directeur général <strong>de</strong> LFA. « Aujourd’hui, ce n’est pas tant l’approvisionnement qui pose<br />

problème mais plutôt le coût et l’explosion <strong>de</strong>s prix, dont nous pensions avoir atteint le<br />

plateau haut en 2021, après <strong>de</strong>s augmentions <strong>de</strong> 80 à 100%. » Quant au coût <strong>de</strong> l’énergie, il a<br />

tout simplement doublé, atteignant plusieurs millions d’euros. Néanmoins, la nature <strong>de</strong>s<br />

contrats est réalisée sur un mécanisme d’in<strong>de</strong>xation <strong>de</strong>s prix par rapport aux cours d’achat,<br />

« aussi bien à la hausse qu’à la baisse », précise Arnaud Bernier.<br />

Transformation et mix énergétique<br />

Les in<strong>du</strong>stries doivent donc trouver <strong>de</strong>s alternatives et <strong>de</strong> nouveaux canaux<br />

d’approvisionnement pour pouvoir continuer à honorer leurs comman<strong>de</strong>s. « Trouver <strong>de</strong> l’inox<br />

ou <strong>du</strong> nickel, cela reste très compliqué en ce moment, avec comme conséquence <strong>de</strong> ne pas

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