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DES SOLUTIONS EXISTENT !
Les nombreux travaux menés par les scientifiques pour déterminer les multiples
causes de disparition des oiseaux ont aussi permis d’identifier des solutions pour
maintenir, voire faire augmenter, les populations d’oiseaux. On sait par exemple
que des agrosystèmes respectueux de l’environnement, maintenant des éléments
paysagers naturels (haies, mares, arbres), sont plus riches, et que les populations
d’oiseaux y diminuent moins.
Les mesures agro-environnementales (par exemple le maintien ou la création
d’éléments naturels dans les paysages agricoles) sont aussi favorables aux oiseaux
agricoles qui vont mal, et l’agriculture biologique est une solution efficace pour
préserver la biodiversité. On sait également que les oiseaux s’adaptent mieux aux
changements climatiques dans les espaces protégés, dans lesquels ils n’ont qu’une
bataille à mener : s’adapter au réchauffement est plus facile quand l’habitat n’est
pas modifié directement par l’humain. Tout espoir n’est donc pas perdu, mais les
changements de pratiques doivent être drastiques pour inverser la tendance : développer
l’agroécologie, où la biodiversité est une alliée des productions agricoles, ou
encore replanter des forêts et les laisser vieillir, pour améliorer la qualité des boisements,
mais aussi participer à l’effort de stockage du carbone, pour lutter contre
le réchauffement.
Cette lutte est l’affaire de tous : chacun peut aussi agir à son échelle, dans son jardin,
en abandonnant les traitements chimiques, en laissant des coins sauvages non
entretenus pour la nature, et en aidant la biodiversité à s’installer (installation de
nichoirs à oiseaux et à insectes, nourrissage hivernal, etc.).
LES SCIENTIFIQUES SUIVENT LES OISEAUX
Les oiseaux sont souvent au centre des stratégies de protection de la nature, et font
l’objet de nombreuses études et recherches scientifiques. Leurs comportements
et leurs déplacements ont toujours intéressé les hommes. Pour pouvoir suivre les
oiseaux, les chercheurs ont utilisé bien des techniques, qui se modernisent et se
miniaturisent au fil du temps.
Pour apprécier les déplacements des albatros en mer, les ornithologues ont commencé
par teinter la poitrine de certains individus en jaune, à l’aide d’acide picrique,
en espérant que des marins signaleraient les localisations de ces albatros colorés.
Dans les années 1980, les premières balises Argos (système de repérage par satellite)
furent testées sur des Albatros hurleurs. La découverte fut étonnante : un mâle qui
quitte son nid parcourt 10 000 km jusqu’à l’océan Antarctique avant de revenir
relayer la femelle sur l’œuf.
38 À LA DÉCOUVERTE DES OISEAUX