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son est unique (utilisé chez les passereaux par exemple), ou une seule bague large en
plastique avec un code gravé.
LE SUIVI PAR SATELLITE
Au départ, le baguage était aussi utilisé pour déterminer les voies de migration.
Avec quelques hirondelles baguées en Europe et retrouvées en hiver dans tel ou
tel pays africain, les zones de passage ou d’hivernage pouvaient être précisées. La
miniaturisation des balises Argos ou des systèmes GPS (transmettant leurs données
par satellite ou par SMS) ont permis leur utilisation sur des oiseaux, pour
connaître leurs déplacements, heure par heure, sur leur territoire de reproduction,
le long de leurs routes migratoires. Seule limite : l’autonomie des batteries nécessaires
à leur fonctionnement, même si elles se rechargent grâce à des panneaux
solaires miniatures. Depuis 2010, la plus petite balise Argos disponible pèse seulement
5 grammes, ce qui permet d’équiper des oiseaux ne pesant que 100 grammes !
Les Anglais ont ainsi équipé cinq coucous au printemps 2011. Les systèmes GPS
restent pour l’instant plus lourds. Les petits oiseaux, notamment les passereaux,
ne peuvent pas encore être suivis de cette manière.
LES ENREGISTREURS DE LUMINOSITÉ
Pour les petits comme pour les grands oiseaux, un autre système permet de
reconstituer, a posteriori, leur trajet migratoire. Il s’agit des enregistreurs de
luminosité. Extrêmement légers (les plus petits pèsent moins d’un gramme), ils
peuvent être fixés sur une plume rigide, sur une bague, ou attachés avec un harnais
sur le dos. L’appareil enregistre en continu la luminosité dans une mémoire
interne. La durée du jour permet de déterminer la latitude à laquelle se trouvait
l’oiseau, les heures de lever et de coucher du soleil la longitude correspondante.
À quelques dizaines de kilomètres près, jour après jour, le trajet d’un oiseau peut
ainsi être retracé. Une limite toutefois : il faut récupérer l’enregistreur qui ne
transmet pas ses données à distance, donc recapturer l’oiseau. Ce type de matériel
est très utile pour suivre de petits oiseaux que l’on ne peut équiper de balise ou de
GPS, mais ce sont les espèces qui survivent le moins bien, et pour récupérer une
dizaine d’enregistreurs d’une saison de reproduction à une autre, il faudra en
poser une vingtaine. Les individus choisis seront des adultes, afin d’augmenter
la probabilité qu’ils reviennent l’année suivante au même endroit car ils sont plus
fidèles à leur territoire que les jeunes ne sont fidèles à leur lieu de naissance.
Un oiseau, c’est quoi ? 41