Les Nouvelles de Jérusalem - Numéro 105 - Printemps 2023

Partenariat
L’Œuvre d’Orient vient à l’aide de l’École biblique
Mgr. Pascal Gollnisch explique
pourquoi l’Œuvre d’Orient a décidé,
avec générosité, d’aider l’École
biblique à financer ses travaux.
L’Œuvre d’Orient agit dans les pays
où existe une Église orientale catholique,
même si, dans ce cas, elle
aide aussi les autres Églises qui se
trouvent là : l’Église latine, et, plus
rarement, les Églises orthodoxes
et les communautés protestantes.
Il s’agit d’abord de construire des
ponts, de créer des liens entre l’Europe,
dans laquelle l’Œuvre suscite
tout un réseau international d’associations,
et les Chrétiens d’Orient,
c’est-à-dire dans cette partie de
l’empire romain que les « Occidentaux
» appelaient « l’Orient ».
C’est dans cet esprit de communion
que se placent les actions en faveur
d’une meilleure connaissance mutuelle,
une écoute sur ce que les
chrétiens disent de leur mission, et
enfin un soutien grâce à la générosité
de soixante-dix mille donateurs.
L’Œuvre n’a donc pas de projets
en propre : nous sommes seulement
les compagnons des chrétiens
d’Orient sur les routes de leur mission,
qui se décline de manière différente
selon les pays. Gardant les
priorités pour la santé et l’éducation,
l’Œuvre se soucie également
du patrimoine matériel et intellectuel,
de la citoyenneté, des réfugiés
chassés par des actes de violence.
Elle agit au Proche Orient mais
aussi en Europe de l’Est, en Ethiopie
et en Erythrée, en Inde.
Nos actions en Terre Sainte ressemblent
à celles des autres pays :
soutien aux écoles, aux hôpitaux,
aux communautés chrétiennes, aux
monuments religieux. Mais elles
sont particulièrement marquées par
un combat contre la désespérance
dans laquelle est plongée la population
devant les impasses de la
situation géopolitique et les injustices
engendrées. Sur la terre du
Christ, les violences ont quelque
chose de blasphématoire.
Notre espoir est double : redonner
espoir aux populations d’Orient,
grâce à l’éducation et à une vision
pour l’avenir à propos des sociétés
qui le composent, et permettre aux
chrétiens d’être en vérité témoins
de l’Évangile au milieu du monde
musulman.
Parmi nos actions, nous sommes
particulièrement heureux d’être
aux côtés de l’École biblique et
archéologique française. D’abord
parce qu’elle est une « école »,
donc un lieu d’enseignement et
de recherche, donc un lieu de rencontre
« par le haut », au service
d’une compréhension mutuelle
entre gens de bonne volonté. Ensuite
parce qu’elle est française,
avec une histoire marquante illustrée
par son fondateur le Père Lagrange,
le Père de Vaux, le Père
Benoit, et tant d’autres. La crise
moderniste qui a marqué ses débuts
nous semble toujours d’actualité
dans le monde musulman, confronté
à des difficultés qui ne sont pas
sans analogie.
Nous sommes aussi conscients de
l’importance de l’archéologie, qui
peut réconcilier les hommes avec
leur histoire.
Enfin, nous sommes bien conscients
du rôle international que l’Ébaf
peut et doit jouer dans la culture
mondialisée : un bel héritage de la
culture française !
Un dernier rêve : que les chrétiens
« d’Occident » s’enrichissent de
leurs rencontres avec leurs frères
d’Orient.
Mgr. Pascal Gollnisch
Directeur général de l’Œuvre d’Orient
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Nouvelles de Jérusalem - N° 105 - Pâque 2023