L'Essentiel Prépas n°73 - Juillet 2023

L’ESSENTIEL DU SUP PRÉPAS DOSSIER JUILLET 2023 N° 73
d’information). L’initiative de l’INSA Lyon
est également à souligner, puisque
l’établissement propose un projet de
PassCarbone à l’essai, au sein de son
département Génie Énergétique et Environnement
: chaque étudiant dispose de
5 tonnes de C02 pour réaliser l’ensemble
des mobilités de son cursus.
• Pour l’expérience quotidienne au sein
du campus, le self-service d’HEC a par
exemple proposé à ses étudiants une
tarification de ses plats en fonction de
son empreinte carbone.
• Pour l’expérience académique, outre
l’intégration des thématiques de DD&RS
aux programmes de cours, de nombreux
établissements proposent également
à leurs étudiants de faire la fresque du
climat, de participer à des challenges
et/ou de valoriser leurs engagements
associatifs en dehors de l’institution.
On peut par exemple citer Audencia,
l’EM Normandie, Grenoble École de
Management ou encore Montpellier
Business School.
• Pour l’expérience professionnelle, les
étudiants proposent aux établissements
d’attirer et de valoriser les partenaires
économiques qui s’inscrivent concrètement
dans une démarche RSE, de
promouvoir les métiers à impact ou
encore de mener une réflexion sur les
conséquences des débouchés des
formations sur l’environnement. En
effet, comme le souligne le rapport de
Pour un Réveil Écologique, « préparer
les étudiant.e.s au monde de demain,
c’est également évaluer l’impact des
métiers envisagés sur le climat, les
ressources, les écosystèmes ».
• Pour l’expérience associative, on peut
par exemple citer le déploiement du
label Ecofest pour les événements étudiants,
l’ajout aux chartes associatives
de certaines écoles l’obligation d’avoir
un responsable RSE au sein de chaque
association ou encore l’augmentation du
nombre d’associations créées dédiées
aux enjeux DD&RS.
LE MONDE ÉCONOMIQUE
ET LE SECTEUR DE L’ESR :
UNE RELATION SYMBIOTIQUE
Yannick Servent, co-fondateur de la
Convention des entreprises pour le climat,
le souligne, il est important de former
les nouvelles générations aux enjeux
planétaires, mais il est aussi central de
prendre en compte les générations déjà
présentes sur le marché du travail, et
plus particulièrement les dirigeants. Il
précise ainsi qu’il est crucial « d’amener
l’information chez les bonnes personnes,
chez les décisionnaires, au bon rythme,
car il y a urgence ! »
Dans ce cadre, la formation continue
représente l’un des leviers essentiel de
cette transition du monde économique
vers des business models plus durables.
Reste désormais à développer des référentiels
d’évaluation qui intégreraient de
façon plus affirmée les caractéristiques
des formations continues pour engager
des évolutions pérennes.
Comme le souligne le rapport de l’association
« Pour un réveil écologique » (2020),
« si les écoles et universités évoquent une
volonté de s’inscrire de manière cohérente
dans la transition écologique, les moyens
mis à disposition, financiers ou humains,
ne permettent souvent pas d’être à la
hauteur des ambitions. Les transformations
nécessaires demandent en effet
d’allouer un certain temps à la réflexion
sur l’ensemble des axes stratégiques
définis dans le Grand Baromètre : stratégie
et gouvernance, formation, débouchés
professionnels, recherche, campus durable
et vie associative sont autant de
chantiers conséquents.» La transition
de nos institutions nécessite de se saisir
simultanément de plusieurs volets.
Juliette Berardi et Blanche Piot
Bibliographie
Renouard, Cécile ; Beau, Rémi.
« L’enseignement et la formation dans
la transition écologique et sociétale.
Introduction », Responsabilité et
environnement, no.101, pp.91-95.
Jean, Kévin ; Carrey, Julian ; Foujols
Marie-Alice. « Pour un enseignement de
la transition écologique », Tribune, 2021.
Pour un réveil écologique. « L’écologie aux
rattrapages. L’enseignement supérieur français
à l’heure de la transition écologique : état des
lieux et revue des pratiques », février 2021.
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