PANORAMA DE PRESSE - 02.08

POLITIQUE · ÉCONOMIE · LA VIGNE · LE VIN · HORS CHAMPAGNE
L’UNION
Isabel Da Silva,
Julie Kaci
27·07·23
À ÉPERNAY ET SA RÉGION,
LE RECRUTEMENT POUR LES
VENDANGES 2023 DÉMARRE
DOUCEMENT (1)
Comme chaque année près de 120 000 saisonniers sont attendus pour les vendanges en Champagne. Elles
devraient commencer autour du 5 septembre. Les vignerons multiplient les canaux de communication
pour recruter. Les offres fleurissent sur les réseaux sociaux pour constituer les équipes. Pôle emploi
Épernay enregistre aussi près de 250 offres.
On est encore loin des 14 000 postes pour les vendanges, proposés l’an dernier par Pôle emploi dans la Marne.
« Aujourd’hui nous avons 250 offres pour Épernay », confie Magali Beuvin, responsable d’équipe de Pôle
emploi de la rue Marcel-Paul. Elle égrène : « 110 à Reims, et 70 à Vitry… Le bassin d’Épernay représente
toujours 60 % des offres pour les vendanges, on n’est pas la capitale du champagne pour rien ! » Une offre
peut contenir plusieurs postes à pourvoir, d’une équipe de vendangeurs de 5 à 8 ou près d’une trentaine de
profils pour les grosses maisons. « On ne connaît vraiment le nombre recherché qu’à l’approche des vendanges
», glisse la responsable d’équipe sparnacienne. Si les 3/4 concernent des postes de cueilleurs, d’autres sont
recherchés : « Porteur, cuviste, chauffeur de poids lourd, opérateur de quai ou encore aide à la cuisine. Les
vendanges englobent beaucoup de domaines », confirme Magali Beuvin.
À défaut du point vendanges en gare d’Épernay, supprimé depuis plusieurs années, le Pôle emploi sparnacien
organisera plusieurs événements autour du recrutement pour les vendanges, comme « un bar à offres dans le
hall d’entrée pour faire de la mise en relation entre employeurs et demandeurs, ce lundi 31 juillet de 8 h 30 à
12 h 30 ». Deux autres rendez-vous sont d’ores et déjà prévus en août les lundis 21 et 28.
Au regard de l’activité dynamique dans le bassin sparnacien, avec ses 4,6 % de chômage, le recrutement reste
compliqué même pour les vendanges. Les vignerons ont appris à diversifier les canaux de communication
pour trouver des saisonniers qui ne seront pas forcément des locaux. Sur les réseaux, les premières recherches
fleurissent directement sur les pages des maisons concernées ou sur des sites dédiés.
À Congy, Adrien Moussy a commencé son recrutement. Il a besoin d’une quarantaine de personnes au total
pour la vendange d’une douzaine d’hectares de vigne familiale. Il s’appuie sur son équipe de salariés mais il
recherche encore 10 à 15 personnes. « C’est tendu parce qu’on préfère travailler avec des gens de la région »,
assume-t-il. Le vigneron s’appuie habituellement sur les étudiants, mais cette année, ils auront tous fait leur
rentrée pour les vendanges. Il note une baisse des saisonniers depuis le Covid. « On passe par Facebook et ça
fonctionne plutôt bien », confie Adrien Moussy qui ne sollicite plus Pôle emploi pour compléter ses équipes,
échaudé par certains profils envoyés.
Toujours sur la Côte des Blancs à Cramant, le champagne Lancelot Courtois fait marcher le bouche-à-oreille et
ses relations pour constituer ses équipes de cueilleurs. Elle compte sur la fidélisation de ses saisonniers. « On
loge à la maison, donc ils reviennent chaque année ». Logés et nourris, leurs vendangeurs peuvent venir de loin
de Rouen (Seine-Maritime), de l’Aisne et même de Bretagne. D’autres vignerons se tournent vers les étrangers
en dernier recours ou directement vers des prestataires de services. Cette année, un vendangeoir créé dans une
ancienne maison de retraite à Vertus par la société Evici, devrait accueillir près de 200 saisonniers étrangers
pour répondre aux demandes de leur clientèle vigneronne.
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