PANORAMA DE PRESSE - 02.08

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POLITIQUE · ÉCONOMIE · LA VIGNE · LE VIN · HORS CHAMPAGNE L’UNION - 01·08·23 IL RESTE DES PLACES À L’UNIVERSITÉ DE REIMS POUR DEVENIR ŒNOLOGUE Il reste des places pour entrer en première année de DNO (diplôme national d’œnologue) à Reims pour la rentrée prochaine. À la suite de désistements d’étudiants initialement retenus en première année de DNO (diplôme national d’œnologue) pour l’année 2023/2024, il reste encore quelques places disponibles pour cette formation pour la prochaine rentrée universitaire. C’est pourquoi, de façon exceptionnelle, une deuxième phase de dépôts de candidatures est ouverte sur la plateforme e-candidat jusqu’au 21 août à l’adresse : https ://candidatures.univ-reims.fr/candidat/#! accueilView Attention, seules les nouvelles candidatures seront étudiées. Cela signifie que les candidatures refusées lors de la première phase ne seront pas réexaminées. Le délai de dépôt de candidature est très court et compatible avec un début de stage de DNO1 début septembre. Pour toute question relative à la formation, vous pouvez contacter l’institut Georges- Chappaz à l’adresse formation-igc@univ-reims.fr, dont les services restent mobilisés pendant la période de fermeture estivale de l’Université de Reims Champagne- Ardenne. 22
POLITIQUE · ÉCONOMIE · LA VIGNE · LE VIN · HORS CHAMPAGNE LE FIGARO Stéphane Reynaud 01·08·23 LA FOLLE ASCENSION DU VIN ROSÉ (1) Longtemps, le vin rosé fut à l’œnologie ce que le réalisateur Max Pécas était au cinéma français : un talentueux un peu brut, un incompris confiné à un cercle restreint de fans et d’initiés. Le long métrage On se calme et on boit frais à Saint-Tropez (1987), dernier film du maestro et référence ultime pour les aficionados, reçut – comme les quatre-vingts précédents – un accueil fort réservé. De la même manière, des années durant, le vin rosé fut taxé de «vin de camping», «vin de bouliste», «vin de saison». De vrais nanars œnologiques. À la fin des années 1990 et au début des années 2000, consommé par des estivants en slip de bain, il ne pouvait espérer franchir la porte des restaurants sérieux. D’inspirés professionnels ayant compris le formidable potentiel de la nouvelle couleur allaient changer la donne. Il s’agissait juste d’aller à l’encontre des idées reçues. «Quand j’ai commencé dans le métier, en 1996, on me disait : “Ne gâche pas ton diplôme en Provence, la région n’a aucun avenir. On n’y fera jamais un vin correct”, raconte Laurence Berlemont, à la tête du Cabinet d’agronomie provençale, à Brignoles, dans le Var. Le rosé était considéré comme un sous-produit auquel on n’accordait aucune importance. Puis, des investisseurs sont arrivés sans idées préconçues et avec des moyens conséquents.» Des chefs d’entreprise, de jeunes retraités et des étrangers fortunés en quête d’un mas, d’une bastide ou d’une villa avec quelques rangées de vigne. Ils débarquent alors dans les différentes appellations du rosé : Côtes de Provence, Coteaux d’Aix, Coteaux varois, Luberon. Ces nouveaux propriétaires regardent peu à la dépense liée à la remise en état des cultures et des chais. Les consultants suivent le mouvement. C’est le début de la renaissance provençale. Les dégustateurs avertis se délectent déjà du Bandol rosé du Château de Pibarnon et de quelques autres, tout en gardant le secret de ces crus hors normes. Pressoirs high-tech et prix élevés pour le vin rosé Mais en ce début de millénaire, la qualité est encore hétérogène. La grande majorité des crus implique une prise rapide d’aspirine après consommation. Les nouveaux équipements, la plus grande précision qui y est liée, vont doper la qualité des jus. «La qualité va devenir plus homogène en raison principalement de l’évolution de la technicité. La maîtrise du froid, un élément clé de la vinification, va s’améliorer», reprend Laurence Berlemont. Il n’est plus rare de réaliser des vendanges de nuit pour profiter des basses températures. Les raisins, récoltés en petites cagettes pour éviter d’être endommagés, sont entreposés dans de grandes chambres froides avant d’être acheminés avec soin dans des pressoirs high-tech. Tout cela contribue à l’augmentation des prix. À partir de 2007 et 2008, l’intérêt marqué pour ce vignoble par des figures du monde du cinéma – parmi eux des acteurs hollywoodiens de premier plan – confirme la tendance. Chez les producteurs historiques comme chez les nouveaux arrivants, on associe le produit à une histoire, vraie ou inventée de toutes pièces. Un soin nouveau est apporté au design de la bouteille et à l’étiquette. Les tarifs passent un nouveau cap. Arrivent enfin les grands acteurs du secteur, tels Moët Hennessy ou Pernod Ricard, qui associent à leurs acquisitions dans la région un arsenal marketing de pointe et des réseaux de distribution déjà rodés. Le produit rosé est à maturité. ▼ SUITE ▼ 23
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