PANORAMA DE PRESSE - 02.08
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POLITIQUE · ÉCONOMIE · LA VIGNE · LE VIN · HORS CHAMPAGNE<br />
VITISPHÈRE<br />
Alexandre Abellan<br />
02·08·23<br />
«LA VITICULTURE N’EST PAS<br />
ACCESSOIRE» MARTÈLE MARC<br />
FESNEAU (2)<br />
Il faut donc que l’on atteigne un point d’équilibre. On en rediscutera avec la filière et la région Nouvelle-<br />
Aquitaine, qui s’est profondément engagée. Pour l’instant, on est plutôt dans l’épure de ce qui était prévu.<br />
S’il y a besoin de réajuster, on réajustera. Mais il me semble qu’il ne faut pas travailler sur la seule régulation<br />
de l’offre. Il faut aussi travailler sur la demande. Sinon on acterait juste une crise en s’adaptant de manière<br />
radicale. Ça serait une erreur pour la viticulture française d’en rabattre quand de nombreux autres pays peuvent<br />
être des voies d’export pour la France.<br />
Pour réorienter l’offre des vignobles, comme celui de la vallée du Rhône vers un blanchiment de sa<br />
production, la demande d’arrachage temporaire va-t-elle de nouveau être portée par la France à<br />
Bruxelles ?<br />
Pour l’instant je n’ai pas ces demandes. Qu’il y ait besoin de cheminer vers certains cépages et tels types de<br />
couleurs, cela fait partie des réorientations adoptées par un certain nombre de vignobles depuis des années.<br />
Cela doit se faire dans une stratégie globale mais aussi régionale.<br />
Concernant une autre demande de la filière, l’aide aux trésoreries : où en est l’idée de transformer les<br />
Prêts Garantis par l’État (PGE) en prêts bonifiés à taux zéro ?<br />
C’est en cours. On s’était posé la question de prolonger les PGE, mais c’était impossible d’un point de vue<br />
juridique. On travaille en effet pour passer sur des prêts bonifiés plus classiques mais le régime juridique de<br />
minimis pourrait s’avérer très contraignant.<br />
Vous étiez à Bordeaux ce mercredi 19 juin pour constater la forte pression mildiou de ce millésime 2023.<br />
Quelles sont aujourd’hui vos réponses concrètes : reconnaissance en calamité pour les pertes de fonds,<br />
soutien sur le lien entre mildiou et excès d’eau pour les assureurs, avancées sur l’arrachage administratif<br />
des vignes en friches ?<br />
Ce ne sont pas tout à fait des points de même nature. Sur la crise mildiou de cette année, on ne peut aujourd’hui<br />
la quantifier puisqu’il faut attendre les résultats de la campagne. On travaille sur des mesures classiques<br />
(exonérations de charges, mesures sur les taxes sur le foncier non bâti…) et il y a un enjeu, celui de démontrer<br />
que cet évènement est le produit d’un aléa climatique, ce que les assureurs se refusent à faire, comme ils me<br />
l’ont confirmé lorsque je les ai reçus la semaine dernière.<br />
Sur le point de l’arrachage des friches, on travaille sur deux pistes. D’abord les mesures, qui peuvent être<br />
coercitives, permettant d’inciter les propriétaires de parcelles en friche à les arracher pour de l’enrayement<br />
de la flavescence dorée. Ensuite, pour le mildiou, ça peut justifier d’un programme sanitaire d’intérêt collectif<br />
auquel on invite la profession à travailler.<br />
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