PANORAMA MEDIA - 30.08.23
POLITIQUE · ÉCONOMIE · LA VIGNE · LE VIN · HORS CHAMPAGNE L’UNION Thomas Crouzet 28·08·23 FLAVESCENCE DORÉE : LA CAMPAGNE DE PROSPECTION DU VIGNOBLE EST LANCÉE EN CHAMPAGNE Cette année, le Comité Champagne entend prospecter 10 000 ha de son vignoble, dont 6 700 ha en prospection volontaire. Les premières zones ont déjà été parcourues vendredi dernier. Avant le rush des vendanges, l’activité ne manque pas dans le vignoble de Champagne. Outre les prélèvements effectués tous les lundis et jeudis par le réseau Matu, chargé de surveiller la maturation du raisin, un second réseau s’est activé vendredi 25 août : celui dédié à la prospection de la flavescence dorée. « L’objectif des prospections est de repérer tous ceps atteint de jaunisses, de les marquer, les signaler, afin qu’ils puissent être prélevés et diagnostiqués au laboratoire, indique le Comité Champagne. Seule cette analyse permet de différencier la flavescence dorée du bois noir (autre jaunisse de la vigne, non épidémique). » Deux types de prospections sont organisées dans le vignoble. La première, volontaire, pour les secteurs où la maladie n’a pas encore été détectée. La seconde, obligatoire, dans les communes où des cas de flavescence dorée ont été identifiés, avec un périmètre parfois élargi aux communes limitrophes. Ce dernier type de prospection, imposé par arrêté préfectoral, s’étend actuellement sur 27 crus de l’appellation, parmi lesquels 21 ont déjà été concernés par des ceps diagnostiqués positifs. Des mesures complémentaires ont été prises par les autorités, comme le nettoyage obligatoire du matériel entre parcelles ainsi que le déploiement de traitements par insecticide dans les communes touchées par le variant très épidémique M54. Concernant la prospection, un calendrier a été posé par le Comité Champagne, disponible sur l’extranet de l’interprofession, sollicitant la venue des vignerons le temps d’une demi-journée, commune par commune. La campagne s’étendra en partie en amont des vendanges, l’autre partie une fois la récolte terminée. L’an dernier, les prospections obligatoires et volontaires avaient permis d’identifier 420 pieds atteints de flavescence dorée, dans neuf communes de l’appellation. Plus de 6 000 professionnels champenois avaient été mobilisés. Pour cette campagne, le Comité Champagne entend couvrir environ 10 000 ha (contre 7 500 ha en 2022), dont 6 700 ha en prospection volontaire. 16
POLITIQUE · ÉCONOMIE · LA VIGNE · LE VIN · HORS CHAMPAGNE LA CHAMPAGNE DE SOPHIE CLAEYS Sophie Claeys 30·08·23 LA COIFFE DE LA BOUTEILLE DE CHAMPAGNE NE SERAIT PLUS OBLIGATOIRE ! Une décision de l’Europe, qui pourrait changer le visage de la Champagne ou tout au moins de la bouteille de Champagne. Ainsi selon la réglementation future de l’Union européenne, la coiffe des vins effervescents de qualité ne pourrait plus être obligatoire. Oui, mais c’est l’Europe, donc un tantinet alambiqué. Cette coiffe revêtant l’attache de la bouteille de vin mousseux est généralement réservée, en tant que caractéristique distinctive obligatoire des vins mousseux, aux vins mousseux de qualité et aux vins mousseux de qualité de type aromatique. Il convient donc de continuer à réserver l’utilisation des feuilles à ces vins, en tant que caractéristique distinctive. Toutefois, les producteurs et les embouteilleurs devraient être désormais autorisés à s’abstenir d’utiliser des feuilles pour des raisons opérationnelles, telles que la réduction des coûts, la prévention des déchets ou l’amélioration de la commercialisation, à condition que l’absence de risque pour le produit, lié à l’ouverture ou la manipulation involontaires de l’attache, soit garantie. Ainsi par dérogation les producteurs de vins effervescents peuvent décider de ne pas revêtir le flacon d’une coiffe. Sauf que… L’obligation demeure possible via les cahiers des charges, et donc selon les choix décidés par les interprofessions bénéficiant de l’AOC. Toujours selon la réglementation européenne, « on peut rendre cette coiffe obligatoire, interdite ou limitée pour les produits de la vigne bénéficiant d’une appellation d’origine protégée ou d’une indication géographique protégée élaborés sur leur territoire, par l’introduction de conditions plus strictes que celles fixées dans le présent chapitre au moyen des cahiers des charges correspondant à ces produits de la vigne ». La coiffe est-elle indissociable de l’image du Champagne ? Voilà une sacrée question à laquelle le Comité Champagne avec ses deux co-présidents doivent répondre. 17
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LA CHAMPAGNE<br />
DE SOPHIE<br />
CLAEYS<br />
Sophie Claeys<br />
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LA COIFFE DE LA BOUTEILLE DE<br />
CHAMPAGNE NE SERAIT PLUS<br />
OBLIGATOIRE !<br />
Une décision de l’Europe, qui pourrait changer le visage de la Champagne ou tout au moins de la bouteille de<br />
Champagne. Ainsi selon la réglementation future de l’Union européenne, la coiffe des vins effervescents de<br />
qualité ne pourrait plus être obligatoire. Oui, mais c’est l’Europe, donc un tantinet alambiqué.<br />
Cette coiffe revêtant l’attache de la bouteille de vin mousseux est généralement réservée, en tant que<br />
caractéristique distinctive obligatoire des vins mousseux, aux vins mousseux de qualité et aux vins mousseux<br />
de qualité de type aromatique. Il convient donc de continuer à réserver l’utilisation des feuilles à ces vins, en<br />
tant que caractéristique distinctive. Toutefois, les producteurs et les embouteilleurs devraient être désormais<br />
autorisés à s’abstenir d’utiliser des feuilles pour des raisons opérationnelles, telles que la réduction des coûts,<br />
la prévention des déchets ou l’amélioration de la commercialisation, à condition que l’absence de risque pour<br />
le produit, lié à l’ouverture ou la manipulation involontaires de l’attache, soit garantie.<br />
Ainsi par dérogation les producteurs de vins effervescents peuvent décider de ne pas revêtir le flacon d’une<br />
coiffe. Sauf que… L’obligation demeure possible via les cahiers des charges, et donc selon les choix décidés<br />
par les interprofessions bénéficiant de l’AOC. Toujours selon la réglementation européenne, « on peut rendre<br />
cette coiffe obligatoire, interdite ou limitée pour les produits de la vigne bénéficiant d’une appellation d’origine<br />
protégée ou d’une indication géographique protégée élaborés sur leur territoire, par l’introduction de conditions<br />
plus strictes que celles fixées dans le présent chapitre au moyen des cahiers des charges correspondant à ces<br />
produits de la vigne ».<br />
La coiffe est-elle indissociable de l’image du Champagne ? Voilà une sacrée question à laquelle le Comité<br />
Champagne avec ses deux co-présidents doivent répondre.<br />
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