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Les Parachutistes de la 82 ème Airborne<br />
dans la bataille de Cheneux<br />
Texte : E. Genot<br />
Photos : Archives de l’époque, E. Genot<br />
Après la libération de la France, de la Belgique et l’échec de l’opération<br />
« Market Garden » en septembre 1944, les Alliés se réorganisent durant<br />
le dernier trimestre et s’installent en défensive derrière la Ligne Siegfried.<br />
Mais lorsqu’en décembre, les Allemands déclenchent l’offensive « Herbstnebel » (1)<br />
(Brouillard d’automne), l’effet de surprise est total chez les Alliés! Nos Ardennes,<br />
libérées trois mois plus tôt, vont se retrouver au centre de violents combats.<br />
Bastogne encerclé, deviendra célèbre par le « Nuts » du Général Mac Auliffe aux<br />
Allemands lui demandant de se rendre…et par les combats victorieux des hommes du<br />
Général Patton et de la 101 ème Airborne pour refouler les Allemands vers l’Allemagne.<br />
Alors que les combats héroïques de la 82 ème Airborne dans le nord du saillant ont<br />
été moins glorifiés, nous vous proposons de les développer dans le présent article.<br />
Rappel historique<br />
La bataille de Normandie s’est terminée par un échec des<br />
Armées allemandes. Mais, après une retraite réorganisée<br />
par le Feldmarschall Model, les forces du 3 ème Reich se regroupent<br />
en Hollande et aux frontières de l’Allemagne. Hitler se convainc<br />
de la nécessité d’une contre-offensive sur le front des Ardennes<br />
belges avec pour objectif d’atteindre Anvers, par Bruxelles en se<br />
développant entre Dinant et Liège.<br />
Le 16 décembre à 5hr30, 250.000 combattants, 1.900 canons, 700<br />
chars, concentrés dans l’Eifel, face aux forces américaines vont se<br />
ruer vers l’ouest, de Monjoie à Echternach, en souhaitant réaliser la<br />
même percée qu’en mai 1940.<br />
Les Américains surpris par cette offensive doivent céder du terrain<br />
face aux deux percées extrêmes : dans le nord, jusqu’à La Gleize et<br />
dans le sud, jusqu’à Celles.<br />
Initialement, les unités alliées impliquées dans la bataille font<br />
partie de la 1 ère Armée américaine commandée par le Général Hodge.<br />
Mais à partir du 20 décembre, sur ordre du Général Eisenhower une<br />
articulation comprenant plusieurs divisions britanniques et canadiennes<br />
(50.000 hommes) est effectuée. Certaines unités Belges<br />
(bataillons de fusiliers, SAS belges) et SAS français étaient également<br />
présents.<br />
A 250 kilomètres de là, à Mourmelon, (France) le 18 décembre,<br />
très tôt dans la matinée, 11.000 combattants de la 82 ème Airborne<br />
étaient tirés en hâte de leur cantonnement, embarqués dans 380<br />
camions et envoyés vers l’important noeux routier de Bastogne.<br />
Mais arrivée sur place, l’unité recevra l’ordre de se diriger vers<br />
Werbomont.<br />
Six heures plus tard, la 101 ème Airborne avec 12.000 hommes et<br />
420 camions démarrait à son tour vers son objectif initial Bastogne.<br />
La Percée du Kampfgruppe dans le nord<br />
Face au rideau des troupes américaines, se massait entre autres<br />
la 1 ère SS Panzer Division fractionnée en quatre groupes principaux<br />
dont le premier, commandé par l’Obersturmbannführer<br />
Joachim Peiper comprenant le 1 er Régiment Panzer, le fer de lance<br />
de la division. Celui-ci s’appuyait sur la puissance de troupes blindées<br />
équipées des chars les plus perfectionnés du moment, mais<br />
consommant énormément de carburant.<br />
Il devait sans s’occuper de ses flancs, progresser vers l’ouest,<br />
c’est-à-dire Stavelot, Trois-Ponts, Werbomont, Ouffet et Ombret-<br />
Rausa près de Huy.<br />
(1) Également nommé « Offensif Von Runstedt »<br />
Carte présentant l’extrême avancée de Peiper<br />
les 23 et 24 décembre.<br />
Kaart met voorstelling van de extreme opmars<br />
van Peiper op 23 en 24 december.<br />
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