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Nieuws Les Parachutistes van de Brigade la – 82 Nouvelles ème Airborne de la dans Bri- la bataille de Cheneux<br />

Témoignages de <strong>para</strong>chutistes<br />

e mercredi 20 décembre, une première unité de la 82ème<br />

…Ldivision aéroportée débarque à Werbomont des camions<br />

non bâchés qui les ont trimbalés depuis Mourmelon, la veille. Ils<br />

montent en file indienne vers plusieurs villages dont celui de Cheneux,<br />

sur l’Amblève, près de Stoumont-La Gleize.<br />

Le combat qui va s’engager est un des plus violents de toute<br />

l’histoire de leur unité d’élite. Les Allemands, des grenadiers SS,<br />

occupent Cheneux depuis la veille.<br />

(Mike Holmstok faisant partie de la première vague d’assaut).<br />

…La nuit était froide et brumeuse. Il devait être six ou huit heures<br />

du soir quand nous avons quitté le couvert des bois pour traverser<br />

500 mètres de prairies à découvert avant le village de Cheneux. Nous<br />

étions à peu près au milieu du champs traversé par des clôtures,<br />

quand les armes automatiques allemandes ont ouvert le feu. En plus<br />

des mitrailleuses et mitraillettes, ils avaient plusieurs chenillettes<br />

de canons anti-aériens qu’ils avaient tournées dans notre direction.<br />

Heureusement pour moi, je passais sous une clôture à ce moment-là,<br />

je n’ai pas été touché mais les rafales étaient terribles autour de<br />

moi. Aussi, j’ai pu ramper jusqu’à une vingtaine de mètres d’une<br />

des chenillettes de Flak, dans un petit fossé, près d’un pommier.<br />

J’ai tiré sur les servants, mais ceux-ci ont perçu l’éclair de départ<br />

de mon arme. Ils ont tourné leurs canons dans ma direction et je<br />

pouvais voir les balles traçantes arriver dans ma direction. J’ai<br />

plongé derrière un arbre, mais pas assez vite, car j’ai été touché au<br />

front par un éclat et j’ai commencé à saigner abondamment. J’ai<br />

reculé en rampant jusqu’à notre antenne médicale où je me suis fait<br />

rafistoler avant de repartir au combat.<br />

Á l’entrée du village, le Sergent Walsh attaquait une des chenillettes<br />

avec quelques hommes. Ceux-ci ne parvenaient pas à sortir<br />

des fossés et le sergent était grièvement blessé à la main et à l’épaule<br />

gauche. Il a pris une grenade et me l’a tendue en me disant de la<br />

dégoupiller, après quoi, il a couru jusqu’à la chenillette et balancé<br />

la grenade à l’intérieur.<br />

Le Panzer Tiger II 213 exposé devant le musée de La Gleize.<br />

De Panzer Tiger II 213 opgesteld voor het museum van La Gleize.<br />

Les Allemands étaient hors d’action. Puis le Sergent Snow et le<br />

soldat Halliday ont sauté dans le véhicule. Ils ont réussi à le mettre<br />

en marche et ont foncé dans le village en tirant sur les Allemands<br />

avec leurs propres armes.<br />

Avec d’autres vagues d’assaut successives, nous avons fermement<br />

pris pied dans le village en attaquant à la baïonnette. C’était terrible :<br />

au couteau, à la mitraillette, à la grenade…Je me souviens que le<br />

lendemain matin à l’aube, j’étais assis sur un petit mur avec un<br />

autre gars de ma compagnie et nous tremblions comme des feuilles.<br />

Pas moyen d’arrêter de trembler ; c’était sans doute notre taux<br />

d’adrénaline qui baissait. Nous avons été appelés pour entasser<br />

les morts sur la route, afin que la commission mortuaire puisse les<br />

identifier et les enterrer.<br />

Le sol était rouge de sang. Il y avait des morts et de l’équipement<br />

partout. Presque tous mes camarades étaient morts ou blessés. Je<br />

ne comprends pas comment j’ai pu survivre …<br />

Le Général James Gavin, commandant de la 82 ème Airborne a<br />

déclaré plus tard :<br />

…Pour moi, la bataille de Saint-Vith est beaucoup plus importante<br />

que ce qui s’est passé à Bastogne parce que c’est au nord que les<br />

Allemands voulaient passer.<br />

Ils n’auraient jamais pu réussir ; ils auraient manqué de carburant<br />

et nous aurions pu mettre en ligne des réserves bien plus grandes,<br />

mais pour mon unité, la 82 ème Aéroportée, la bataille d’Ardenne a<br />

été une des plus dures de toute la guerre. Nous nous sommes battus<br />

dans le désert d’Afrique du Nord, en Sicile où les combats ont été<br />

violents…en Italie, mais l’Ardenne avait quelque chose de terrible :<br />

le froid glacial. Nous n’avions pas d’uniformes adaptés à la neige,<br />

alors nous avons pris les draps de lit que les Belges nous donnaient<br />

et comme toute division <strong>para</strong>chutiste a des machines à coudre pour<br />

les ré<strong>para</strong>tions aux <strong>para</strong>chutes, nous nous sommes confectionné des<br />

tenues de neige, devenues indispensables après Noël.<br />

J’admire beaucoup la manière dont mes hommes ont tenu le coup<br />

dans leur trou, nuit après nuit. Les pieds gelés ont été nombreux. Le<br />

froid était glacial mais ils ont accompli leur travail…et bien.<br />

Le château de Froidcourt, vu de Cheneux, situé à Stoumont qui<br />

a été utilisé par les Allemands comme antenne médicale et de<br />

lieu de détention de prisonniers américains. Peiper avait installé<br />

son PC dans la maison du garde du château.<br />

Kasteel van Froidcourt, gezien vanuit Cheneux, gelegen te<br />

Stoumont. Werd door de Duitsers gebruikt als medische antenne<br />

en voor detentie van Amerikaanse krijgsgevangenen.<br />

Peiper had er zijn PC geïnstalleerd in het huis van de kasteelwachter.<br />

Amis, si vous passer dans la région, ne manquez pas<br />

d’aller visiter le musée de La Gleize où vous y trouverez<br />

des pièces d’équipement et des armes des armées<br />

retrouvées presque toutes sur le champ de bataille, des<br />

reconstitutions historiques, des photos et une projection<br />

de la bataille qui s’y est déroulée.<br />

Vous pourrez voir à l’entrée le dernier type de char<br />

allemand engagé dans la bataille, le Panzer II 213 (Tigre<br />

Royal) (2), un nouveau char lancé peu avant le déclenchement<br />

de l’offensive allemande et qui consommait 800 litres<br />

d’essence au 100 kilomètres.<br />

(2) Il n’existe plus que trois exemplaires de ce type de char, un à La Gleize, un à Saumur<br />

en France et un troisième aux Etats-Unis.<br />

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