Genève Mobile 3/2002 - Reisen & Freizeit TCS

Septembre 2002 - Genève mobile 7
De Cornavin aux Nations
Le tram 13 avance
Décidé et entamé dans un temps record pour
la République, le chantier du tram 13 est
devenu routinier pour les familiers de la rive
droite. Les travaux suivent leur cours et avancent
au rythme prévu. Les embouteillages sont
également au rendez-vous, sur les quais. Rue
de Lausanne, la première «bascule» de circulation
s’est déroulée durant l’été, les travaux des
accotements de la chaussée côté Léman étant
terminés. Sur place, on peut commencer à se
rendre compte de ce que sera le visage futur de
cette ex-pénétrante dont on veut faire une rue
paysagère.
Ce qui surprend le plus, ce sont les trottoirs
de cinq mètres de large côté Léman. Cela
confirme les inquiétudes de notre section, et
semble donner raison à ceux qui pensent que
la conception des aménagements a davantage
été dictée par le souci d’entraver la circulation
automobile, et notamment l’accès au centre
ville depuis le Canton de Vaud, que par le
besoin d’y faire rouler un tram. L’alternative
équitable eût été d’assurer une répartition
optimale de l’espace urbain à disposition des
différents modes de transport, comme le
peuple l’a inscrit dans la constitution par son
vote du 2 juin dernier.
A la queue-leu-leu
De fait, l’accès en voiture depuis Lausanne se
fera à la queue-leu-leu derrière le tram. L’inconvénient
majeur, c’est que tout le monde
sera pénalisé par la mise en site commun du
tram et de la voie automobile unique. Les
automobilistes, bien sûr, qui devront attendre
aux arrêts de tram, mais aussi le tram, qui sera
régulièrement bloqué par les files automobiles
qui ne vont pas manquer de se créer. Sans
compter les services d’urgences, qui comme
souvent dans les rues Basses, risqueront de
rester bloqués derrière un véhicule des TPG.
Tout cela dans l’espoir que l’ampleur du bou-
chon décourage les autos, but à la vérité déjà
partiellement atteint aux heures de pointe
durant les travaux, au grand désavantage des
quais et de l’Avenue Giuseppe Motta.
Pourtant, la chaussée était assez large pour
faire passer séparément le tram et une voie
automobile dans chaque sens, en réduisant
bien sûr les dimensions des trottoirs à une
taille normale. On aurait peut-être même pu
conserver une vraie piste cyclable dans chaque
sens, contrairement à ce qui se passe avec les
nouveaux aménagements qui interrompent les
voies cyclistes en plusieurs points. Sont-elles
pour autant bien nécessaires à cet endroit?
La plupart des habitants de la rive droite,
lorsqu’ils viennent en ville ou à la gare en
bicyclette, préfèrent passer par le bord du Lac,
autrement plus agréable, voire même par les
petites rues des Pâquis ou de Sécheron que
par le Grand Canyon de la Rue de Lausanne.
Qui restera un grand canyon urbain, même
relooké en rue «paysagère», à moins de raser
les bâtisses sans âme qui le bordent.
V I E G E N E V O I S E
13
Cornavin, c’est pire!
Place Cornavin les travaux ont également commencé
et l’on s’aperçoit qu’il n’y a plus désormais
qu’une voie dans chaque sens, ce qui n’était
pas forcément évident sur les projections
exposées au public avant les travaux. Le trafic
est relégué devant Notre-Dame, là où passent
actuellement les voies allant sur Lausanne. Il
sera désormais impossible de passer derrière
l’église, sauf pour les taxis. Si l’on vient de Lausanne,
pour rejoindre Plainpalais, il faudra suivre
le flot d’un gymkhana vraisemblablement
très embouteillé, qui après être passé devant
l’église, devra la longer en direction de la Servette
avant de reprendre à gauche en direction
de la Coulouvrenière. Multiples bouchons aux
feux en perspective!
La dépose minute à la gare sera supprimée,
à moins de descendre dans le parking, qui sera
gratuit les dix premières minutes, comme
d’ailleurs tous les parkings de la Fondation.
La question des accès au parking n’est d’ailleurs
pas réglée, notamment en ce qui ➤➤➤