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Genève Mobile 3/2002 - Reisen & Freizeit TCS

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Septembre <strong>2002</strong> - <strong>Genève</strong> mobile 7<br />

un nouvel ingénieur de la circulation a repris le<br />

dossier, en utilisant cette fois le modèle genevois<br />

des transports. Il s’agit d’un logiciel, dont<br />

les données de base remontent certes à une<br />

dizaine d’années, mais qui permet d’identifier,<br />

pour chaque axe de la ville, la quantité de véhicules<br />

qui l’empruntent ainsi que leur origine et<br />

leur destination par quartiers.<br />

De nouvelles études ont été menées avec<br />

ces chiffres. La fermeture du quai Wilson rive<br />

droite ou du quai Gustave Ador rive gauche,<br />

entraînerait une véritable catastrophe sur<br />

chaque rive. Les quartiers d’habitation voisins,<br />

soit les Pâquis et respectivement les<br />

Eaux-Vives seraient complètement paralysés,<br />

la circulation serait bloquée, et les autres pénétrantes<br />

passablement engorgées. Avec les deux<br />

quais fermés en même temps, c’est carrément<br />

l’apocalypse, la fin de la mobilité à <strong>Genève</strong>,<br />

qui rejoindrait ainsi certaines mégapoles<br />

du tiers Monde où l’on stagne couramment<br />

3 heures dans un embouteillage.<br />

Cela, c’est en laissant le réseau routier en<br />

l’état. Mais le logiciel a permis d’évaluer les<br />

conséquences d’une fermeture qui serait accompagnée<br />

d’importantes mesures de substitution,<br />

comme la mise en double sens de la rue du<br />

Mont-Blanc et la construction d’une nouvelle<br />

liaison inter-rives, entre le débouché de l’Avenue<br />

de France et le Port-Noir. Il faudrait également<br />

impérativement assurer le maintien de l’accès au<br />

Parking du Mont-Blanc. Dans ces conditions,<br />

avec les mesures de substitution ad hoc, la<br />

réduction drastique de la circulation sur certains<br />

tronçons des quais devient envisageable.<br />

Désenclaver Montbrillant<br />

Tout le monde y gagnerait, les piétons et les<br />

promeneurs, comme les automobilistes et les<br />

transports en commun. Il est même probable<br />

qu’une telle liaison devienne absolument<br />

nécessaire si les autorités souhaitent pouvoir<br />

attribuer aux TPG deux voies de circulation<br />

sur le pont du Mont-Blanc, comme elles en ont<br />

manifesté l’intention. Quand à la mise à double<br />

sens de la rue des Alpes, elle permettrait de<br />

désenclaver la rue Montbrillant, ce qui permettrait<br />

de l’utiliser pour relier la Place des<br />

Nations à la gare, en désengorgeant du même<br />

coup la rue de Lausanne. Une idée pratique,<br />

réalisable immédiatement et à peu de frais.<br />

Dans le contexte concurrentiel mondial, on<br />

ne peut plus se contenter de gérer une ville<br />

comme si c’était un musée, et certainement pas<br />

en fonction de critères essentiellement idéologiques.<br />

L’urbanisme doit évoluer, suivre l’évolution<br />

des techniques et des modes de vie. La<br />

rade est certes un panorama superbe, mais elle<br />

l’était déjà avant la construction du Pont du<br />

Mt-Blanc et elle le sera encore après le prochain<br />

ouvrage d’art qui tôt ou tard devra bien<br />

être implanté. Une nouvelle construction n’est<br />

pas forcément moche, parce qu’elle est nouvelle,<br />

tout au contraire, elle peut même améliorer<br />

V I E G E N E V O I S E<br />

17<br />

le décor. Mais par contre, à coup sûr elle change<br />

les habitudes. Si c’est de cela simplement<br />

que nous avons peur, mieux vaut le reconnaître<br />

tout de suite.<br />

A 60% pour la traversée!<br />

Nous ne sommes pas au Brésil où, lorsqu’une<br />

capitale devient trop petite, ou trop malcommode<br />

à aménager, on peut se permettre d’en<br />

construire une nouvelle, de toutes pièces,<br />

ailleurs. Sur le Vieux Continent, en Suisse et à<br />

<strong>Genève</strong> en particulier, il faut faire avec ce que<br />

l’on a, en s’efforçant de l’adapter. On peut<br />

aussi refuser le changement, mais dans ce cas,<br />

l’alternative se résume à un choix fort simple:<br />

la mort lente de la ville par asphyxie généralisée,<br />

ou sa transformation en vitrine pour touristes.<br />

Cette dernière solution n’est pas la plus<br />

désagréable, le cadre de vie y trouverait son<br />

compte, mais les autres secteurs d’activité de la<br />

cité n’y résisteraient pas et <strong>Genève</strong>, dans son<br />

ensemble, n’a pas tant de charmes qu’elle puisse<br />

en vivre tout entière!<br />

La population le sait d’ailleurs fort bien, qui<br />

dans un sondage réalisé dernièrement par<br />

l’Institut Erasm pour la section genevoise du<br />

<strong>TCS</strong> plébiscite à 60% l’idée d’une traversée de<br />

la rade. Précisons qu’il s’agit de la population<br />

résidente, vivant, se déplaçant, travaillant et<br />

payant des impôts à <strong>Genève</strong>, mais n’y disposant<br />

pas forcément du droit de vote. ■

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