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Cet été, on se bouge ! - Murmures Magazine

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Rosario Daws<strong>on</strong>,<br />

une dure ‘à l’épreuve de la mort’<br />

Née à New York, Rosario Daws<strong>on</strong> a <str<strong>on</strong>g>été</str<strong>on</strong>g> repérée, adolescente, dans s<strong>on</strong> quartier par le réalisateur<br />

Larry Clark. Depuis, elle a joué dans un b<strong>on</strong> nombre de films, tels que ‘Josie et les Pussycats’,<br />

‘Men in Black’ et ‘Les aventures de Pluto Nash’. Dans le film de Quentin Tarantino, ‘Death Proof’<br />

(‘Boulevard de la mort’), elle interprète le rôle de Abernathy, une mère célibataire maquilleu<strong>se</strong><br />

au cinéma, qui va profiter d’une pau<strong>se</strong> dans le tournage pour partir en ballade avec des amis et<br />

ensuite retrouver une vieille copine à l’aéroport, une cascadeu<strong>se</strong> nommée Zoé.<br />

Comment as-tu eu le rôle d’Abernathy ?<br />

Tu as passé une auditi<strong>on</strong> ?<br />

Oui, j’ai reçu le scénario et j’ai pris l’avi<strong>on</strong> pour<br />

Austin, Texas. J’ai auditi<strong>on</strong>né pour Quentin avec<br />

Robert (Rodriguez) et <strong>on</strong> s’est bien amusé. Il était<br />

à f<strong>on</strong>d dans le truc mais ensuite il a c<strong>on</strong>tinué avec<br />

les auditi<strong>on</strong>s et ça m’a vraiment déçue parce que<br />

je voulais travailler avec lui et j’avais peur de ne<br />

pas avoir fait as<strong>se</strong>z grande impressi<strong>on</strong>. J’en ai<br />

discuté avec lui après coup et il m’a dit qu’il m’avait<br />

trouvée super mais que ça lui avait beaucoup plus<br />

que je revienne à la charge. Parce qu’en fait, j’ai<br />

demandé une deuxième auditi<strong>on</strong>…<br />

Alors, tu as fait quoi ?<br />

J’ai auditi<strong>on</strong>né comme une folle ! J’ai bossé dur<br />

pour me vendre. Quentin disait sans arrêt ‘Oh<br />

m<strong>on</strong> Dieu, <strong>on</strong> dirait que je regarde le film’, et <strong>on</strong> lui<br />

rép<strong>on</strong>dait ‘C’est le but !’ (rires)<br />

C’est important pour Quentin d’avoir<br />

ces rôles de femmes fortes ?<br />

Je crois que c’est très important pour lui. Il a<br />

grandi dans une famille dirigée par une mère <strong>se</strong>ule.<br />

Et il a regardé tous ces films de cheerleaders. Il<br />

aime vraiment les femmes et leur beauté, c’est<br />

pour ça qu’il y aura un zoom sur les fes<strong>se</strong>s de<br />

Sydney ! Mais ce qui est bien c’est qu’il n’y a pas<br />

une beauté idéale avec lui, il n’y a pas une <strong>se</strong>ule<br />

femme sur laquelle <strong>on</strong> focali<strong>se</strong>. Dans ce film, il y a<br />

huit femmes, nous sommes toutes différentes les<br />

unes des autres.<br />

Comment était-ce de travailler avec<br />

Kurt Rus<strong>se</strong>ll?<br />

Regarder Kurt Rus<strong>se</strong>ll jouer au quotidien c’était<br />

prendre une leç<strong>on</strong> en tant qu’acteur. Nous nous<br />

sommes vraiment beaucoup investis dans le<br />

processus. Même si ce film a l’air de rien, ce n’est<br />

vraiment pas ça. Quentin ne commence pas à<br />

tourner avant d’avoir un scénario final. Il est très<br />

différent de Robert, qui lui va commencer avec<br />

un c<strong>on</strong>cept et qui finira le scénario en cours de<br />

route. Quentin est plutôt du genre ‘je ne vais le<br />

m<strong>on</strong>trer à pers<strong>on</strong>ne tant que le point final n’a pas<br />

<str<strong>on</strong>g>été</str<strong>on</strong>g> mis et que les i n’aur<strong>on</strong>t pas tous leur point.’<br />

Mais, cela dit, c’est une des rares pers<strong>on</strong>nes qui,<br />

tout en c<strong>on</strong>trôlant au maximum, lais<strong>se</strong> les acteurs<br />

c<strong>on</strong>tribuer. Il est tout le temps inspiré.<br />

La scène finale joue bien avec le spectateur<br />

et le public l’a acclamée. Est-ce que tu as<br />

vraiment botté les fes<strong>se</strong>s de Kurt Rus<strong>se</strong>ll ?<br />

Oh oui ! C’était vraiment cool. Kurt a fait pas mal<br />

de scènes de bast<strong>on</strong> durant sa carrière et il disait<br />

qu’après toutes ces années, il allait bien finir par<br />

s’en prendre une pour de vrai. Les acteurs, au<br />

c<strong>on</strong>traire des cascadeurs, ne s<strong>on</strong>t pas entraînés<br />

à la bagarre. Mais ni Tracy ni moi n’av<strong>on</strong>s tapé<br />

vraiment. Mais botter les fes<strong>se</strong>s de Snake<br />

Plissken, franchement, c’était la clas<strong>se</strong> ! Je me<br />

souviens d’avoir regardé ‘Fight Club’ et de vouloir<br />

être Brad Pitt, et regarder ce film et avoir le même<br />

<strong>se</strong>ntiment par rapport à des femmes c’est cool. Je<br />

me réjouis que les femmes voient ce film parce<br />

que, même si ça a l’air d’un film d’exploitati<strong>on</strong> de<br />

ba<strong>se</strong>, je pen<strong>se</strong> que ça va être un très b<strong>on</strong> moment<br />

pour elles, très excitant, et d<strong>on</strong>c le film de rendezvous<br />

galant idéal !<br />

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Plus d’articles sur www.murmures.info/cinema<br />

Boulevard de la mort<br />

De Quentin Tarantino, avec Kurt Rus<strong>se</strong>ll,<br />

Zoe Bell, Rosario Daws<strong>on</strong><br />

Ascot Elite Entertainment<br />

Quentin Tarantino est un<br />

cinéaste libre. Une fois<br />

encore, et de manière flamboyante,<br />

il nous le prouve<br />

avec s<strong>on</strong> ‘Boulevard de la<br />

mort’. N<strong>on</strong> c<strong>on</strong>tent de transgres<strong>se</strong>r<br />

les règles cinématographiques<br />

en vigueur, le<br />

b<strong>on</strong>homme propul<strong>se</strong> s<strong>on</strong> ‘B<br />

movie’ mâtiné de Z en compétiti<strong>on</strong> officielle<br />

du festival le plus glamour de la planète.<br />

Ode à un cinéma physique (disparu depuis<br />

l<strong>on</strong>gtemps) et aux cascadeurs, ces valeureux<br />

artisans de l’ombre sans qui les stars du cinéma<br />

d’acti<strong>on</strong> ne <strong>se</strong>raient rien, ‘Boulevard de<br />

la mort’ est surtout un grand cri d’amour à<br />

tout un (autre) pan du cinéma d’exploitati<strong>on</strong><br />

des <strong>se</strong>venties que QT aime tant : le film de<br />

bagnoles mélangé à du ‘rape and revenge’<br />

qu’il avait déjà utilisé sur ‘Kill Bill’. Tout un<br />

programme !<br />

Comme à s<strong>on</strong> habitude, Tarantino divi<strong>se</strong> s<strong>on</strong><br />

public sans parler de la critique. Pour la visi<strong>on</strong><br />

de ce métrage pas comme les autres,<br />

le spectateur <strong>se</strong> doit de lais<strong>se</strong>r à l’entrée de<br />

la salle <strong>se</strong>s attentes comme <strong>se</strong>s a priori. Car<br />

si c’est bien du Tarantino sur l’écran, force<br />

est de c<strong>on</strong>stater que chemin faisant Quentin<br />

réinvente Tarantino pour notre plus grand<br />

plaisir de manière ét<strong>on</strong>nante pour ne pas<br />

dire déc<strong>on</strong>certante. ‘Boulevard de la mort’<br />

procure un plaisir instantané nous mettant<br />

le sourire aux lèvres en fred<strong>on</strong>nant les thèmes<br />

musicaux, recyclés par le cinéaste,<br />

l<strong>on</strong>gtemps après la séance. Ici l’histoire<br />

importe peu, elle <strong>se</strong>rt surtout de prétexte à<br />

une mi<strong>se</strong> en abyme QT’style. De plus quand<br />

le ‘bad guy’ <strong>se</strong> nomme Kurt Rus<strong>se</strong>ll, impérial<br />

en Stuntman Mike, et que le métrage regorge<br />

de d<strong>on</strong>zelles aux formes généreu<strong>se</strong>s<br />

drôlement dangereu<strong>se</strong>s (merci Mr. Meyer),<br />

le c<strong>on</strong>stat est sans équivoque : Tarantino<br />

tient la grande forme. Yeehhaa !!<br />

Jean-Yves<br />

Invitati<strong>on</strong>s<br />

Grindhou<strong>se</strong><br />

<strong>Murmures</strong> <strong>Magazine</strong> N°21 – Été 2007 25

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