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Cet été, on se bouge ! - Murmures Magazine

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Plus d’articles sur www.murmures.info/theatre<br />

l’Ar<strong>se</strong>nic<br />

L’Ar<strong>se</strong>nic, théâtre ou centre d’art à Lausanne, cultive sa différence et c’est une vraie réussite.<br />

Le temps d’un ray<strong>on</strong> de soleil, sa directrice Sandrine Kuster nous parle d’elle un peu, de s<strong>on</strong><br />

lieu beaucoup…<br />

Vous dirigez l’Ar<strong>se</strong>nic, quel est votre<br />

parcours ?<br />

Je termine cette <strong>se</strong>maine ma quatrième sais<strong>on</strong> à<br />

l’Ar<strong>se</strong>nic. Après l’école de théâtre Serge Martin,<br />

j’ai travaillé avec l’équipe du Théâtre de l’Usine.<br />

En parallèle, j’ai collaboré en tant qu’actrice avec<br />

la Cie des Basors. Après une année sabbatique en<br />

Afrique du Sud, j’ai intégré l’équipe du festival de la<br />

Bâtie pour m’occuper de la programmati<strong>on</strong> théâtre<br />

durant quatre éditi<strong>on</strong>s. En 2002, j’ai commencé<br />

à préparer ma première sais<strong>on</strong> à l’Ar<strong>se</strong>nic et j’ai<br />

passé le certificat en gesti<strong>on</strong> culturelle.<br />

Femme et ‘directrice’, un rôle facile ?<br />

Diriger un théâtre implique de d<strong>on</strong>ner une directi<strong>on</strong><br />

à une équipe et je dirais que les collaborateurs<br />

masculins résistent parfois ou prennent moins<br />

au sérieux une directi<strong>on</strong> féminine. Les femmes<br />

doivent produire plus d’énergie ou trouver une<br />

force supplémentaire pour s’impo<strong>se</strong>r en tant que<br />

directrice, bien qu’elles aient autant de capacités<br />

que les hommes, et ce dans tous les domaines<br />

professi<strong>on</strong>nels. Il y a plus de femmes aujourd’hui<br />

à des postes de directi<strong>on</strong> dans la culture. J’espère<br />

qu’un jour, <strong>on</strong> ne le remarquera plus, que cela <strong>se</strong>ra<br />

devenu normal.<br />

Un peu d’histoire. L’Ar<strong>se</strong>nic, pourquoi ?<br />

Dans les années 70, des artistes de la scène <strong>on</strong>t<br />

voulu <strong>se</strong> démarquer des théâtres instituti<strong>on</strong>nels.<br />

Ils <strong>se</strong> s<strong>on</strong>t d’abord exprimés dans la rue, dans<br />

des lieux n<strong>on</strong> dévolus à l’art. Dans les années<br />

80, ces ‘marginaux’ <strong>on</strong>t revendiqué des espaces<br />

pour développer leur démarche. En 1989, sous<br />

l’impulsi<strong>on</strong> de Jacques Gardel, la Ville de Lausanne<br />

a transformé en théâtre les ateliers mécaniques de<br />

l’actuelle école EPSIC. Depuis 1995, la F<strong>on</strong>dati<strong>on</strong><br />

Ar<strong>se</strong>nic veille à la b<strong>on</strong>ne gesti<strong>on</strong> du lieu.<br />

L’Ar<strong>se</strong>nic c’est une programmati<strong>on</strong> atypique,<br />

entre théâtre déjanté, installati<strong>on</strong> s<strong>on</strong>ore,<br />

performance, dan<strong>se</strong>…<br />

Depuis le début, l’Ar<strong>se</strong>nic a encouragé les artistes à<br />

prendre des risques, autant dans la forme que dans<br />

le f<strong>on</strong>d. Les enjeux artistiques des compagnies<br />

indépendantes n’étaient pas liés à des attentes<br />

éc<strong>on</strong>omiques ou de fréquentati<strong>on</strong>. L’Ar<strong>se</strong>nic a <str<strong>on</strong>g>été</str<strong>on</strong>g><br />

marqué très tôt par cet esprit de liberté créatrice,<br />

le mélange des disciplines, le goût du laboratoire.<br />

C<strong>on</strong>cernant la programmati<strong>on</strong>, je compo<strong>se</strong> avec<br />

l’actualité des artistes. Ils propo<strong>se</strong>nt des textes, des<br />

sujets, des c<strong>on</strong>cepts, un ‘esprit Ar<strong>se</strong>nic’ intervient<br />

après, <strong>se</strong>l<strong>on</strong> leur envie de sortir de leurs propres<br />

Théâtre<br />

<strong>se</strong>ntiers battus. En outre, les spectacles en accueil<br />

visi<strong>on</strong>nés auparavant, marquent esthétiquement<br />

la sais<strong>on</strong> de formes singulières, originales ou<br />

audacieu<strong>se</strong>s.<br />

L’image très forte, tant par les photos choisies<br />

que par le graphisme, participe également au<br />

côté décalé de l’Ar<strong>se</strong>nic.<br />

L’Atelier Poiss<strong>on</strong> dirigé par le graphiste Giorgio<br />

Pesce travaille depuis près de dix ans pour<br />

l’Ar<strong>se</strong>nic. <str<strong>on</strong>g>Cet</str<strong>on</strong>g> atelier prend beaucoup de liberté tout<br />

en captant au plus près l’esprit d’une démarche<br />

artistique et l’actualité du théâtre. Il n’hésite<br />

pas à choquer gentiment, à utili<strong>se</strong>r l’humour,<br />

la communicati<strong>on</strong> est un <strong>se</strong>cteur où l’<strong>on</strong> peut<br />

s’amu<strong>se</strong>r, sans censure.<br />

Pourquoi ce tarif unique à 13 fr. ?<br />

Dès la deuxième sais<strong>on</strong> en 2003, nous avi<strong>on</strong>s<br />

remarqué une certaine c<strong>on</strong>fusi<strong>on</strong> dans l’applicati<strong>on</strong><br />

du plus ‘juste’ prix. Ce tarif a <str<strong>on</strong>g>été</str<strong>on</strong>g> calculé en<br />

f<strong>on</strong>cti<strong>on</strong> d’une moyenne de toutes les entrées,<br />

mais il encourage surtout chacun à découvrir un<br />

spectacle. Il a finalement transmis une image<br />

plus accessible et plus attirante d’un centre d’art<br />

scénique c<strong>on</strong>temporain, il a démocratisé l’accès à<br />

l’Ar<strong>se</strong>nic.<br />

Vous propo<strong>se</strong>z même un <strong>se</strong>rvice de crèche !<br />

D’où vient cette idée ?<br />

Le <strong>se</strong>rvice de crèche existait déjà à l’époque de<br />

Thierry Spicher, le précédent directeur. A m<strong>on</strong><br />

arrivée, nous av<strong>on</strong>s dû ces<strong>se</strong>r ce <strong>se</strong>rvice gratuit car<br />

aucun de nous n’était au bénéfice d’une formati<strong>on</strong><br />

d’infirmier ou d’éducateur. Après quelques années<br />

sans, Denis Maillefer m’a mi<strong>se</strong> en c<strong>on</strong>tact avec<br />

Aline Leresche, éducatrice de la petite enfance,<br />

et c’était reparti, pour la plus grande joie des<br />

parents !<br />

www.theatre-ar<strong>se</strong>nic.ch<br />

Mary L. Pellet<br />

<strong>Murmures</strong> <strong>Magazine</strong> N°21 – Été 2007 33

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