Cet été, on se bouge ! - Murmures Magazine
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Dvd Plus<br />
Arrivederci Amore Ciao<br />
De Michele Soavi, avec Alessio B<strong>on</strong>i, Michele Placido, Isabella Ferrari<br />
Frenetic Films / Moviemento<br />
N<strong>on</strong>, le cinéma italien n’est<br />
pas mort, même s’il est<br />
loin de sa splendeur des<br />
années soixante. Il trouve<br />
s<strong>on</strong> renouveau en puisant<br />
dans <strong>se</strong>s années les plus<br />
sombres, les ‘années de<br />
plomb’ où sévirent les<br />
Brigades Rouges. Après l’excellent ‘Romanzo<br />
Criminale’, voici une autre variati<strong>on</strong> sur le thème<br />
du polar politique cras<strong>se</strong>ux. Giorgio (Alessio B<strong>on</strong>i)<br />
est un ancien révoluti<strong>on</strong>naire c<strong>on</strong>traint de s’exiler<br />
en Amérique du Sud après avoir tué par accident<br />
un gardien de nuit lors d’un attentat à la bombe.<br />
Mais le m<strong>on</strong>de a changé, les utopies communistes<br />
1965 à Saint Cado, petit<br />
village tranquille de la France<br />
prof<strong>on</strong>de. Suzy (la pétillante<br />
Clémentine Célarié) et s<strong>on</strong><br />
mari Henry (le truculent<br />
Daniel Russo) coulent des<br />
jours heureux depuis vingt<br />
ans, tenant le sal<strong>on</strong> de<br />
coiffure du village. Mais Suzy, avec le départ des<br />
enfants, <strong>se</strong> rend compte que sa vie tourne en r<strong>on</strong>d<br />
et veut sortir de la m<strong>on</strong>ot<strong>on</strong>ie. Elle saisit l’occasi<strong>on</strong><br />
un jour en proposant à s<strong>on</strong> mari, occupé sur un<br />
autre client, de coiffer le facteur, suprême horreur<br />
en ces temps pré-68 ! La libérati<strong>on</strong> de la femme<br />
c’était pas encore ça et il était inc<strong>on</strong>cevable qu’un<br />
28 <strong>Murmures</strong> <strong>Magazine</strong> N°21 – Été 2007<br />
<strong>on</strong>t vécu, et il revient de s<strong>on</strong> exil, bien décidé<br />
à retrouver une vie normale au travers d’une<br />
demande de réhabilitati<strong>on</strong>. Et c’est paradoxalement<br />
en ne reculant devant aucune bas<strong>se</strong>s<strong>se</strong> qu’il va<br />
tenter de devenir riche. Ordure intégrale, il va<br />
racketter, faire chanter, tabas<strong>se</strong>r, tout en étant luimême<br />
malmené par un flic pourri qui le surveille<br />
et l’utili<strong>se</strong> (Michele Placido, superbe en ripou un<br />
peu plouc). Le tout est mis en image avec luxe et<br />
excentricité, le côté léché masquant la pourriture<br />
des lieux, tels les pers<strong>on</strong>nages et leurs masques<br />
de normalité. Un polar pessimiste et cynique d<strong>on</strong>t<br />
la fin vous marquera à coup sûr.<br />
Bien dégagé derrière les oreilles<br />
De Anne Deluz, avec Clémentine Célarié, Daniel Russo et François Silvant<br />
AV Distri<br />
Des <strong>se</strong>rpents dans l’avi<strong>on</strong><br />
De David R. Ellis, avec Samuel L. Jacks<strong>on</strong> et Julianna Margulies<br />
Metropolitan / Media Diffusi<strong>on</strong><br />
Pur moment de divertis<strong>se</strong>ment<br />
décerébré, assumé de<br />
bout en bout et d’un rythme<br />
sans faille, ce film fera à tous<br />
les coups le b<strong>on</strong>heur des<br />
gens qui aiment regarder<br />
des <strong>se</strong>rpents (en 3D, ouf !)<br />
<strong>se</strong> faire électrocuter, broyer,<br />
griller au lance-flamme, cuire au micro-<strong>on</strong>de et<br />
j’en pas<strong>se</strong>, tout ça dans la joie et la b<strong>on</strong>ne humeur.<br />
On remarque immédiatement que bien que ce film<br />
soit commercial, rien n’a <str<strong>on</strong>g>été</str<strong>on</strong>g> laissé au hasard pour<br />
satisfaire le fan qui sommeille en nous. Pren<strong>on</strong>s<br />
par exemple cette éditi<strong>on</strong> ‘prestige’ : la jaquette<br />
est en simili peau de <strong>se</strong>rpent et le DVD comprend<br />
Yamine Guettari<br />
coiffeur s’occupe du <strong>se</strong>xe opposé. <str<strong>on</strong>g>Cet</str<strong>on</strong>g> événement<br />
a priori anodin va déclencher une escalade dans<br />
le couple, menant à une rupture cinglante qui va<br />
divi<strong>se</strong>r tout le village… Ce téléfilm, typique des<br />
petites producti<strong>on</strong>s sympathiques des mercredis<br />
de la TSR, de France 2 ou France 3, <strong>se</strong> veut<br />
d’abord une comédie. Et il y parvient efficacement<br />
grâce à une brochette d’acteurs à la fois typiques<br />
et réalistes, d<strong>on</strong>t de nombreu<strong>se</strong>s figures romandes<br />
croisées sur la TSR. Les péripéties s’enchaînent et<br />
la prometteu<strong>se</strong> réalisatrice genevoi<strong>se</strong> Anne Deluz<br />
sait allier critique sociale et légèreté, émoti<strong>on</strong> et<br />
rire.<br />
Yamine Guettari<br />
des pistes Dolby 5.1 et une quantité phénoménale<br />
de b<strong>on</strong>us. Mais as<strong>se</strong>z de détails, pass<strong>on</strong>s au film !<br />
Autant dire que l’<strong>on</strong> ne s’ennuie jamais : dix minutes<br />
pour l’histoire, cinq minutes pour pré<strong>se</strong>nter<br />
les futures victimes (la bl<strong>on</strong>de, le businessman,<br />
le rappeur,...), et l’avi<strong>on</strong> décolle ensuite pour un<br />
massacre n<strong>on</strong>-stop de <strong>se</strong>rpents et de pers<strong>on</strong>nages<br />
<strong>se</strong>c<strong>on</strong>daires dans des c<strong>on</strong>diti<strong>on</strong>s toujours plus<br />
absurdes et réjouissantes. Heureu<strong>se</strong>ment, le très<br />
charismatique Samuel L. Jacks<strong>on</strong> <strong>se</strong>ra là pour<br />
sauver les gentils et punir les méchants. Génialement<br />
régressif et festif, <strong>on</strong> adore !<br />
Sivan<br />
d’articles sur www.murmures.info/cinema<br />
Slevin<br />
De Paul McGuigan, avec Josh Hartnett, Lucy<br />
Liu, Bruce Willis<br />
Metropolitan / Media Diffusi<strong>on</strong><br />
L’Ecossais Paul McGuigan<br />
est un nouveau venu qui a su<br />
<strong>se</strong> faire remarquer grâce à<br />
s<strong>on</strong> épatant ‘Gangster n°1’,<br />
film de malfrats à l’anglai<strong>se</strong><br />
qui prenait le c<strong>on</strong>tre-pied de<br />
la recette truculente de Guy<br />
Ritchie, l’autre spécialiste du<br />
genre. Il c<strong>on</strong>firme avec ce ‘Slevin’ sa capacité à<br />
faire de b<strong>on</strong>s films de gangsters à retournements<br />
de situati<strong>on</strong> (style ‘Usual Suspects’), avec des<br />
moyens hollywoodiens. Car diriger Josh Hartnett,<br />
en loo<strong>se</strong>r à grande gueule, Lucy Liu (en bavarde<br />
sautillante et attachante) et, excu<strong>se</strong>z du peu,<br />
Bruce Willis (impressi<strong>on</strong>nant dans s<strong>on</strong> rôle de<br />
tueur implacable), Morgan Freeman et Sir Ben<br />
Kingsley (deux parrains archétypaux), ça doit<br />
mettre une sacrée pressi<strong>on</strong> ! Grâce à un scénario<br />
malin, dans lequel un jeune paumé <strong>se</strong> voit mêlé<br />
à une guerre des gangs séculaire qui verra<br />
manipulati<strong>on</strong>s et trahis<strong>on</strong>s <strong>se</strong> multiplier avant le<br />
grand coup de théâtre final, des dialogues vifs<br />
et un côté dur sous un vernis fun, ‘Slevin’ vaut<br />
le détour. Côté b<strong>on</strong>us c’est un peu léger avec un<br />
making of promoti<strong>on</strong>nel d<strong>on</strong>c peu intéressant et<br />
des commentaires pares<strong>se</strong>ux. Les scènes coupées<br />
d<strong>on</strong>nent par c<strong>on</strong>tre un éclairage différent au film<br />
(surtout la fin alternative que j’aurais presque<br />
préférée ainsi).<br />
Yamine Guettari<br />
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Le nombre de c<strong>on</strong>cours est limité à cinq par ab<strong>on</strong>né<br />
pour ce numéro. Merci à Moviemento et AV Distri<br />
Arrivederci Amore Ciao<br />
Frenetic Films / Moviemento<br />
Bien dégagé derrière<br />
les oreilles<br />
AV Distri