Singhet ende weSet Vro - Rick de Leeuw

17. De dag staat stil
De dag staat stil. Het land is beroerd.
De vlaggen flappren in den wind;
Trompetten schettren, stoeten gaan:
gezang, gedans, gejoel, getoet:
het vorstelijk Volk viert feest.
Daar staat de gevierde.
’t Wordt stil alom.
Hij zal wat zeggen, horkt... Hoe
mooi!!
Geroep, gejuich, getier, gehuil,
trompetten schettren, stoeten gaan...
Ik voel me verbleeken, verbloeden
vergaan.
De vlaggen flappren in den wind;
trompetten schettren, stoeten gaan;
de huizen zijn vol, de straten staan
vol:
het vorstelijk Volk viert feest.
Geen kommer nu, geen zorgen. Op!
Wij vieren Hém!... (hoe heet ie ook
weer?)
En wacht ons morgen de oude
karwei
van kommer vrij, van zorgen vrij!
En hongert de vrouw en fluimt het
kind
wie heeft er zijn huis het mooiste
gepint?
Zes dagen werken, maar ’s Zondags
niet;
zes dagen slaaf, maar nu?
Het Diet!
Hoera!
Geklonken, gedronken te zijner eer:
Hém vieren we, Hém!... (hoe heet ie
ook weer?)
De vlaggen flappren in den wind;
de trommels slaan, de stoeten gaan,
de stoeten gaan, de trommels
slaan,...
de roes!
de roes!
Ik voel me zoo arm nu, ik, de rijke,
ik voel me zoo zwak, zoo klein, zoo
leeg...
en niemand, die me helpen kàn!
Zie! Zarathustra tiegt voorbij...
Daar is een groot geweld in mij.
Apothéose Quelconque, M.B. Ledegouwer.
In: De Vlaamsche Gids, jrg. 10, nr. 1 [janvierfévrier
1914]
17. l e t eMp S S’eSt a rrê t é
Le temps s’est arrêté. Le pays est
agité.
Les drapeaux flottent au vent ;
Tonnent les trompettes, défilent les
cortèges :
chants, danses, à cors et à cris :
le Peuple princier est à la fête.
Voici venir l’honoré. Tous se taisent.
Il va parler,… Tout en beauté !!
On acclame, on crie, on pleure,
tonnent les trompettes, défilent les
cortèges…
Je pâlis, me consume, me meurs.
Les drapeaux flottent au vent ;
tonnent les trompettes, défilent les
cortèges :
les maisons sont pleines, les rues sont
pleines :
le Peuple princier est à la fête.
Plus de soucis. Hauts les cœurs !
C’est Lui que nous fêtons !... (mais
quel est son nom ?)
Le labeur d’hier attendra demain
finis les soucis et les tourments !
La femme a faim, l’enfant est malade
Qui a la plus belle maison ?
Six jours de travail, pas le dimanche ;
six jours esclave, et maintenant ?
La Diète !
Hourra !
Trinquons, buvons en son honneur :
C’est Lui que nous fêtons… (mais quel
est son nom ?)
Les drapeaux flottent au vent ;
tonnent les trompettes, défilent les
cortèges,
défilent les cortèges, tonnent les
trompettes, …
l’ivresse !
l’ivresse !
Je me sens si pauvre, moi, le riche,
je me sens si faible, si petit, si vide…
et personne ne peut m’aider !
Voyez l’ombre de Zarathoustra
planer...
Une grande violence de moi s’est
emparée.
Apothéose Quelconque, M.B. Ledegouwer. Dans: De
Vlaamsche Gids, an. 10, nr. 1 [janvier-février 1914]