Patrick Lips – AA Gent: “Emotie is een slechte raadgever in ... - CxO

2
ICT & Networks
Jean-Luc Manise
Louis Collet, issu de l’administration,
fait aujourd’hui partie du cercle restreint
des “Top Managers” issus de la réforme
Copernic dont on a beaucoup parlé ces
dernières années. ICT Manager du SPF Finances,
il rapporte directement au Président
et fait partie du Comité de direction.
Depuis plusieurs années, il travaille à la
refonte complète des applicatifs du SPF
Finances avec l’objectif de transformer
cette organisation en “société de services”.
30.000 utilisateurs finaux
Louis Collet: “Nous avons plusieurs particularités
dans notre organisation informatique.
Tout d’abord, nous avons mis
en place un département qui se consacre
exclusivement à la satisfaction de nos
30.000 utilisateurs finaux. Lorsque je
suis arrivé à cette fonction, cela faisait
plusieurs années que cet aspect avait été
négligé. Nous avions un déficit d’image
énorme par rapport à l’utilisateur final.
Autre signe distinctif: notre département
datawarehouse, symbole de notre volonté
de lutter fermement contre la fraude
fiscale et signe de notre stratégie de consolidation.
Fichier unique
“Auparavant, notre organisation était
scindée en “produits”, en métiers qui
disposaient d’une large autonomie. Les
directeurs généraux de la TVA, des contributions,
du cadastre disposaient de
leurs propres équipes d’informaticiens,
SPF Finances
Louis Collet: vers la consolidation
Il dirige une équipe de 600 personnes et compte quelque 30.000
utilisateurs internes. L’une de ses principales réalisations: un
datawarehouse, signe de la cohérence des moyens investis dans
la lutte contre la fraude fiscale. Son défi: réussir la consolidation
ICT d’une organisation que chacun de nous connaît bien: le SPF
Finances.
de leurs propres applications et de leur
propre budget. Au fur et à mesure des années,
chacun avait creusé son sillon et
pris des directions parfois complètement
différentes. Lorsque l’on voulait faire
évoluer les choses, c’était très difficile.
Avec la réforme Coperfin, on a décidé
d’inverser complètement le processus
en faisant “remonter” l’ICT d’un niveau et
le proposant comme un support, un service
à l’intention des différents métiers
afin que chacun puisse se concentrer au
maximum sur ses missions de base. Cela
n’a pas été sans provoquer des remous.
L’objectif: bâtir les fondements d’un système
permettant la gestion d’un fichier
unique. Dans un premier temps, les applications
mises en place, comme Tax On
Web, servent quelque part à demander
aux citoyens et aux entreprises de faire le
boulot à notre place, d’encoder eux-mêmes
les données dont nos services ont
besoin. Mais nous voulons dépasser ce
cap et devenir une société qui pourra rendre
service au contribuable en mettant en
place des retours d’information. Je prends
l’exemple de Tax On Web. A terme, avec
votre carte d’identité électronique, qui
nous permet de vous identifier à coup sûr,
vous pourrez accéder à vos données, et
retrouver par exemple une copie de votre
déclaration d’impôt ou de votre avertissement-extrait
de rôle d’il y a deux ans. Nous
travaillons aussi à changer les mentalités.
L’immense majorité des citoyens et des
entreprises sont honnêtes. Nous voulons
les aider à remplir correctement leur feuille
d’impôt et, s’ils ont droit à des déductions,
leur faire savoir.”
CxO Magazine | August – September 2006 | www.cxonet.be
Le budget annuel de Louis Collet est de
€ 105 millions, dont 56 millions de budget
extraordinaire pour financer la consolidation
de l’ICT du SPF Finances.
Réécriture
Le deuxième grand axe de la modernisation
passe par une réanalyse et une réécriture
complète de tous nos applicatifs.
Nous avions des systèmes dédicacés par
service: du Bull aux contributions, du
BS/2000 à la TVA, de l’IBM au cadastre,...
Avec des applications vieilles de 40 ans.
Nous avons décidé de tout réanalyser
et de tout réécrire. Durant une période
de 10 ans, nous allons tout réorganiser
sur base d’une plate-forme unique, appelée
Atlas. Celle-ci dispose d’une série
de fondements basés sur des standards:
environnement Solaris, base de données
relationnelles DB2, langage de développement
J2EE. Voilà trois ans que nous travaillons
là dessus.
Premiers applicatifs
l’année prochaine
“A partir de l’année prochaine, les premiers
applicatifs vont voir le jour. En attendant
et ce n’est pas évident, nous
devons faire tourner en parallèle les deux
systèmes, les anciens et le nouveau, et
faire évoluer les compétences de notre
équipe. Mon plus grand défi est ainsi de
parvenir à mettre en place des structures
assez puissantes, assez stables pour
continuer avec le même dynamisme vers
la voie du changement.”