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Alexandrine Cardin-Dubé | Quel sort pour les déplacés internes?
Responsabilité de l’État
La responsabilité de protéger consiste à fournir « protection et aide aux
populations en péril 17 ». Ce concept sous-tend trois autres responsabilités. Il
s’agit de la capacité à réagir à une catastrophe humaine, effective ou redoutée,
de la prévenir et aussi de reconstruire après l’événement. Ce devoir de
protection demande la mise en place de mesures d’assistance, à court ou
moyen terme. Ces mesures peuvent être variées et doivent « empêcher que
des situations qui menacent la sécurité humaine ne se produisent, ne
s’intensifient, ne se répandent ou ne perdurent, et à reconstituer les moyens
propres à empêcher qu’elles ne se reproduisent; il peut aussi s’agir, du moins
dans des cas extrêmes, d’interventions militaires destinées à protéger des
civils en péril. 18
»
Le Conseil de sécurité a voté à l’unanimité la résolution 1894 en 2009,
concernant la protection des civils en période de conflits armés, s’ajoutant à
la première résolution (1269) à cet effet. Le Conseil de sécurité réaffirme
l’obligation que les parties impliquées dans un conflit armé se conforment
aux exigences que leur imposent le droit international humanitaire et les
droits de l’homme et qu’elles doivent les appliquer à toutes leurs décisions en
la matière. De ce fait, l’ONU engage les États à prendre « toutes les mesures
nécessaires pour respecter et protéger la population civile et répondre à ses
17 COMMISSION INTERNATIONALE DE L’INTERVENTION ET DE LA SOUVERAINETÉ DES
ÉTATS, La responsabilité de protéger, Rapport de la CIISE, Ottawa : Centre de recherches pour
le développement international, 2001, p.18.
18 Idem.
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