PDF file - Laboratoire de Géologie de l'Ecole normale supérieure - Ens

parce qu'il n'y a aucune raison pour qu'une vitesse déterminée par un certain nombre de points de
mesure (campagnes) soit strictement égale à la vitesse déterminée sur une autre durée et avec un
nombre différent de points de mesure.
Figure 4. séries temporelles de stations du réseau IGS, et estimation de leur vitesse par
deux méthodes différentes: régression linéaire sur toute la série (courbes violettes) ou
simulation de deux campagnes réalisées à 18 mois d'intervalle (dates marquées par les
tiretés verticaux) (courbes bleues).
Cet effet est illustré par les séries temporelles de 4 stations du réseau IGS en Asie: Kittab
(Ouzbekistan), Taïpe (Taïwan), Tsukuba (Japon) et Yaragadee (Australie) (figure 4). Les séries
temporelles constituées d'un point par jour sont suffisamment "peu stables" pour que la vitesse
déterminée par la différence de position aux dates de deux campagnes (octobre 1994 et Avril 1996)
soit très significativement différente de la vitesse "long terme" de la station déterminée sur la
totalité de sa série temporelle. La différence peut atteindre 100% à Taiwan, Kittab ou Tsukuba;
seule Yaragadee est épargnée grâce à un déplacement très linéaire. Que cela soit du à une cause
réelle (véritable mouvement du sol à un moment donné) ou à un artefact de la mesure (erreur
troposphérique) importe peu: Forcer une vitesse à être égale à l'autre c'est déformer le réseau
mesuré, les stations ne sont tout simplement pas là où elles devraient être. La mise en référence ne
peut donc être réalisée en contraignant les vitesses des stations de référence mais en ajustant au
mieux une rotation sur un sous ensemble de stations aux vitesses stables et bien définies (à supposer
quelles existent). Le choix de ces stations est donc susceptible d'affecter la mise en référence. Le
résidu après transformation donne une indication de la qualité de cette mise en référence.
précision du GPS 10