PDF file - Laboratoire de Géologie de l'Ecole normale supérieure - Ens

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Elle montre sans équivoque un phénomène de glissement qui s'est produit après un séisme de magnitude 6.5 sur la subduction en mars 2001. La modélisation en dislocation élastique (Okada) du mouvement co-sismique lié à ce séisme ne prévoit pas de déplacement détectable à ToliToli. Ce glissement aurait donc une autre origine, difficile à modéliser avec une seule série temporelle. Par contre, ce qui est certain, c'est que la vitesse de la station ne semble pas stable: elle est toujours en train de décroître aujourd'hui. En effet, le profil perpendiculaire à la subduction ne montre pas à l'heure actuelle, l'accumulation de déformation attendue en arrière d'une zone bloquée. Au contraire, des vitesses à peu près constantes démontrent un couplage essentiellement nul, correspondant à un fluage sans blocage en profondeur. Le fait que la subduction produise des séismes importants (MW 7.9 en 1996) montre bien qu'il ne peut pas en avoir été toujours ainsi. Ce couplage apparemment nul n'est donc que transitoire. A l'heure actuelle, la déformation postsismique compense à peu près l'accumulation inter-sismique. Avec le temps, le post-sismique va décroître, l'accumulation inter-sismique va réapparaître. Si les prochains séismes susceptibles d'affecter la série temporelle de la station se produisent avant que le post-sismique de 1996 ait disparu, la preuve aura été faite qu'il n'y a peut être tout simplement pas de régime inter-sismique "pur", c'est à dire d'accumulation à vitesse constante, entre deux séismes. Asie du Sud Est: Sulawesi, Faille de Palu, Subduction Minahassa 36
Le séisme de Sumatra (Banda Aceh) du 26 décembre 2004 Ce séisme est le deuxième plus gros de l'époque instrumentale. Sa magnitude reste assez mal contrainte (entre 9.1 et 9.3) à cause de la grande complexité de sa rupture: la quantité de glissement sur le plan de faille est très inhomogène, et la vitesse de propagation sur ces différents segments est très différente. Les réseaux GPS permanents développés en Thaïlande, Malaisie, et Indonésie, parce qu'ils sont denses (60 stations au total), permettent non seulement de "voir" le rebond crustal associé au séisme, mais surtout de le modéliser complètement. Plus que le déplacement à un endroit donné, ce sont les gradients de déformation qui contraignent la rupture. Champ de déformation co-sismique, quantifié par GPS statique (flèches blanches) Asie du Sud Est: Le séisme de Banda Aceh de 26 décembre 2004 37
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