PDF file - Laboratoire de Géologie de l'Ecole normale supérieure - Ens
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Le seul espoir <strong>de</strong> "prédiction" rési<strong>de</strong> dans l'analyse fine <strong>de</strong> la déformation pendant les pério<strong>de</strong>s<br />
inter- et pré-sismique. En effet dans les modèles précé<strong>de</strong>nts, on considère que la faille est<br />
complètement bloquée (déplacement nul) pendant une très longue pério<strong>de</strong> d'accumulation, puis que<br />
la déformation accumulée est relâchée presque instantanément pendant le séisme. La encore, la<br />
nature est plus complexe que ce modèle simple. Les mesures GPS ont clairement montré (<strong>de</strong>puis<br />
Heki en 1997) que le co-sismique ne représente qu'une partie du relâchement <strong>de</strong> la déformation. Il<br />
existe <strong>de</strong>s déformations post-sismiques qui peuvent s'étaler sur <strong>de</strong>s temps très longs et qui au total<br />
relâchent autant <strong>de</strong> déformation que le séisme (figure 8). Si le post-sismique peut durer très<br />
longtemps, alors l'inter-sismique stable existe-t-il vraiment ? Y a t'il aussi <strong>de</strong>s mouvements présismiques<br />
précurseurs <strong>de</strong> la rupture ? Les mesures GPS extrêmement précises que l'on peut faire<br />
aujourd'hui peuvent contribuer à répondre à ces questions.<br />
b) Déformation post-sismique<br />
On l'a vu, dans la zone <strong>de</strong> déformation d'une faille, la déformation n'est pas constante dans le temps.<br />
La courbe du déplacement au cours du temps d’une station située dans le zone <strong>de</strong> déformation<br />
(Tomini) <strong>de</strong> mon réseau <strong>de</strong>s Célèbes, sur la subduction Minahassa (4 cm/an environ).le montre<br />
clairement (figure 9). Il est clair que la station n’a pas <strong>de</strong> vitesse stable parce qu'elle est affectée par<br />
<strong>de</strong>s sauts co-sismiques intermittents (1996 et 2001) et <strong>de</strong>s effets transitoires (post-sismiques du<br />
séisme <strong>de</strong> magnitu<strong>de</strong> 8 <strong>de</strong> janvier 1996)<br />
Figure 9. Série temporelle d'un point <strong>de</strong> mesure (Tomini) dans mon réseau <strong>de</strong>s Célèbes,<br />
proche <strong>de</strong> la subduction Minahassa. Cette station a été mesurée tous les ans entre 1994 et<br />
2005 (points violets). La courbe bleue correspond à un modèle <strong>de</strong> décroissance<br />
logarithmique après le saut co-sismique du 1 er janvier 1996 auquel s'ajoute un second saut<br />
en mars 2001.<br />
Trois constations :<br />
- si l’on ne corrige pas <strong>de</strong> ces effets, le taux moyen <strong>de</strong> déformation dépend <strong>de</strong> la pério<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />
temps sur laquelle on mesure.<br />
- Le post-sismique sur 2 ans est d’amplitu<strong>de</strong> au moins égale à celle du co-sismique. Ce résultat<br />
est tout a fait comparable à ceux obtenus sur la zone <strong>de</strong> subduction Japonaise lors <strong>de</strong> la<br />
séquence <strong>de</strong> Sanriku-haruka-Oki en 1994 (Heki et al, 1997).<br />
domaines d'application 14