PDF file - Laboratoire de Géologie de l'Ecole normale supérieure - Ens
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Ainsi, pendant l'intervalle <strong>de</strong> temps durant lequel la faille est bloquée, une station GPS enregistrera<br />
un déplacement quelconque entre zero et la vitesse long terme <strong>de</strong>s plaques tectoniques suivant sa<br />
distance à la faille. <strong>Ens</strong>uite, la faille glissera par intermittence lors <strong>de</strong> séismes, et la station GPS<br />
rattrapera la déformation accumulée pendant l'intervalle <strong>de</strong> temps inter-sismique (figure 6).<br />
Figure 6. Déplacement d'une station GPS au cours du temps suivant sa proximité d'une<br />
faille fonctionnant en "stick-slip"<br />
Dans le cas simple où l'on considère que les séismes vont se produirent à intervalle <strong>de</strong> temps<br />
réguliers et qu'ils vont relâcher toute la déformation élastique accumulée <strong>de</strong>puis le <strong>de</strong>rnier séisme, il<br />
est relativement facile <strong>de</strong> calculer la date et la taille du futur séisme si l'on connaît la date du<br />
précé<strong>de</strong>nt bien sur. La vitesse <strong>de</strong> la faille donne la quantité <strong>de</strong> déformation accumulée et donc le<br />
glissement lors du prochain séisme. La profon<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> blocage permet d'estimer la surface du plan<br />
qui va rompre. Le produit <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux quantités est relié au moment sismique par un facteur "ad hoc"<br />
la rigidité ou coefficient <strong>de</strong> friction <strong>de</strong> la faille.<br />
Dans la nature, les choses sont probablement plus complexes. Rien n'impose à priori qu'un séisme<br />
relâche toute la déformation disponible. On peut également supposer qu'une faille puisse accumuler<br />
<strong>de</strong> la déformation pendant un temps très long avant <strong>de</strong> rompre, puis <strong>de</strong> rompre plus fréquemment<br />
ensuite car "fragilisée" par ce premier séisme. Les séismes se produiraient alors en casca<strong>de</strong>s (ou<br />
essaims) pendant un certain temps, jusqu'à "épuiser" le potentiel sismique <strong>de</strong> la faille, avant que le<br />
cycle ne recommence (figure 7). Il n'y aurait alors ni intervalle <strong>de</strong> temps régulier entre <strong>de</strong>ux séismes<br />
(la récurrence) ni taille <strong>de</strong> séisme caractéristique <strong>de</strong>s séismes produit par une faille donnée. C'est<br />
seulement sur un temps très long (la moyenne d'un grand nombre <strong>de</strong> cycles sismiques) que la<br />
somme <strong>de</strong>s déplacements sismiques sur la faille doit être égal à la vitesse relatives <strong>de</strong>s plaques. Il y<br />
a donc inévitablement <strong>de</strong>s pério<strong>de</strong>s durant lesquelles la faille va moins vite que la tectonique, et<br />
d'autres où elle va plus vite. On peut même imaginer <strong>de</strong>s grands cycles plus ou moins réguliers au<br />
domaines d'application 12