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100 BIGs
Olivier DUPEYROUX
A l’aube d’une nouvelle saison
de BIGueur, le rituel est
immuable, la décision parfois
dure à prendre : parmi tous les
projets d’ascensions dans la
tête, quelles destinations
privilégier ??
En ce début de saison 2006, je
suis encore « neuf » dans le
challenge, mon total est assez
faible, les possibilités
foisonnent, sans pour autant
devoir faire des milliers de
kilomètres pour trouver de quoi
monter !
Ayant eu vent d’une virée
Danesque dantesque en
Bretagne en début de saison, je
décide à la faveur d’un weekend
prolongé au printemps de
faire comme lui avec quelques
semaines de décalage.
Le moins que l’on puisse dire
est que la saison commence
mal : vent, pluie, la plupart des
BIGs bretons sont faits dans
des conditions pénibles. Quoi
qu’il en soit, dès lors que le
trajet en voiture a été fait, ce
serait trop bête de flancher à
cause des éléments et de devoir
revenir plus tard exprès.
La moisson bretonne dans la
musette, petit détour par le
nord et les Ardennes avant de
rentrer dans mon bercail
parisien avec déjà plus de 20
unités au compteur.
Après la moitié ouest, rebelote
en avril, cette fois-ci, ce sera
l’est, et plus particulièrement
l’Alsace.
C’est tôt en saison, mais à
priori, ça passe au niveau des
Ballons.
L’avantage est qu’il y a assez
peu de touristes, et que la
région est sublime lorsqu’elle
se pare de ses couleurs du
printemps.
BIG Review 2009
J’étais aussi tenté après avoir lu
un très bel article d’Arnaud
Decostre sur son site.
La série française est avalée en
quelques jours, avec mention
j’ai eu chaud pour le ballon de
Servance (congères au bord de
la route), et mention j’ai eu
super chaud pour le grand
Ballon (dernier km non déneigé
et interdit aux voitures).
Mais au total, j’ai quand même
eu froid, car c’était plutôt
frisquet dans le coin ! Une nuit
sous tente dans un camping
près de la Schlucht en plantant
la tente dans la neige, ça
revigore, surtout au réveil !!
Je décide de prendre le large 1
mois plus tard, direction le Sud,
l’Espagne, et les zones Pays
Basque, Cantabrie et les
Asturies.
Probablement l’une des
découvertes proposée par le
BIG que j’ai le plus appréciée.
Je ne connaissais pas du tout, je
suis revenu conquis.
C’est bien simple, au retour,
j’avais envie d’écrire des
articles sur quasiment toutes
mes grimpées de la semaine
tellement j’avais de souvenirs à
raconter ! Les paysages sont
vraiment splendides.
Pour les vacances d’été, je ne
suis pas encore rassasié de
BIGs. Après avoir lu différents
articles à droite à gauche, il
devenait évident qu’il fallait
aller au moins 1 fois en Suisse.
Autorisation accordée, c’est
dans la poche, direction le
Valais et le canton
de Bern pour une
série d’ascensions
ma foi très longues
et plutôt difficiles,
bien souvent en
compagnie du fanclub
des
moustiques
helvètes (certaines
espèces sont assez
tactiles…).
104
Au programme, vélo tous les
jours pendant plus de 3
semaines.
Ce n’était pas forcément prévu,
mais le Valais en valait
vraiment la peine, et les
glaciers du canton de Bern
aussi. Et ça motive le
lendemain quand on voit dès le
matin le soleil poindre de
nouveau son nez à l’horizon.
Qui plus est, aucune crevaison
et une forme physique plutôt
convenable, tous les
ingrédients sont réunis pour
continuer !
La barre des 100 BIGS est ainsi
bientôt atteinte.
Une réponse assez ancienne de
Dan me revenant selon laquelle
Etienne détenait la marque
record avec 100 unités, je
décide d’approcher et dépasser
ce score avec des montées «
sérieuses ». Ce sera donc le
Simplon pour la 100ème et
Oberaarsee pour la 101ème.
Au final, après un dernier WE
marathon en Belgique à
l'automne, le score annuel se
trouve bloqué à 126.
C'était une grosse saison, mais
le plus important est que les
souvenirs la concernant
montrent tous que certes il y a
eu la quantité, mais jamais au
détriment de la qualité, tant la
plupart des montées étaient
intéressantes. Et c’est sans
doute cela qui fait qu’à chaque
nouvelle année, de nouveaux
projets mûrissent dans la tête
de chacun d’entre nous…