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photos de la belle cathédrale
romane, avec son magnifique
Pergamon sculptée par
Donatello sur l’angle droit. Un
rapide coup d'œil à l'imposante
masse du Chateau de
l’Empereur, bâti par Frédéric
II, puis en selle vers Signa où
nous franchissons l’Arne. Sur
des routes absolument
secondaires nous passons par
Ginestra Fiorentina, Fornacette
et puis de là, nous grimpons
les premières collines du
Chianti, avec des pentes assez
importantes. On arrive à
Tavernelle Val di Pesa, où nous
empruntons la nationale 2, la
«Cassia» (l'une des plus
importantes voies consulaires
qui rayonnent à partir de
Rome).
Le soleil commence à rendre
rose la belle campagne toscane
et à nous apporter une certaine
chaleur après la fraîcheur de la
nuit. Malheureusement, la
chaleur se transformera après
quelques heures en une vague
de chaleur parfois difficile à
supporter, ce qui rend plus
pénibles nos efforts.
Nous sommes vite à Sienne.
Il est 7 heures et la ville
commence à bouger, mais les
rues de la vieille ville sont
encore vides et nous allons
marcher tranquillement jusqu’à
une stupéfiante Piazza del
Campo déserte (un seul
opérateur de la voirie est en
train de la nettoyer de toutes
les saletés produites par les
visiteurs nocturnes). L'ombre
de la Tour du Mangia
s’allonge sur la plus belle place
au monde et il n’ y a que nous,
ou presque. Chouette! Nous
aimerions bien rester là encore
longtemps, mais nous devons
partir, nous sommes un peu en
retard, même.
Sur les collines à notre droite
on reconnaît les bourgs et les
chemins qui depuis de
nombreuses années, sont le
théâtre d’une des plus belles
courses cyclistes: l’ «Eroica».
Je saisis cette occasion pour
BIG Review 2009
conseiller à tous d’y participer
au moins une fois dans leur vie.
Nous entrons dans la belle
vallée de l'Orcia avec ses tons
dorés du blé mûr et ses
verdoyantes prairies, ses
fermes dispersées précédées
des rangées de cyprès. Le beau
paysage atténue un peu la
fatigue pour les fréquentes
pentes avec des taux parfois
supérieurs à 10%.
Nous sommes le long de la
Via Francigena, et nous
rencontrons des pèlerins sur le
chemin de Rome, comme nous.
Certains étaient en chemin
depuis le Col du Saint Bernard.
Très excitant.
La forteresse de Radicofani
domine sur la gauche et sur la
droite, trône le Mont Amiata.
La chaleur augmente, le soleil
est de plus en plus haut sur
l’horizon, mais pas l’ombre d’
une fontaine! Heureusement,
nous trouvons, de manière
inattendue, un bar dans un petit
hameau à la limite avec la
région Latium. Nous avons
parcouru 300 km et il est 11h
30.
Ici Gianni, un peu en difficulté,
a décidé de ne pas insister ,
malgré un café et nos
encouragements, et il a chargé
son vélo sur la camionnette de
l’ami Domenico, rapidement
intervenu pour le secourir. A
Acquapendente pause déjeuner
75
dans un restaurant: un bon plat
de spaghetti et la possibilité de
rafraîchir les selles de nos vélos
et leurs «dessus»!
Les «batteries rechargées», on
reprend la route, peu après 13
heures avec le soleil au
sommet. On descend à Bolsena
en longeant pour une vingtaine
de kilomètres le lac et ensuite
on commence l'ascension à
Montefiascone, montée
comprise dans le BIG. Je suis
d'accord avec ceux qui estiment
qu'elle n’a pas les
caractéristiques pour être
incluse dans ce classement;
nous l’avons pourtant ennoblie
en partant 340 km d’avance.
Pas mal du tout!
Belle descente sur Viterbo,
un passage rapide au centreville,
pour donner un coup
d'œil au Palais des Papes, avec
son élégante loggia qui clôt
superbement la place. Une
belle fontaine à côté de la
cathédrale nous permet un bon
approvisionnement en eau.
Nous quittons la ville en
sachant qu’il manque environ
80 km. Nous commençons à
savourer l'arrivée. Mais il est
préférable de ne pas se faire
trop d’illusions, parce que nous
savons combien les cartes sont
trompeuses pour les cyclistes.
Ici, le terrain est accidenté et la
route monte et descend
continuellement ce qui nous
impose des ennuyeux et