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BIG Review 2009
6000 mètres de satisfaction
Osvaldo Lorenzoni
TRENTINO - Au dessus et au
dessous à travers les cols de la
Val di Non et Val di Sole
Cela faisait longtemps que je
désirais gravir en une seule
journée les cols alpins alors que
d’habitude, dans mes sorties à
vélo, je les faisais par deux à la
fois,.
Ainsi, j’organise la chevauchée
profitant des excellentes
conditions physiques du
moment et à l’aube du 22 août
je pars de Tuenno, lieu de mon
domicile, pour tenter en douze
heures d’accomplir 261 km,
toucher le sommet de sept
montées totalisant presque
6000 mètres de dénivellation.
Ce ne sont pas des noms
prestigieux qui ont fait
l’histoire du cyclisme, mais
pour ceux qui fréquentent la
région du Trentino, les vallées
de Non et Sole, les noms
Tonale 1884 m, Campo Carlo
Magno 1682 m, Castrin 1706
m, Palade 1518 m et Mendola
1363 m ne sont pas anonymes
et pour ceux qui les ont faits
pendant leurs vacances ils
savent combien de fatigue on
doit subir pour les conquérir.
En suivant le parcours des deux
vallées je suis passé près des
fortifications adossées à la
montagne, construite lors de la
guerre 1915-1918; je suis entré
dans le cœur des Dolomiti de
Brenta en parcourant une partie
de l’homonyme Parc Naturel;
je me suis élevé sur les
montées contiguës aux après
cimes de la Catena delle
Maddalene; j’ai saisi dans l’air,
bien que fatigué, le parfum de
résines des bois de pins et
mélèzes qui couvrent la route
du Passo Palade et celui de la
Mendola et, enfin, au milieu
des pommiers, les premières
rampes de la montée qui
conduisent au haut plateau de
Predaia.
Une attentive évaluation du
parcours m’a permis
d’individualiser les points les
plus critiques. Je n’ai pas
négligé le fait, que bien qu'à
me trouver à faire front aux
ascensions que je connais, les
faire en succession, aurai
demandé une analyse différente
dans la distribution des
énergies et un sévère critère
d’alimentation pendant la
randonnée. Les conditions
météorologiques m’ont bien
aidé dans cette personnelle
conquête : les heures fraîches
du matin m’ont permis de
gravir le Tonale e le Campo
Magno sans trop de dépense
d’énergie. Autre musique pour
la montée au Castrin où j’ai du
me battre, en plus de la pente
avec ses passages de 15%, avec
le soleil en ces moments au
zénith, alors que j’étais dans la
moitié du parcours et il restait
encore quatre cols à gravir. J’ai
craint de ne pas réussir, mais
faisant appel à ma volonté j’ai
surmonté ces difficiles
passages et réussi à arriver au
sommet. Là, j’ai reçu des
énergies nouvelles, venant de
l’enthousiasme et la
satisfaction à réussir ce que
j’avais programmé et avoir la
certitude de mes intentions.
Plus que décidé j’ai repris le
chemin et en plus que les
68
barres énergétiques j'ai avalé,
un derrière l'autre la Forcella di
Brez, le Passo delle Palade et le
Passo della Mendola. Sur ce
col j'ai retrouvé le couple de
motards qui, dans la matinée,
au Passo di Campo Magno se
sont prêtés gentiment à me
faire la photo ci-jointe Je leurs
fais signe que tout va bien et le
sourire que je reçois en
échange, après des heures de
solitude a été précieux pour la
continuation. Il manquait à
l'appel la montée du haut
plateau de Predaia. Coriace
celui là. En dépit de son
altitude relativement basse,
l'ascension jusqu'au village de
Coredo et après, celui de Sfruz
avec sa rampe de 14% n'ont pas
été indifférents, car le témoin
"forces à disposition"
commençait à clignoter! De
son côté, le temps aussi veut se
faire protagoniste dans le final
de mon "exploit" improvisant
un bel orage de gros nuages
noirs et fort vent. A la maison
je suis accueilli par la tendre
embrassade de Mara, ma
femme, qui patiemment écoute
le récit de ma journée et de mes
6000 mètres de grande
satisfaction. Belle fatigue pour
elle aussi ….. Et maintenant je
mijote su quelque chose à faire
pour la prochaine année.