The future of the Euro-Mediterannean security dialogue

IV.3 L’avenir du dialogue
Le progrès du dialogue de l’UEO a toujours essentiellement dépendu de la volonté
politique des États membres. A mon avis, les réticences à le dynamiser depuis 1992 ont tenu à
trois facteurs principaux :
• le souhait de certains pays de subordonner le dialogue au processus de Barcelone ;
• le souci d’autres pays d’éviter tout double emploi avec le dialogue de l’Alliance
atlantique ;
• les initiatives des quatre pays de l’Eurofor et de l’Euromarfor en faveur de coopérations
concrètes avec les pays méditerranéens non membres de l’UEO ;
• le décalage entre les intentions politiques exprimées et la réalité du dialogue n’est pas
niable : la volonté de transparence dans le dialogue n’a pas suffi à lui donner une
substance réelle.
L’avenir du dialogue méditerranéen de l’UEO dépend fondamentalement, depuis Cologne
et Helsinki, du temps qui sera nécessaire à l’Union européenne pour reprendre les fonctions et
activités exercées jusque là par l’UEO. En ce qui concerne les relations de l’UEO avec les pays
tiers, il est clair que les pays intéressés, informés par l’Organisation elle-même des perspectives
de la phase de transition, auront un intérêt prioritaire à développer leur dialogue avec l’Union. La
substitution d’une organisation à une autre pour la gestion des crises sur la base du Traité
d’Amsterdam aura pour conséquence naturelle de rendre caduc, à plus ou moins brève échéance,
le dialogue méditerranéen dans le cadre de l’UEO. Du moins aura-t-il joué un rôle de précurseur
utile et démontré que l’examen des questions de sécurité est possible sur une base multilatérale
pour peu qu’il occupe une place somme toute modeste par rapport au dialogue fondamental sur
les grands enjeux du développement de l’espace méditerranéen. Néanmoins, l’UE et certains
partenaires méditerranéens pourront tirer profit de l’expérience de l’UEO pour renforcer le volet
politique et sécuritaire du Partenariat euro-méditerranéen.
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