The future of the Euro-Mediterannean security dialogue
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cette coopération est nécessaire pour atteindre les objectifs du PEM, et elle est cohérente avec le<br />
développement d’une politique de sécurité et de défense dans l’UE. La plupart des participants au<br />
séminaire ont considéré que le texte de la Charte devrait éviter toute référence spécifique à des<br />
mesures concernant un partenariat sécuritaire et militaire dans un premier temps ; sinon, certains<br />
partenaires méditerranéens ne seront pas disposés à approuver ce document. D’autres ont, en<br />
revanche, souligné la nécessité d’y inclure d’emblée des mesures de nature militaire et<br />
d’impliquer les forces armées dans le PEM.<br />
(4) Quoi qu’il en soit, la Charte sera un document politique dynamique dont le langage<br />
ouvert permettra de mettre en œuvre les mesures sécuritaires et militaires en tant que de besoin.<br />
(5) Indépendamment de la question de savoir si les mesures de sécurité et de défense sont<br />
ou non expressément formulées dans la Charte, il existe tout un éventail de mesures spécifiques<br />
de partenariat et de coopération possibles dans un contexte régional multilatéral. Les acquis de<br />
la CSCE/OSCE ainsi que les <strong>dialogue</strong>s méditerranéens de l’OTAN et de l’UEO ne sont que<br />
quelques exemples parmi d’autres permettant ce type de mesures concrètes dans le domaine de la<br />
sécurité. Dès lors que la volonté politique existe, le PEM peut mettre en œuvre de telles mesures,<br />
à deux conditions toutefois. Premièrement, l’UE ne pourra proposer, coordonner et appliquer que<br />
des mesures relevant de ses nouvelles compétences en matière de sécurité et de défense telles que<br />
définies après le sommet de Cologne, et compte tenu du nouveau concept stratégique de l’OTAN.<br />
Cela veut dire que le <strong>dialogue</strong> de l’OTAN sur la Méditerranée a toujours une valeur propre.<br />
Deuxièmement, il devrait probablement s’agir moins de mesures de confiance et de sécurité<br />
(MCS) que de mesures de partenariat et de transparence. Ces mesures spécifiques de partenariat<br />
sécuritaire coordonnées par le PEM, envisageables pour l’ensemble de la région méditerranéenne,<br />
porteront sur les séminaires, les échanges d’informations, les visites, l’observation des exercices<br />
militaires et mesures analogues. L’UE pourrait, à cet égard, tirer pr<strong>of</strong>it de l’expérience de l’UEO.<br />
D’autres MCS traditionnelles pourront être explorées à un niveau sous-régional et dans d’autres<br />
contextes, ou bien être introduites dans le PEM, si les partenaires le jugent approprié.<br />
(6) Si certains partenaires méditerranéens hésitent à participer à la dimension sécuritaire<br />
du PEM, d’autres solutions peuvent être considérées. La possibilité d’être exemptés (opting out)<br />
pendant une période de transition ou la perspective d’une coopération sous-régionale devraient<br />
être incluses dans la Charte.<br />
(7) Enfin, un PEM renforcé en matière de sécurité et le <strong>dialogue</strong> de l’OTAN sur la<br />
Méditerranée sont compatibles et se renforcent mutuellement. Leur coordination dépendra des<br />
relations générales qui seront établies entre l’UE et l’OTAN compte tenu de l’élaboration d’une<br />
politique européenne commune de sécurité et de défense. Il y a trois possibilités. Premièrement,<br />
on peut envisager une progression en parallèle de la dimension de sécurité du PEM et du <strong>dialogue</strong><br />
de l’OTAN sur la Méditerranée avec des objectifs similaires. La deuxième possibilité serait<br />
d’explorer la coordination concrète des activités de ces deux <strong>dialogue</strong>s. La troisième serait de<br />
trouver des domaines dans lesquels mener une activité commune ; par exemple, tous les membres<br />
de l’OTAN pourraient être associés à certaines initiatives du <strong>dialogue</strong> de sécurité du PEM, et<br />
l’UE pourrait, elle aussi, être associée au <strong>dialogue</strong> de l’OTAN sur la Méditerranée.<br />
En conclusion, suite à l’approbation de la Charte, tôt ou tard le partenariat euroméditerranéen<br />
inclura dans son premier volet des mesures dans les domaines de la sécurité et de<br />
la défense. Cet aspect du <strong>dialogue</strong> euro-méditerranéen complétera un partenariat qui se veut<br />
global et contribuera sans doute à la réalisation de l’objectif principal de la Déclaration de<br />
Barcelone, « faire du bassin méditerranéen une zone de <strong>dialogue</strong>, d’échanges et de coopération<br />
qui garantisse la paix, la stabilité et la prospérité ». En effet, la paix et la stabilité ne pourront<br />
s’installer en Méditerranée que si un <strong>dialogue</strong> pr<strong>of</strong>ond s’établit entre les autorités politiques et<br />
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