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The future of the Euro-Mediterannean security dialogue

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souscrivent les parties signataires. Cet aspect comme le constate Fred Tanner est le plus souvent<br />

négligé par les analystes 12 . Cet ensemble de contraintes librement acceptées qui vont de règles de<br />

comportement interne (pluralisme, respect des minorités, etc.) à des règles de bon voisinage (en<br />

commençant par la non-agression pour aller jusqu’à la suffisance militaire) rappelle beaucoup le<br />

code de bonne conduite de l’OSCE du Document de Budapest de 1994, même s’il est moins<br />

détaillé que ce dernier. La question est de savoir s’il est possible d’aller plus loin.<br />

Enfin, les colloques ou séminaires tenus sur les questions de défense en Méditerranée, ces<br />

dernières années, ont aussi clairement fait apparaître qu’un des problèmes majeurs posés aux<br />

riverains des deux rives était celui des fausses perceptions (identification de menaces non<br />

fondées, craintes instinctives, mauvaise interprétation d’actions militaires, méconnaissance de<br />

phénomènes culturels, etc.). Le travail sur les perceptions apparaît alors comme un enjeu majeur<br />

de réduction des risques dans cette zone 13 . De la même façon, l’établissement d’un lexique<br />

commun de termes de référence en matière de sécurité pourrait être un premier pas utile pour une<br />

appréhension commune des situations d’urgences et des moyens d’y faire face.<br />

Disposer de capacités d’action sub-régionales<br />

La Charte doit mettre en place la possibilité éventuelle de développer, sans circonvenir au<br />

principe d’indivisibilité, d’actions de « coopérations renforcées » (ou « actions communes dans<br />

les domaines ou les Etats membres ont des intérêts importants en commun » pour reprendre les<br />

dispositions prévues à l’article J-1. al. 3, J-3 et aussi J-4 al. 5 du volet PESC du traité de<br />

Maastricht 14 ) limitées à certains Etats ou groupes d’Etats et pouvant prendre soit une dimension<br />

géographique sous-régionale (Méditerranée occidentale) soit une dimension thématique (eau, par<br />

exemple). Cette formule a pour intérêt de laisser se développer des coopérations n’intéressant pas<br />

tous les partenaires en même temps (ce qui sera souvent le cas). Il faudra ainsi envisager des<br />

modalités d’abstention constructive dans les mécanismes de prise de décision. Les Etats<br />

partenaires non intéressés s’abstenant de gêner l’adoption de mesures auxquelles ils ne sont pas<br />

parties prenantes. Bien sûr, la possibilité de réintégrer le train de telle ou telle coopération devra<br />

rester ouverte.<br />

Créer une commission juridique de consultation<br />

Un <strong>dialogue</strong> sur « l’espace commun de légalité », mériterait également d’être entrepris 15 .<br />

Il peut toucher la réflexion sur les questions aussi diverses que l’environnement, la coopération<br />

policière, les questions de droit comparé, mais aussi, ultérieurement, le droit international et les<br />

questions juridiques liés aux différends et conflits de la zone (processus de paix, Sahara<br />

occidental, Gibraltar et Ceuta et Melilla, contentieux chypriote, Mer Égée, etc.) que les pays<br />

signataires de la Déclaration de Barcelone n’ont pas souhaité voir, dans un premier temps, pris en<br />

compte. Cette coopération juridique ne devrait, en aucun cas prendre la forme ou être interprétée<br />

comme un quelconque tribunal international mais, plutôt, comme un forum de débat et<br />

12 Voir Fred Tanner, « An Emerging Security Agenda for <strong>the</strong> Mediterranean », Mediterranean Politics, n. 3, Vol. 1,<br />

hiver 1995, p. 279-294.<br />

13 Jean-François Daguzan, « Un pacte de stabilité en Méditerranée : un point de vue français », Méditerranée : le<br />

pacte à construire, Collection Strademed n. 3, Publisud/FMES/ CREST/UNISCI, Paris, 1997, pp. 193-209.<br />

14 Procédure plus simple que celle du Traité d’Amsterdam et mieux adaptée à la spécificité euro-méditerranéenne<br />

qu’il faudra peut être encore simplifier.<br />

15 Voir ambassadeur Marc Bonnefous, « Vers un nouveau concept de sécurité », La Méditerranée occidentale, un<br />

espace à partager, FMES, Toulon, 1991, pp. 114-115 ; et Jean-François Daguzan, « Coopération régionale et<br />

sécurité collective en Méditerranée », Revue d’économie régionale et urbaine, n. 4 1992, pp. 574-575.<br />

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