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The future of the Euro-Mediterannean security dialogue

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sont des initiatives politiques de nature tout à fait différente, dans le processus de Barcelone, il y<br />

a la conviction que, par la voie économique, il est possible de développer les pays du sud et en<br />

même temps de créer des Etats de droit où le respect des droits de l’homme et de la démocratie<br />

serait la règle. En outre, c’est en regardant les divers acteurs des différents <strong>dialogue</strong>s que l’on voit<br />

les asymétries, parce que les acteurs fondamentaux sont l’UE, les Etats-Unis et les pays du sud et<br />

chacun voit les <strong>dialogue</strong>s à sa manière. Nous parlons comme l’UE, les pays du sud parlent chacun<br />

de façon individuelle et non pas en groupe, et les Etats-Unis ont tous les attributs d’une<br />

puissance. Il y a là une série d’asymétries dans les relations entre les acteurs des différents<br />

<strong>dialogue</strong>s.<br />

Désormais, l’essentiel sera la planification du rôle de l’UE, après l’approbation de la<br />

Charte et l’instauration d’une politique européenne de sécurité et de défense, et c’est ce que l’on a<br />

commencé à faire. L’UE semble être un acteur qui peut acquérir tous les attributs d’une puissance<br />

capable d’avoir non seulement une politique économique mais aussi une politique étrangère et<br />

une politique de défense. Si cette évolution a lieu, l’asymétrie diminue dans la relation avec les<br />

Etats-Unis mais pas avec les pays du sud. Mais, en revanche, l’Union européenne doit trouver<br />

une répartition de travail avec l’OTAN. La réponse américaine à cette volonté de l’<strong>Euro</strong>pe<br />

d’avoir une présence plus forte dans le domaine politique et de la défense, et certainement aussi<br />

en Méditerranée, n’est pas établie. Il y a des Américains qui sont pour, et il y a aussi ceux qui<br />

sont contre. On a besoin d’une clarification de la position des Etats-Unis vis-à-vis de l’<strong>Euro</strong>pe de<br />

la défense.<br />

D’ailleurs, dans n’importe quel <strong>dialogue</strong> méditerranéen, je pense que l’on pourrait<br />

finalement faire davantage si les pays du sud étaient mieux associés. S’il existait une Union du<br />

Maghreb arabe ou un début d’intégration régionale au Moyen-Orient, la voix des pays du sud<br />

serait plus forte. Si les pays du Maghreb et du Moyen-Orient avaient une structure sub-régionale,<br />

ces structures seraient une base pour le <strong>dialogue</strong> avec l’<strong>Euro</strong>pe, et une réponse fondamentale à la<br />

globalisation.<br />

En fin de compte, qu’est-ce que Barcelone peut faire du point de vue de la sécurité ? On a<br />

fait ici tout un effort de réflexion, et j’en tire deux idées fondamentales. Peut-être que le <strong>dialogue</strong><br />

et le partenariat militaires sont possibles, et peut-être que l’objectif le plus important de ce<br />

séminaire était d’ouvrir cette possibilité. D’ailleurs, il y a eu cette discussion sur la souveraineté,<br />

et aussi sur l’intervention. On est en train de parler des mesures de confiance, de transparence,<br />

etc., mais on est aussi en train de parler d’intervention. Je pense qu’il faut se demander ce que<br />

veulent dire les tâches de Petersberg à cet égard. Je pense que cela doit être clair pour nos amis du<br />

Sud : Petersberg, c’est tout sauf la défense territoriale. Quand nous parlons de missions de<br />

Petersberg, nous parlons d’interventions militaires. Je crois qu’une initiative importante serait<br />

d’essayer de définir les conditions d’intervention militaire avec nos amis méditerranéens. Est-ce<br />

que nous serions capables, entre les pays du Nord et du Sud, dans le cadre du processus de<br />

Barcelone, de développer les conditions d’intervention ? C’est l’une des questions fondamentales<br />

du débat aujourd’hui et ce n’est pas une question facile comme le montrent toutes les<br />

appréhensions de nos amis du Sud vis-à-vis de l’EUROMARFOR, de l’EUROFOR, du nouveau<br />

concept stratégique de l’OTAN ou de l’initiative européenne dans le domaine de la défense. Si<br />

nous n’arrivons pas à clarifier la notion d’intervention, cela conduira à une mauvaise<br />

compréhension et à des réactions négatives. Il faut en discuter, et continuer à travailler dans les<br />

lignes du discours de K<strong>of</strong>i Anan sur le nouveau concept de souveraineté.<br />

Pour conclure, je dirais que nous devons tout faire dans le cadre du processus de Barcelone, aussi<br />

bien sur le plan économique qu’en matière de sécurité, pour renforcer la coopération sousrégionale,<br />

parce que les mêmes problèmes existent aussi bien au Maghreb qu’au Moyen-Orient.<br />

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