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The future of the Euro-Mediterannean security dialogue

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XXI. Le projet de Charte euro-méditerranéenne pour la paix et la stabilité : un point de vue<br />

tunisien<br />

Ambassadeur Rachid Driss 1<br />

Le projet euro-méditerranéen de Barcelone est axé sur le libre-échange. Cette reformulation des<br />

relations entre les pays de l’Union européenne et ceux du sud de la Méditerranée, rendue<br />

nécessaire par les mutations intervenues à l’Est européen, constitue aux yeux des partenaires<br />

européens une nécessité sécuritaire, mais aussi une opportunité commerciale importante.<br />

La déclaration de Barcelone sur le Partenariat euro-méditerranéen a défini un concept de<br />

sécurité globale fondé sur trois éléments :<br />

• Politique et sécurité : définir un espace de paix et de stabilité ;<br />

• Economique et financier : construire une zone de prospérité partagée visant à réduire les<br />

disparités des revenus entre les deux rives ;<br />

• social, culturel et humain : développer les ressources humaines, favoriser la<br />

compréhension entre les cultures et les échanges entre les sociétés civiles.<br />

La conférence de Barcelone a jeté les bases d’un processus évolutif et à long terme. Il n’en<br />

demeure pas moins important malgré les critiques qui lui ont été adressées.<br />

D’autre part, l’idée d’une Charte euro-méditerranéenne chargée de prendre en compte la<br />

dimension « paix et sécurité » dans le processus de Barcelone est inscrite dans le premier volet du<br />

texte de la Déclaration, Partenariat politique et de sécurité, et a été entérinée par la troisième<br />

conférence euro-méditerranéenne (Stuttgart, 15-16 avril 1999).<br />

Si l’on ne peut que se réjouir de la recherche d’une institutionnalisation et d’un rapide<br />

développement des aspects diplomatiques, voire militaires de la sécurité, on est en droit de se<br />

demander si le fait d’avoir limité le concept de Charte au premier volet de la Déclaration, n’est<br />

pas trop restrictif. En effet, sans dénier l’importance de la sécurité des nations, il conviendrait de<br />

faire évoluer ce concept vers une vision où l’accent est mis davantage sur la sécurité économique<br />

des gens, c’est-à-dire une sécurité assurée par le co-développement reposant sur une approche<br />

globale du développement et de la sécurité. Quatre ans après le lancement du processus euroméditerranéen,<br />

l’Union européenne a incontestablement évolué et s’est rapprochée des<br />

préoccupations du sud. Dans ce contexte, cette approche devrait être explorée par le biais du<br />

<strong>dialogue</strong>. Il conviendrait de s’entendre sur les concepts, les perceptions et les définitions de la<br />

sécurité, ainsi que sur les moyens à mettre en oeuvre pour répondre aux défis qu’elle pose pour<br />

toute la région méditerranéenne.<br />

A l’occasion de la réunion <strong>Euro</strong>mesco organisée par l’A.E.I. (Tunis, 6, 7 et<br />

8 septembre 1999), sur les nouvelles stratégies du développement, le pr<strong>of</strong>esseur Chedly Ayari<br />

avait émis une série de propositions, dans une intervention fort remarquée, notamment un modèle<br />

de sécurité basé sur les vecteurs suivants :<br />

• La mise en réseaux des actions de coopération entreprises en commun ;<br />

• L’identification d’objectifs de développement communs ;<br />

• La recherche de la cohérence dans les politiques de développement commun ;<br />

1 Président, Association des Etudes internationales, Tunis.<br />

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