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The Lichens and Lichenicolous Fungi of Belgium and Luxembourg ...

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34 P. DIEDERICH & E. SÉRUSIAUX<br />

Incontestablement, deux personnalités belges dominent le milieu du XIXe siècle: M.-A.<br />

Libert et J. Kickx. M.-A. Libert (1782-1865) a travaillé dans la région de Malmédy,<br />

laquelle ne sera rattachée à la Belgique qu’au Traité de Versailles (1919), ce qui explique<br />

pourquoi ses résultats ne sont pas cités dans le Prodrome de la Flore de Belgique paru<br />

avant cette date (De Wildeman 1898). Si ses quatre fascicules d’exsiccata de cryptogames<br />

(Fig. 13), une oeuvre de qualité exceptionnelle, ne comprennent que peu de lichens, son<br />

herbier, maintenant conservé à BR, en comporte de remarquables échantillons,<br />

démontrant l’étonnante biodiversité de cette région à cette époque. Pour l’essentiel, et mis<br />

à part quelques exceptions, cet herbier doit encore être réétudié. Il ne fait aucun doute<br />

qu’il permettra de modifier sensiblement le présent catalogue (espèces supplémentaires en<br />

particulier), même s’il est à craindre que ce soit essentiellement à titre historique.<br />

Bien que son herbier (conservé à GENT) soit d’un intérêt incontestable, l’oeuvre de J.<br />

Kickx (1803-64) est, quant à elle, davantage centrée sur deux publications remarquables:<br />

une monographie des ‘Graphidées’ de Belgique (1865), et surtout une Flore Cryptogamique<br />

des Fl<strong>and</strong>res (1867) (Fig. 14), oeuvre posthume et qui, à ce jour, est la seule flore<br />

lichénique complète à avoir jamais été publiée sur une portion du territoire belge.<br />

Il serait dommage de ne pas citer pour cette époque deux autres botanistes. D’une part,<br />

l’abbé F. J. Germain (1818-60) récolta dans les environs de Bastogne et publia en 1855<br />

des phrases telles que celle-ci, en parlant de Lobaria pulmonaria et Lobarina scrobiculata:<br />

‘Les forêts des Ardennes qui possèdent des arbres un peu vieux permettent au botaniste de<br />

faire une ample moisson de ces beaux lichens, près desquels il est impossible de passer<br />

sans y jeter au moins un coup d’oeil d’admiration’. Pour toute la Belgique et le<br />

<strong>Luxembourg</strong>, il reste aujourd’hui moins de 40 arbres sur lesquels la première espèce peut<br />

encore être observée, parfois en très petites quantités ! Et d’autre part, l’abbé E. Coemans<br />

(1825-71) publia un exsiccata des Cladonia de Belgique (‘Cladoniae Belgicae exsiccatae’)<br />

(Fig. 15) tout à fait intéressant, et d’autant plus qu’ils ont été pour l’essentiel récoltés en<br />

Basse et Moyenne-Belgique, des régions aujourd’hui très pauvres en lichens.<br />

Au Gr<strong>and</strong>-Duché de <strong>Luxembourg</strong>, trois lichénologues ont marqué le début du XIXe siècle:<br />

L. March<strong>and</strong>, F.-A. Tinant et J.-B. Reinhard. En 1829-30, L. March<strong>and</strong> (1807-43) publia<br />

une flore des cryptogames luxembourgeois, comprenant environ deux cents espèces de<br />

lichens (Fig. 16). Son herbier, apparemment très riche, fut malheureusement la victime<br />

d’un incendie à l’Université de Liège au milieu du XIXe siècle, et il n’en reste plus aucun<br />

spécimen.<br />

F.-A. Tinant (1803-53) et le Dr J.-B. Reinhard (1810-89), par contre, n’ont rien publié sur<br />

les lichens (si on néglige un article de Tinant (1826) sur la forêt du Grengewald près de<br />

<strong>Luxembourg</strong> dans lequel il signale trois espèces de lichens), mais leurs herbiers assez<br />

riches ont été conservés à LUX. Ces herbiers sont malheureusement dépourvus d’indications<br />

sur la provenance des spécimens. On peut cependant admettre que les collections de<br />

Tinant proviennent bien du <strong>Luxembourg</strong> (surtout du Gutl<strong>and</strong>), t<strong>and</strong>is que celles de<br />

Reinhard proviennent de la région d’Echternach (<strong>Luxembourg</strong> ou région allem<strong>and</strong>e<br />

avoisinante). Un autre lichénologue amateur, l’instituteur M. G. Z. Werner de Mersch, a<br />

récolté des lichens vers 1830-35, et environ 130 de ses spécimens ont été retrouvés<br />

récemment à LUX.

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