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The Lichens and Lichenicolous Fungi of Belgium and Luxembourg ...

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36 P. DIEDERICH & E. SÉRUSIAUX<br />

ou chorologique. De 1937 à 1952, P. Duvigneaud publie de nombreuses notes sur les<br />

lichens belges, avec notamment une synthèse intéressante des groupements de cryptogames<br />

épiphytes (Duvigneaud 1942).<br />

Dès les années 60, plusieurs botanistes de l’Université de Liège entament des recherches<br />

sur les lichens belges, et démarrent notamment des travaux plus pointus sur l’utilisation<br />

des acides lichéniques en taxonomie. Ce sont bien évidemment les publications de J.<br />

Lambinon qui dominent cette période; elles culmineront avec son travail de synthèse<br />

‘Les <strong>Lichens</strong>’ (Lambinon 1969), comprenant tout spécialement des clés très fouillées<br />

d’identification des macrolichens de Belgique et des régions voisines. Elles font toujours<br />

autorité aujourd’hui et ont incontestablement amené de nombreux botanistes à s’intéresser<br />

à ces cryptogames, trop longtemps tenus à l’écart des préoccupations des naturalistes<br />

belges.<br />

Pendant les années 50 et 60, le lichénologue allem<strong>and</strong> T. Müller (1894-1969) s’est<br />

intéressé à l’Eifel, mais a largement débordé dans notre territoire, en particulier dans la<br />

région de Malmédy, à propos de laquelle il publiera une note fort intéressante (Müller<br />

1958). En 1965, il publie une synthèse de ses travaux (Müller 1965), et celle-ci constitue<br />

également une référence essentielle. Son herbier a longtemps été inaccessible: ce n’est<br />

heureusement plus le cas depuis quelques mois, et il sera donc possible d’examiner le<br />

matériel qu’il a cité de notre territoire.<br />

Pour notre part, dès le début des années 1980, nous avons entrepris de poursuivre<br />

l’exploration lichénique du territoire, d’abord pour les communautés épiphytiques puis<br />

pour les communautés saxicoles, et d’identifier toutes les espèces présentes, et tout particulièrement<br />

les lichens crustacés et les champignons lichénicoles. Cette démarche a pu<br />

compter sur l’appui de J. Lambinon, lequel a très largement partagé son expérience avec<br />

nous, sur de nombreux collègues étrangers qui ont aidé à l’identification de matériaux critiques,<br />

et sur plusieurs collègues néerl<strong>and</strong>ais très intéressés par la flore lichénique de<br />

notre territoire. La collaboration de deux d’entre eux (P. P. G. van den Boom et A. M.<br />

Br<strong>and</strong>) est d’ailleurs bien mise en évidence par leur association à la publication de ce travail.<br />

Il ne faudra pas oublier de citer ici la cartographie fastidieuse des macrolichens épiphytiques<br />

luxembourgeois réalisée par E. Wagner-Schaber (1987), et surtout les travaux<br />

récents réalisés par des étudiants de l’Université de G<strong>and</strong>, dont surtout la thèse sur les<br />

lichens épiphytiques de la partie occidentale de la Fl<strong>and</strong>re par M. H<strong>of</strong>fmann (1993).<br />

Le paradoxe de ces quelques quinze années de travail est évident: d’une part, nous avons<br />

découvert une richesse floristique insoupçonnée, le territoire comportant des espèces rares,<br />

peu connues, voire nouvelles pour la science, et d’autre part, nous avons assisté et assistons<br />

encore à son appauvrissement très marqué, du fait des pressions énormes que les<br />

activités humaines font peser sur l’environnement. Si la pollution atmosphérique a<br />

radicalement changé de nature au cours de cette période (les pollutions acides ont inconstablement<br />

diminué, remplacées aujourd’hui par des excès d’azote et des pics estivaux<br />

d’ozone atmosphérique), elle reste très importante, surtout au nord du sillon Sambre-<br />

Meuse-Vesdre. La destruction mécanique de nombreux sites et les techniques contemporaines<br />

d’aménagement forestier sont par ailleurs responsables de dégâts énormes à la<br />

flore lichénique de notre territoire. Pour des dizaines d’espèces découvertes à l’occasion de

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