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Thérapeutique endodontique. Ensemble ... - Belbacha Dental

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EMC Consulte<br />

canal vide qui par ailleurs sera in fine obturé avec un matériau.<br />

La matière obturatrice, par sa présence et sa composition, constitue, vis-à-vis du tissu de granulation<br />

et de bourgeonnement périapical, une source d'irritations, et la cicatrisation ne pourra s'obtenir à son<br />

contact (fig. 9).<br />

Non seulement cette matière ne doit pas déborder dans le desmodonte, mais plus simplement ne pas<br />

être au ras de l'apex car elle est encore une source d'irritation et d'inflammation du tissu à son<br />

contact.<br />

La cicatrisation du desmodonte et le retour de la cémentogenèse ne peuvent avoir lieu qu'en<br />

l'absence d'inflammation. Si l'on veut obtenir une cémentogenèse apicale, il faut que le contact entre<br />

la matière obturatrice et le tissu de bourgeonnement soit infra-apical, dans le canal, donc que la limite<br />

de la matière obturatrice s'arrête à une certaine distance de l'apex, 1 à 2 millimètres peut-être. A<br />

l'occasion d'une expérimentation sur l'Ocalex faite avec Cohen-Scali, nous avons montré que 4 mm<br />

n'étaient pas une gêne (fig. 17) ; après ionophorèse, la vacuité des canaux presqu'inobturés ne gêne<br />

pas la cicatrisation périapicale (fig. 14).<br />

Et que faut-il entendre par " apex " ? " l'apex anatomique ", si la gangrène et la desmodontite sont<br />

récentes (fig. 8).<br />

Mais dans le cas de lésion périapicale ancienne, des phénomènes de résorption se sont installés ; ils<br />

ont porté non seulement sur le cément, puis la dentine périapicale, mais aussi à l'intérieur du foramen<br />

là où se trouve le tissu de granulation.<br />

Alors l'orifice apical est cliniquement élargi ; il n'y a plus de rétrécissement cémentaire ; la limite<br />

cémento-dentinaire idéale pour la limite de la pulpectomie est devenue ici un mythe.<br />

L'apex radiculaire est devenu alors l'extrémité d'une racine dont la morphologie apicale est très<br />

modifiée ; c'est l'extrémité de la racine telle qu'elle est devenue, c'est un apex modifié par la<br />

pathologie, mais cela demeure une réalité clinique. C'est par rapport à cet " apex clinique " qu'il faut<br />

se comporter (fig. 10).<br />

Donc le parage canalaire sera complet en longueur, mais, compte tenu de la destruction apicale, il<br />

conviendra de reconstituer artificiellement un rétrécissement apical, en élargissant davantage le<br />

canal, en créant une butée, mais à une petite distance de l' " apex clinique " (ou radioclinique) (fig.<br />

11).<br />

Pour conclure, on énoncera les règles qui suivent.<br />

- Le parage mécanique et chimique doit permettre d'atteindre les parois dures du canal, sans laisser<br />

la moindre boue, pour obtenir des orifices canaliculaires béants.<br />

- Ne pas chercher à intervenir dans les canaux pulpo-parodontaux ; tant mieux si on intervient sur les<br />

gros qui plongent dans un foyer inflammatoire.<br />

- Chercher à obturer hermétiquement les orifices des canalicules et des canaux pulpo-parodontaux.<br />

- Chercher à désinfecter tout l'arbre canalaire sans altérer le desmodonte.<br />

- Chercher à obturer l' " estuaire " ou le " delta " apical en créant une butée qui limite l'intervention en<br />

profondeur, et la situe en deçà de l'apex radioclinique.<br />

Telles sont les règles que l'on peut tirer des connaissances actuelles en matière de " parage<br />

canalaire " pour obtenir le meilleur succès clinique et cicatriciel.<br />

La " technique du parage " comprend des procédés qui permettent d'appliquer ces règles. Cela sera<br />

traité par ailleurs. Examinons maintenant le deuxième point fort du traitement : la désinfection.<br />

Désinfection canalaire<br />

Haut de page<br />

Depuis la fin du XIX e siècle, après le développement de la méthode pasteurienne et la naissance de<br />

la microbiologie, après la prise de conscience de l'antisepsie, de la désinfection, mais aussi de<br />

l'asepsie et de la stérilisation, les auteurs confrontés au traitement de la gangrène pulpaire ont<br />

proposé diverses méthodes et procédés, et diverses substances pour la désinfection canalaire, en<br />

complément du parage mécanique. On a d'abord confié toute l'action de stérilisation aux seuls<br />

médicaments, ensuite on a compris l'intérêt de ne pas apporter des germes supplémentaires et l'on a<br />

insisté sur la nécessité de la mise en place d'un champ opératoire stérile et de l'emploi d'une<br />

file://C:\DOCUME~1\kamel\Bureau\20369.HTM<br />

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06/08/2004

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