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Thérapeutique endodontique. Ensemble ... - Belbacha Dental

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EMC Consulte<br />

le desmodonte. En fait, les phénomènes d' " alcalose " décrits par Bernard sont rares et relèvent<br />

surtout d'une dose excessive. Pour notre part, avec Victor, nous avons montré que la forte alcalinité<br />

produite dans la cavité pulpaire était instable, puisqu'une semaine après une séance d'ionophorèse,<br />

le pH de 11 environ repasse à 7,3 ou 7,4 - pH du milieu interne ; l'organisme a tamponné et<br />

rééquilibré le milieu, d'une manière qui semble se prolonger dans le temps, ce qui pourrait peut-être<br />

expliquer les succès obtenus avec l'ionophorèse sans obturation complète des canaux (fig. 13).<br />

La pénétration chimique totale de la cavité pulpaire par l'ionophorèse a été appliquée selon la<br />

tendance des auteurs ; et cela nous vaut deux méthodes différentes de son emploi, bien qu'il reste<br />

une règle commune : élimination de toute matière obturatrice métallique en contact avec la gencive et<br />

la salive qui favoriserait une dérivation du courant vers la gencive, et reconstitution des parois<br />

latérales de la cavité avec du ciment.<br />

- Pour Bernard, tout traitement de gangrène pulpaire commence par une cure d'ionophorèse, ensuite<br />

on procède au traitement traditionnel mécanique (parage canalaire). Dans tous les cas, on fait de<br />

l'ionophorèse pour modifier le milieu canalaire, technique qu'on appelle aujourd'hui écologique.<br />

- Pour les autres auteurs, et Marmasse était de ceux-là, l'ionophorèse n'est utilisée que pour<br />

compléter un traitement mécanique impossible à mener jusqu'à son terme. L'ionophorèse devient un<br />

traitement d'exception, ultime moyen de sauver une dent (fig. 14).<br />

Technique de Bernard<br />

- La dent est bien ouverte, la chambre pulpaire débarrassée de tout débris gangrené.<br />

- La digue est en place.<br />

- On ne cherche pas à pénétrer mécaniquement les canaux ; on ramone seulement leur orifice et leur<br />

début.<br />

- On place dans la partie commençante du canal un tire-nerf relié à la cathode (électrode active), le<br />

malade serrant dans la main gauche l'anode (électrode indifférente).<br />

- On fait passer le courant. L'intensité est progressivement augmentée jusqu'à l'obtention d'une<br />

sensibilité douloureuse ; on travaille au-dessous de ce seuil, c'est-à-dire sans douleur, et vers 2,5 à 3<br />

mA. Dans chaque canal doivent passer 3 décicoulombs environ.<br />

L'opérateur suit l'aiguille de l'ampèremètre, qui peut par ses variations indiquer une dérivation, par<br />

exemple.<br />

Au lieu de plusieurs séances d'ionophorèse proposées par Bernard, avec mise en place de<br />

pansements intermédiaires au citronnellol , aujourd'hui, nous pensons qu'une seule séance peut<br />

suffire ; on la complète alors d'un parage mécanique et d'une obturation canalaire dans la séance. Le<br />

parage est facilité par l'existence de la " mousse électrolytique " qui provient du dégagement<br />

d'hydrogène et par l'action protéolytique de la soude sur le parenchyme pulpaire ; mais il n'y a aucun<br />

effet décalcifiant sur les parois du canal.<br />

Technique de Marmasse<br />

- Le parage canalaire est pratiqué.<br />

- La pénétration canalaire mécanique apparaît impossible dans sa totalité.<br />

- Alors on fait intervenir l'ionophorèse pour obtenir une désinfection au-delà de la pénétration des<br />

instruments.<br />

- L'électrode active (tire-nerf) est enfoncée jusqu'à la butée, au contact de l'humidité du canal.<br />

La séance d'ionophorèse est pratiquée comme précédemment. Neutralisation de la soude à la<br />

teinture d'iode et obturation mécanique du canal jusqu'à la butée ; donc obturation canalaire partielle.<br />

Les succès sont fréquents et les images radioclaires périapicales disparaissent (fig. 14). Une fois de<br />

plus, le problème des limites de l'obturation est reposé ; la désinfection semble se maintenir.<br />

Pourquoi ? A cause de la stabilisation du pH du milieu préalablement stérilisé ? Aucune réponse<br />

totalement satisfaisante n'a encore été donnée.<br />

Par ailleurs, avec Victor, nous avons fait rétrocéder expérimentalement par une seule séance<br />

d'ionophorèse des desmodontites aiguës, dans des gangrènes fermées, en 24 heures. La forte<br />

alcalinisation, résultant de l'action des ions OH, a transformé rapidement le milieu enflammé<br />

(acidose) et infecté.<br />

Autres irrigants possibles<br />

Hormis les acides et les bases, on peut envisager l'action d'autres substances.<br />

file://C:\DOCUME~1\kamel\Bureau\20369.HTM<br />

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06/08/2004

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