Thérapeutique endodontique. Ensemble ... - Belbacha Dental

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médecin traitant.
Enfin, en cas de fièvre, de cellulite aiguë, etc., le traitement anti-infectieux et anti-inflammatoire
général est de rigueur.
Hormis cette précaution d'ordre général, il est bon de suivre le conseil suivant : sur une dent
douloureuse à la pression, aux vibrations, etc., il faut procéder avec beaucoup de doigté quand une
anesthésie est inefficace (ou presque) ou impossible, d'où la pratique suivante.
Meulage ou fraisage de dent atteinte de desmodontite aiguë
- Caler la dent douloureuse dans son alvéole, entre le pouce et l'index gauche (pour un droitier). Ce
geste étant douloureux, le faire avec beaucoup de précaution ;
- l'y maintenir continuellement tout le temps de l'intervention ; ainsi la mobilité douloureuse de la dent
est supprimée et les vibrations du fraisage sont amorties par la pulpe des doigts ;
- fraiser ou meuler avec légèreté et, si possible, sans perdre le contact avec la dent ;
- l'acte opératoire terminé, relâcher la dent ; la douleur première renaît, sa disparition dépendra du
succès du traitement.
Gangrène pulpaire fermée
C'est un cas délicat, car il faut éviter de laisser la dent ouverte dans le milieu buccal pour ne pas
provoquer le phénomène de surinfection.
A l'abri de la salive, avec précaution et, si possible, sous anesthésie régionale, on ouvre la chambre
pulpaire puis on dégage les orifices des canaux. Il y a émission de gaz nauséabonds, de pus, de
sang ; si on a affaire à des gangrènes sèches, il ne s'échappe que des gaz nauséabonds.
On a drainé
Que faire à partir de cet instant ?
- Laisser ouvert ? Non, c'est la surinfection avec ses complications.
- De préférence, après un ramonage juste suffisant et approximatif, pour éviter toute douleur
excessive et tout refoulement septique apical, on introduit dans le canal une pâte à base de
métronidazole à 10 %, à l'aide d'un lentulo, on place une boulette de coton dans la chambre pulpaire
puis on referme avec un ciment provisoire (fig. 18).
On a refermé ! On prend le risque de supprimer le drainage ; aussi suit-on le malade journellement.
Ce procédé donne toute satisfaction car le métronidazole a une action très rapide. Le malade est
soulagé progressivement, et, en quelques heures, il ne souffre presque plus ; les douleurs
spontanées disparaissent. En trois jours tous les symptômes ont rétrocédé.
Si la gangrène est sèche, mouiller le canal pour que la pâte hydrosoluble de métronidazole puisse
diffuser dans le tissu gangrené et agir ; sinon il y a insuccès.
Le problème se complique quand la desmodontite aiguë se produit à la suite d'un précédent
traitement radiculaire avec une obturation canalaire incomplète.
Le drainage ne peut avoir lieu que si le canal est désobturé :
- parfois c'est facile : le canal n'est que " peint " ;
- si la matière obturatrice peut redevenir molle (action du perchloréthylène sur la pâte eugénol-oxyde
de zinc, de l'eucalyptol sur la gutta), on assiste seulement à une augmentation de la durée de
l'intervention, douloureuse de surcroît, s'il n'y a pas d'anesthésie régionale ;
- mais si la matière obturatrice est définitivement dure, on n'a plus qu'une éventualité :
refroidir la desmodontite aiguë par une prescription d'antibiotiques et d'anti-inflammatoires et essayer
de désobturer le canal quelques jours plus tard.
En cas d'échec, on est amené à extraire la dent.
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06/08/2004