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Thérapeutique endodontique. Ensemble ... - Belbacha Dental

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EMC Consulte<br />

- d'où la possibilité d'une deuxième séance de désinfection ;<br />

- d'où, mieux encore, la nécessité de procédés désinfectants qui atteignent les germes partout, à<br />

l'intérieur de la cavité <strong>endodontique</strong>.<br />

Rendre impossible le développement de toute nouvelle flore<br />

Quelle nouvelle flore si la désinfection a été bien faite ?<br />

Celle qui peut provenir d'une extrémité ou de l'autre de la cavité pulpaire.<br />

Du côté apical, tout état bactériémique dans la circulation sanguine du desmodonte peut autoriser<br />

une fixation anachorétique des germes dans le canal ; pour l'éviter, une fermeture cémentaire est<br />

souhaitable, mais la cémentogenèse est lente ; elle n'est possible au mieux que quelques années<br />

après l'intervention. Faut-il encore que la cémentogenèse ne trouve pas d'obstacles !<br />

La fermeture apicale peut être obtenue rapidement, immédiatement par un artifice " prothétique " :<br />

c'est l'obturation canalaire pratiquée avec un matériau a priori quelconque. Pour obturer l'extrémité<br />

apicale du canal, l'accès à celui-ci fait que l'on est amené à obturer toute la longueur du canal.<br />

Cette obturation peut jouer un rôle de coiffage par rapport au desmodonte.<br />

Cette fermeture apicale " prothétique " ne doit gêner en rien la fermeture apicale " biologique "<br />

cémentaire ; ce n'est pas si facile !<br />

Faut-il encore que l'obturation canalaire soit parfaitement adaptée aux parois dentinaires et qu'il<br />

n'existe pas un hiatus entre le matériau et le tissu minéralisé. Dans le cas contraire, la fixation<br />

microbienne anachorétique est possible. De même, le contenu nécrosé et mal fixé des canalicules<br />

peut s'écouler par ce hiatus, du canal vers le périapex.<br />

Du côté coronaire, même problème d'herméticité de l'obturation coronaire après la canalaire. En cas<br />

d'échec, la flore microbienne buccale peut atteindre le périapex et maintenir un " microbisme latent "<br />

qui n'est plus tolérable aujourd'hui.<br />

Ainsi traitée selon cette triple exigence, la gangrène pulpaire disparaît définitivement. Le pronostic<br />

doit être bon du " court " ou " long terme ". En conséquence, la désinflammation et la cicatrisation du<br />

desmodonte sont aussi définitives. Toutefois, il faut, dès à présent, souligner quelques points.<br />

Comme pour le traitement des pulpites, celui de la gangrène pulpaire et de la desmodontite<br />

concomitante repose sur la notion de terrain et de " bilan biologique ", en tenant compte de<br />

l'étiopathogénie. En l'occurrence, ce bilan est celui de deux éléments : la pulpe gangrenée et le<br />

desmodonte enflammé.<br />

Le " bilan biologique " de la gangrène résulte de l'étude du catabolisme pulpaire et de la forme de<br />

gangrène : ouverte, fermée, etc.<br />

Le " bilan biologique " du desmodonte résulte de l'étude des diverses agressions (des germes et des<br />

produits de désintégration pulpaire, des facteurs iatrogènes...), mais aussi des réactions qu'elles<br />

déclenchent (inflammatoires, immunologiques et tissulaires).<br />

Le succès du traitement conservateur dépend de la somme d'agressions et de réactions enregistrées<br />

par le desmodonte. Il faut se souvenir que, pour les desmodontites, comme pour les pulpites,<br />

beaucoup d'agressions sont iatrogènes et beaucoup d'échecs le sont aussi ; les causes iatrogènes<br />

peuvent être souvent évitées. Il ne faut pas oublier non plus l'âge du malade et l'ancienneté de la<br />

gangrène et de la desmodontite.<br />

Il faut tenir compte aussi d'une pathologie desmodontale préexistante (parodontite, surcharge<br />

occlusale ou inocclusion).<br />

Un dernier point à préciser, mais capital : on ne peut soigner définitivement la gangrène que si la<br />

desmodontite est en évolution chronique, c'est-à-dire " à froid ".<br />

Si elle se présente " à chaud ", il faut la refroidir.<br />

La raison en est que le traitement a pour effet le plus souvent de réchauffer l'inflammation du<br />

desmodonte, et intervenir à chaud occasionnerait une réaction excessive et dangereuse avec un<br />

file://C:\DOCUME~1\kamel\Bureau\20369.HTM<br />

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06/08/2004

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